Citations sur Andrea Cort, tome 2 : La troisième griffe de Dieu (10)
Règle numéro un : un bon menteur croit toujours à ses propres bobards, ne serait-ce que pendant les quelques secondes nécessaires pour les proférer.
Ces gens-là vendaient tout ce dont leurs clients avaient besoin pour s'entretuer. Ils ne s'embarrassaient ni de scrupules ni de retenue. Le bien ou le mal leur semblaient des notions complètement étrangères. On ne comptait plus le nombre de mondes que des luttes intestines avaient conduits à l'auto-annihilation ou renvoyés à l'Âge des Ténèbres, avec le concours des produits Bettelhine. Et si les ruines fumaient encore, ils entraient en scène et offraient de reconstruire, en échange d'une participation majoritaire dans tout ce qui renaîtrait des cendres.
Les tyrannies et les dictatures étouffent parfois si bien leurs peuples, que le chaos, né des rancœurs et des haines longtemps muselées, survient immédiatement à la disparition de la source de la répression.
Le client a toujours raison, même quand le ton de sa voix n'est que pur poison.
Être érigée en parangon de vertu, animé de nobles principes, c'est la garantie de décevoir un jour.
Je n’étais pas la première à remarquer que, dans leur cas, l’invitation à « aller se faire foutre » n’était pas une insulte, mais une suggestion raisonnable, qu’ils accueillaient en expliquant qu’ils pouvaient s’en sortir tout seuls, merci.
le diable ne t’induit jamais en tentation avec une « mauvaise » offre.
« maitre, vous êtes radieuse ! »
Deux pensées contradictoires me traversèrent l’esprit ; la première : foutaise ; la seconde, de surprise et de honte mêlées : ah bon ? Malgré moi, la seconde l’emporta, et je me sentis rougir. « Merci.
Dès qu’un silence s’installa, je pris la parole.
« Quelqu’un dans cette pièce est un assassin. »
Philip Bettelhine avait blêmi, mais il ne se laissa pas démonter, je dois lui reconnaitre au moins ça.
« A part vous, vous voulez dire ? » fait-il d’une voix roque.
Bravo à Hans Bettelhine. Xana, le monde-siège de sa société, venait de battre le record de l’intervalle le plus court entre le moment de mon arrivée et le premier attentat contre moi. Je dois bien l’avouer, ça se bouscule au portillon. Généralement perçue comme une garce plutôt odieuse, je n’ai souvent besoin que d’une conversation pour me faire un ennemi à vie.