Je sais qu’il n’est pas revenu au hangar pour moi, mais le fait qu’il ne m’y laisse pas malgré ma grande gueule et mes cris, me touche d’une manière particulière. Parce que j’ai toujours rêvé qu’on vienne m’arracher de ma solitude depuis toute petite, et que c’est exactement ce qu’il a fait. Son geste a recollé quelques morceaux épars de mon cœur meurtri.
En amour, il n’y a pas de règle de temps, d’âge, de classe sociale ou que sais-je encore. Juste le dérèglement de notre rythme cardiaque, l’accélération des battements de notre cœur.
Au-delà de sa beauté, j’aime son naturel, son franc-parler, et la petite fille fragile qui se cache au fond d’elle. Sans compter, ses grands yeux qui se posent toujours partout pour détailler tout ce qui se présente à elle, ses lèvres pleines sur lesquelles elle s’évertue à poser un soin tous les matins pour les protéger, ses cheveux colorés qui la rendent unique.
Will est un homme passionné par son métier et par la nature, mais c’est aussi un homme entier. Je vois bien à quel point il tient à réunir cette somme, à ne pas laisser un bout de son village entre les mains de personnes qui ne cherchent qu’à faire du profit. Et j’aime cet aspect-là de son caractère. C’est définitivement un homme bien et droit.
Parce que j’ai toujours rêvé qu’on vienne m’arracher de ma solitude depuis toute petite, et que c’est exactement ce qu’il a fait. Son geste a recollé quelques morceaux épars de mon cœur meurtri.
Si elle s’en va, nos chamailleries et sa présence ici le soir vont laisser un vide. J’ai conscience que c’est un peu dingue en si peu de temps, mais ça n’en est pas moins vrai. Je n’ai pas envie qu’elle s’en aille. Il faut que je parvienne à la convaincre de ne pas partir.
Entre elle et Luke, je me fais la réflexion que les commerçants sont tous bienveillants entre eux. Comme une grande famille, et ça me fait du bien d’avoir la sensation d’en faire partie le temps d’un mois. Le sentiment d’appartenir à un groupe. Je n’ai pas souvent eu cette impression dans ma vie.
C’est dingue comme un simple bruit de vêtement qu’on retire peut faire accélérer le rythme cardiaque. Sa ceinture qu’il déboucle, son jean qui tombe sur le sol, le tissu de sa chemise qui se froisse. Je le sais à moitié nu à quelques pas de moi et, même sans le voir, ça m’embarrasse.
J’hallucine en reconnaissant Lana, alias la pyromane. Je n’arrive toujours pas à croire qu’elle a allumé un putain de feu juste à côté de nos sapins. Cette nana est un danger public et je compte bien l’avoir à l’œil dès que le marché sera ouvert aux visiteurs. Sur un malentendu, elle serait capable de blesser quelqu’un