On peut lire dans El Diario del Imperio (Le Journal de l'Empire) un code naval établissant une scrupuleuse hiérarchie du corps de la marine dans toutes les règles, depuis l'amiral, le capitaine de vaisseau, jusqu'aux gabiers et aux mousses. Il ne manque qu'une chose au code : la marine elle-même... Le Mexique ne possèdant que deux ou trois modestes embarcations destinées à la police de la douane.
Pour Maximilien, seules comptent les anciennes maisons souveraines et son orgueil hasbourgeois ne parvient pas à oublier que sa tante Marie-Louise a été livrée au Minotaure, autrement dit à l'oncle de l'actuel empereur des Français - on l'appelait le Krampus, le diable cornu -, celui qui avait mis l'Autriche à genoux à Ulm, à Austerlitz et à Wagram.
Le manque de savoir de Louis-Napoléon étonne l'archiduc. Ainsi l'empereur ignorait "combien de temps l'empereur Ferdinand d'Autriche avait régné et où il séjournait actuellement". Il faut dire pour sa défense que l'insignifiant Ferdinand avait déjà été si parfaitement oublié durant son règne que Napoléon III était en droit d'ignorer ce qu'il était devenu après son abdication*...
* Il vivait à Prague au palais du Hradschin
ce n'est point tant la "gentillesse" de sa mère qu'elle imitera par la suite, mais, à l'instar plutôt de son père - dont "on jurerait la miniature", s'extasie un témoin - elle sera dominatrice, altière, éprise de soi, prétentieuse même, et se laissera facilement griser par les fumées de l'orgueil. Elle possède, avant toute chose, une très haute idée de la mission reçue de Dieu. Ses sentiments de chrétienne exaltés seront appliqués au service d'une ambition démesurée qui l'aveuglera et se retournera un jour contre elle, au point d'en perdre la raison.