En revenant sur mes pas, je pris le temps de regarder une vitrine de confiserie présentant des boîtes de chocolats et de fruits confits. Trois mots étaient gravés sur la vitre "Ouvert le dimanche".
Ils furent pour moi un véritable "Sésame, ouvre-toi".
Je marchais à grands pas, en aveugle. Je ne voyais pas les rues que je traversais et j'étais sourd aux bruits de la circulation. L'instinct seul me retenait sur le trottoir aux feux rouges.
Comme beaucoup de femmes qui ont réussi, mère paraissait infatigable. Tant qu'elle avait un auditoire, elle brillait. Seule, ou avec ses proches, elle laissait tomber le masque. Soudain, son teint perdait son velouté, ses yeux n'avaient plus d'éclat : elle paraissait son âge.
Ceci n'est pas un véritable roman policier. Je crois bon de prévenir le lecteur qui aime les meurtres en série que ce récit sur la recherche de l'assassin de mon père ne comporte qu'un seul crime.
Il n'est pas de bonne politique de mettre trop d'oeuvres d'un artiste sur le marché à la fois surtout lorsqu'on s'attend à voir augmenter les prix.
- Est-ce qu'il ne vit pas un peu au-dessus de ses moyens ?
- C'est déductible de ses impôts pour frais professionnels.
Immédiatement, il mit l'accent sur la véritable valeur d'une oeuvre d'art, déterminée par le temps, ce juge suprême. Un homme n'était pas mort tant que son esprit vivait dans les trésors qu'il avait créés.