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Ce thriller est également une excursion dans un pan de la société américaine et les deux volets sont aussi réussis l'un que l'autre. L'intrigue suscite beaucoup de suppositions car elle est alambiquée à souhait tout en restant plausible. Voguant allègrement entre les diktats de la mafia, les cachotteries du FBI et les magouilles d'une faculté de droit, l'auteur, dont c'était le premier roman, a su monter une histoire compliquée, pimentée de nombreux rebondissements et bien malin qui devinera le dénouement. Les fervents d'action rapide et haletante risquent par contre d'être déçus puisque le rythme ralentit souvent pour laisser place, entre autres, à la vie de couple tourmentée de Talcott, le fils du défunt juge qui écope bien malgré lui d'une position centrale dans ce jeu d'échec hallucinant.

Et pour qui s'intéresse le moindrement aux bizarres moeurs américaines, ce livre est une mine de renseignements sur le monde juridique, l'auteur étant lui-même professeur de droit à Yale, et sur l'omniprésent racisme, l'auteur est Noir. Les observations et considérations sur la classe aisée des Afro-Américains, les nombreuses références, historiquement exactes, aux luttes pour l'émancipation, la finesse des propos concernant les relations Blancs-Noirs, confèrent un statut à ce livre qui dépasse le simple divertissement bien que de ce coté-là, l'objectif soit amplement atteint aussi.
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Talcott enquête sur la mort de son père, Oliver Garland, le juge ultra-conservateur. Comme celui-ci, Talcott est un fin joueur d'échecs. Pour découvrir la vérité, il doit assembler pion par pion chaque élément de la vie et de la complexe personnalité de son père, de sa carrière, du scandale qui l'a ruiné. En mettant à jour les zones d'ombres, il va découvrir l'horreur.
Que voilà une somme. Aux Etats-Unis on appel cela un legal thriller, vous savez un peu à la John Grisham, celui de l'associé, de l'affaire Pélican, ou encore de la firme.
Mais ici Carter nous offre en plus un roman sur les liens entre père et fils, le sens de l'honneur et la force du pardon. Un thriller qui explore aussi les coulisses du monde politique, il nous montre une Amérique puissante, cynique et avide. Il dénonce ici la partialité raciale, l'incompétence, la corruption politique et surtout la violence, toute légale qu'elle soit, du système judiciaire. Il nous montre une Amérique à deux visages, balançant entre deux mondes avec son racisme ordinaire, une Amérique profonde, conservatrice, mais aussi celle des droits civiques, des combats contre la ségrégation avec sa galerie de héros et de lâches voire de héros manqués. Un roman où il est questions d'exclusion et d'appartenance.
Un roman complexe tel une partie d'échec où les pièces du puzzle serait la Mafia, la police et le FBI mais aussi intimidation, crime et corruption.
Une intrigue brillante voire éblouissante dont le suspense nous tient en haleine, page après page. Un thriller déconcertant qui oscille entre thriller juridique et saga familiale. Un roman original tissé comme un véritable jeu de dupe.
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Le juge noir Oliver Garland vient de mourir. Patriarche irascible et autoritaire, républicain ultra-conservateur dont la carrière fut jadis éclaboussée par un scandale qui lui coûta sa nomination à la Cour suprême, il laisse derrière lui nombre de zones d'ombre et d'ennemis. A-t-il été assassiné, comme en est convaincue sa fille Mariah ? Emporté par une crise cardiaque, comme l'affirme la thèse officielle ?
Son fils Talcott, le seul des trois enfants Garland à partager avec le juge la passion, des échecs, se trouve entraîné dans une partie diabolique. Une terrible quête de la vérité qui va contraindre ce professeur de droit estimé à mettre en péril sa réputation en assemblant pion par pion chaque élément de la personnalité ambiguë de son père, de sa carrière, du drame qui l'a ruinée.

Un bail que ce thriller était dans ma PAL mais j'hésitais à le sortir devant la mention des échecs (je ne sais pas du tout y jouer) et devant son nombre de pages (834...) ; mais je suis dans une période où je sors le plus possible de livres de ma PAL, surtout ceux qui me tentent le moins (pour plus vite m'en débarrasser).
Et je ne compte pas garder Échec et mat... si l'histoire et l'intrigue ne sont pas trop mals, ces dernières sont noyées par tout un tas d'informations complexes, compliquées et hors de ma portée, concernant les personnages. Dans ce roman, il y est énormément question de la position de la classe bourgeoise noire aux États-Unis, appelée (d'une façon que j'ai trouvé affreuse) l'obscure nation - en opposition à la même classe blanche, appelée la pâle nation. On y fait beaucoup mention d'éléments juridiques, du regard des noirs sur les noirs qui ont réussi mais aussi sur les blancs qui les méprisent toujours, et sur les noirs qui méprisent également les autres noirs, bref, je n'ai vraiment pas tout compris et ce n'est pas du tout amené clairement par l'auteur. Je n'ai même pas compris s'il était pour cette classe bourgeoise ou au contraire s'il la méprisait aussi. Et c'est cela qui m'a perdu et qui a fait que j'ai sauté de très nombreux morceaux du livre, je ne fais pas ça souvent mais là, c'était ça ou bien j'abandonnais tout.
Présenté comme un chef d'oeuvre, je pense que c'est un roman qui s'exporte très mal, je pense, à cause de cet aspect très propre à l'Amérique.
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Stephen Carter fait partie de ces auteurs que l'on voudrait voir publier plus souvent. Ces romans sont des pavés que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. L'auteur est un homme très intelligent et qui prend énormément de temps pour faire les recherches nécessaires à la rédaction d'une histoire plus vraie que nature. J'ai toujours été fascinée par le mécanisme de la justice américaine. Cela me permet de la comparer à la justice française, que je pratique tous les jours.
Stephen Carter nous emmène dans un monde complexe, entre autre celui des échecs, et de celui plus discret des relations familiales avec un patriarche aussi présent physiquement que mentalement.
Chapeau bas à l'auteur.
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Le thème du jeu d'échec est intéressant, mais les combinaisons trop compliquées pour moi qui ne sait que "rocker" en début de partie.
Un roman un peu trop plong, qui aurait mérité d'être plus concit. du coup, il est moins passionnant que le second roman de l'auteur. Ceci dit, il y a dans celui-ci moins de personnages, ouf !
Un autre petit défaut : trop de "pâle nation" et "obscure nation" pour désigner les noirs et les blancs dans le roman. Ou alors c'est que le politiquement correcte m'écorche encore les oreilles.

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Livre intéressant dans le traitement détaillé des rapports toujours complexes aujourd'hui entre les Afro américains et les WASP. Cependant, j'ai été parfois mal à l'aise que l'auteur mette autant les Blancs et les Noirs dans certaines cases, mais il est vrai que le communautarisme n'est pas qu'un mot dans les pays anglo saxons.
L'écriture est cependant trop réaliste et froide pour moi et les relations entre les différents personnages trop cliniques, je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire bien que je me sois accrochée. Je me suis arrêtée donc à la moitié du livre, après en avoir lu quand même plus de 300 pages.
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j'ai trouvé ce livre très complexe et tres difficile à lire.
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Incontestablement il s'agit là d'un bon livre. Tous les bons ingrédients sont réunis : une histoire bien ficelée, des personnages hauts en couleurs, de l'action… Portant l'alchimie a eu du mal à opérer sur moi. Pour quelles raisons, je suis totalement incapable de le dire, peut-être est-ce dû à la longueur du livre (980 pages environ) ? J'ai, par contre, bien aimé, l'immersion dans le monde de la bourgeoisie noire américaine. Assurément ce roman ne restera pas l'un de mes grands souvenirs.
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Alors que le juge noir Oliver Garland vient de mourir d'une crise cardiaque, sa fille Mariah est convaincue qu'il a été assassiné. Son frère Talcott, professeur de droit, émet des doutes jusqu'à ce qu'il soit approché par celui qui avait couté à son père sa nomination à la Cour Suprême, Jack Ziegler, un banquier mafieux qui lui réclame "les dispositions" du disparu. Talcott se met alors à douter lui aussi, et se trouve malgré lui embarqué dans une partie diabolique en vue de découvrir la vérité ainsi que lesdites "dispositions". Il doit oeuvrer avec parcimonie, car sa femme Kimmer risque aussi de perdre ses chances d'accéder au poste qu'elle brigue à la cour Suprême s'il ne joue pas finement.

Influencé par sa passion pour les échecs, passion qu'il partageait avec son père, Talcott va mener une véritable partie d'échecs, avançant pion après pion, observant attentivement les ripostes avant de jouer le coup suivant.

L'auteur s'attache aussi aux complexités des relations familiales, au couple vacillant sous les coups de l'infidélité et parle finalement d'une quête d'identité, bien plus vaste qu'une simple enquête : qui était réellement le père de Talcott ? Comment expliquer certains de ses comportements étranges tout au long de sa carrière ? Comment le juge Garland a-t-il pu accéder à la classe dirigeante des afro-américains ? Tout n'était-il qu'une lutte de pouvoir ? Talcott découvre aussi les blessures profondes de l'être qui peuvent le pousser au-delà de la morale.

L'auteur connaît bien le milieu universitaire étant lui-même le premier professeur de droit noir titulaire d'une chaire à la prestigieuse université de Yale, et sa description du milieu est elle aussi taillée au cordeau, les personnages étant réellement incarnés. Il offre une analyse pertinente de la situation raciale aux Etats-Unis en s'attachant à la bourgeoisie noire américaine

Un roman dense qu'on ne lâche pas malgré ses presque 700 pages, ce qui constitue en soi une preuve du talent de l'auteur !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Une lecture intéressante mais aussi fastidieuse : on est pris par l'intrigue, on veut connaitre les " dispositions" que le juge à laisser à son fils, intrigué surtout car Talcott sera suivi et même agressé. Toutefois, si l'auteur a une belle plume, chaque personnage ou situation est détaillé et expliqué, ce fut parfois un peu long à lire, j'ai fini par m'y perdre un peu car il y a beaucoup de personnage et cet précision m'a embrouillé et une fois fini, je suis déçue car je n'ai pas toutes les réponses que j'attendais où je n'ai pas compris...
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