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Ce second tome de la série propose un roman et une nouvelle.

1. le roman

Nous retrouvons Andrea Cort, l'ancienne avocate du Corps diplomatique, accompagnée des Inseps Oscin et Skye (deux corps qui partagent le même esprit). Officiant maintenant pour les IA, Andrea a été invitée par le chef de l'influente famille Bettelhine à venir sur sa planète Xana, sans qu'elle en connaisse la raison. Or les Bettelhine sont plus puissants que la Confédération homsap — les États d'êtres humains — et surtout ils ont fait fortune grâce aux armes qu'ils inventent et qu'ils vendent à tous ceux qui les réclament.

Dès son arrivée sur la station spatiale Indolente, point d'accès en orbite autour de Xana, Andrea est la cible d'une tentative d'attentat. L'assassin s'est servi d'une « griffe de dieu », arme mortelle utilisée seize mille ans plus tôt par la race des K'centowtens. Attendue sur la planète, Andrea est conviée par un binôme de frère et soeur Bettelhine à ne pas prendre l'ascenseur spatial destiné au tout-venant, mais plutôt le carrosse royal, engin luxueux que la famille réserve à ses invités. Peu de temps après le départ, le carrosse qui transporte une quinzaine de personnes arrête inexplicablement sa descente et un des voyageurs est assassiné avec une autre griffe de dieu…

Andrea, rompue aux enquêtes délicates et bénéficiant d'un statut à part, mène les investigations dans ce huis clos alors que les communications sont coupées avec l'extérieur. le roman a été comparé à certains livres d'Agatha Christie, et effectivement on y retrouve des éléments typiques : presque tout le monde est un potentiel suspect, de nombreux personnages cachent un passé honteux, et l'enquêtrice avance au fil de déductions parsemées dans le récit… Mais à cela s'ajoute la personnalité si particulière d'Andrea Cort, marquée par une enfance où, à huit ans, elle a participé à une folie collective dégénérant en génocide, puis elle fut enfermée et éduquée par le Corps diplomatique qui l'a asservie pendant des années (rappelons que dans l'univers créé par Adam-Troy Castro, des humains doivent des décennies de services à des compagnies ou au Corps diplomatique, quand ils ne sont pas tout simplement la propriété de ces organisations). Devenue une femme revêche, Andrea a évolué au fil des nouvelles et des romans, jusqu'à sa rencontre avec les Inseps Oscin et Skye qui semblent l'adoucir un peu. Un tout petit peu, n'exagérons rien.

Même si l'essentiel du roman se déroule dans le carrosse royal arrêté au-dessus de Xana, l'auteur continue à nous faire découvrir un univers sombre, où sont inventées des armes si effroyables que les Bettelhine eux-mêmes se refusent à les vendre, où des gourous lancent la destruction de planètes entières, et où l'esprit humain peut être manipulé grâce à des technologies qui permettent un esclavage mental.

Même si l'enquête est gérée de manière relativement classique, nous découvrons d'autres facettes de cette galaxie où les relations entre les États et les compagnies comme celle des Bettelhine sont complexes, et où les IA — présents bien avant la civilisation humaine — mènent leurs propres luttes (cf. conclusion d'Émissaires des Morts). le récit s'aventure vers des liens complexes au sein de la famille Bettelhine, non seulement maîtres de la planète Xana, mais aussi acteurs de poids dans cet univers.

L'ensemble est un roman qui mêle avec brio une « enquête à la Agatha Christie » et un cadre de space opera sombre, fascinant par l'équilibre des pouvoirs en jeu, et inquiétant par les technologies développées.

Pour chipoter (parce qu'il m'arrive de chipoter), j'ai trouvé dommage que l'auteur cache au lecteur des informations connues du narrateur (le personnage qui nous parle) : c'est une ficelle maladroite parfois utilisée dans les romans policiers où l'inspecteur nous dit qu'il a deviné quelque chose, sans nous dire ce que c'est parce-qu'il-faut-ménager-le-suspens. Il n'en reste pas moins qu'on est impatient de découvrir la solution, comme tout bon polar qui se respecte, solution qui aura un impact sur Andrea.

2. la nouvelle :

Un an après les événements décrits dans le roman, Draïken, personnage évoluant sous couverture, surveille Andrea. Mais il se fait repérer par celle-ci et les Inseps Oscin et Skye. Cette nouvelle d'environ 60 pages est mouvementée, et introduit un nouvel acteur dans la série, dont le passé le pousse à pourchasser ceux qui manipulent mentalement. L'éditeur nous indique que l'auteur a depuis écrit d'autres nouvelles où il apparaît, et j'ai très envie de connaître la suite des histoires de Draïken, et de savoir dans quelle mesure il influencera la quête d'Andrea !

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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L'année dernière, Albin Michel Imaginaire s'est lancé dans la traduction d'un auteur américain quasi-inconnu dans l'Hexagone : Adam-Troy Castro.
Avec Émissaires des morts, un énorme volume de 720 pages comprenant un roman et quatre nouvelles, le public français a pu faire la connaissance d'une enquêtrice de la Confédération homsap (comprendre Homo Sapiens) du nom d'Andrea Cort. C'es ce personnage qui constitue le fil rouge de l'univers créé par l'américain et qui revient pour une nouvelle salve d'aventures avec La Troisième Griffe de Dieu qui regroupe le second roman du cycle et une longue nouvelle intitulée Un Coup de Poignard.
L'occasion de se replonger dans cette galaxie impitoyable et pleine de surprises guidée par la « Procureure extraordinaire pour le Corps Diplomatique de la Confédération homsap »…en personne !

Xana-Express
On ne change pas une équipe qui marche.
C'est un peu le mot d'ordre de ce second roman puisque La Troisième Griffe de Dieu reprend tous les mécanismes de son prédécesseur, à commencer par une enquête policière qui n'a pas grand chose d'originale dans sa structure narrative.
Cette fois, Andrea Cort se retrouve sur Xana, une planète contrôlée par la famille Bettelhine, des marchands d'armes intergalactiques dont l'Empire rivalise de puissance avec la Confédération homsap elle-même.
Évidemment, les Bettelhine sont loin d'être des saints et festoient sur les restes calcinés des planètes qu'ils contribuent à détruire, vendant des armes toutes plus terribles que les autres aux quatre coins de la galaxie.
Invitée par le patriarche de la famille en personne, un certain Hans Bettelhine, Andrea Cort n'a pas grande idée de ce qu'elle fait là. Mais voilà qu'à peine arrivée au port orbital, deux assassins se jettent sur elle armés d'une arme que l'on avait pas vu depuis des milliers d'années : une Griffe de Dieu.
Embarquée à bord du « Carrosse Royal », un ascenseur spatial de luxe de la famille Bettelhine, un nouveau meurtre survient et les quinze survivants sont bloqués dans le vide spatial tandis qu'Andrea se met au travail : qui est l'assassin parmi eux ?
Comme on le constate à la lecture de ce postulat de départ, La Troisième Griffe de Dieu a bien du mal à cacher au lecteur son classicisme absolue qui lorgne de façon évidente vers du Agatha Christie — on pense immédiatement au Crime de l'Orient Express — et qui va d'ailleurs suivre un parcours identique sur la façon de résoudre l'énigme. L'issue, elle, ne sera heureusement pas du tout la même.
Andrea Cort va donc trier les hypothèses, passer les suspects en revue pour raccrocher les wagons, interroger un par un les passagers (ou presque) et terminer, dans la grande tradition des récits d'Hercule Poirot, par une exposition méticuleuse et suffisante de la solution au problème.
L'amateur de polar traditionnel sera ravi, d'autant plus qu'il faut bien l'avouer, Adam-Troy Castro possède un don évident pour ce genre d'exercice de style qu'il avait déjà exploité dans le précédent roman.
Mais cela peut-il suffire à transformer La Troisième Griffe de Dieu en un ouvrage de science-fiction recommandable ?

Tout l'Univers
Comme toujours, la réponse est à chercher autour de cette enquête principale à la trajectoire rigide et cliché. Adam-Troy Castro se sert de l'enquête d'Andrea Cort pour étoffer de manière impressionnante son univers et lui donner une épaisseur toujours plus importante. On pénètre ainsi les rouages de la famille Bettelhine et leur sale petit business construit sur le massacre de masse intergalactique. L'américain explore toujours plus avant les recoins sombres de la galaxie humaine, laissant à l'écart cette fois les nombreuses races extra-terrestres pour en faire un objet de décorum et se concentrer sur des problématiques éminemment humaines, à savoir la responsabilité, la morale, le libre-arbitre et le poids des origines.
Petit à petit, Andrea Cort va recoller les morceaux que lui offrent chacun des témoins. Ce sera l'occasion pour le lecteur d'en savoir davantage sur certains évènements tragiques de l'histoire galactique, de l'oeuvre génocidaire de Magrison et de sa Fugue en passant par le destin tragique de Deriflys dévasté par les Bettelhine (de façon indirecte) sans oublier le drôle de jeu des IA-Sources dont les objectifs mystérieux continuent de briser moult existences.
L'enrichissement de l'univers devient l'un des moteurs fondamentaux de l'intrigue et l'on avance dans le roman autant pour découvrir l'identité de l'assassin que pour en apprendre davantage sur cette galaxie décidément impitoyable et ronger par un capitalisme débridé cette fois au service des armes et de la destruction de masse.

Le bruit des armes
Profitant de son unité de lieu et de temps, remplaçant le train par l'ascenseur spatial et les coups de couteaux par des coups de griffes, Adam-Troy Castro s'intéresse au fond aux implications morale des personnes impliquées de près ou de loin dans le sinistre commerce des Bettelhine. Réflexion sur le Diable lui-même, lui donnant une certaine morale (comme l'auto-limitation pour éviter de scier la branche sur laquelle ils sont assis) et des règles compréhensibles (mais diaboliques, forcément), Adam-Troy Castro donne à réfléchir sur la notion de « mal nécessaire ». de même, peut-on laisser un libre-arbitre total à des personnes qui seraient capables de mettre en danger un tel numéro d'équilibriste mortel ? Et surtout, où doit-on positionner le curseur moral sur les mesures de rétorsions à prendre ? Peut-on se dire justicier quand on utilise des méthodes qui ne différent en rien de celles utilisées par ceux que l'on considère comme le Mal ?
On le voit bien ici, ce sont les considérations morales qui l'emportent finalement sur le simple exercice de style policier, profitant de l'occasion pour creuser toujours et encore plus le personnage d'Andrea Cort.
Narratrice de l'aventure, elle représente certainement l'un des maîtres atouts d'Adam-Troy Castro qui déploie un formidable talent pour la nuancer et l'incarner, entre sa façade de « garce froide » et ses nombreux doutes liés à ses origines et son traumatisme originel désormais archi-connu. Sa relation avec les Porrinyard continue d'ailleurs de passionner, confirmant que le concept d'« inseps » (deux individus fondus en une seule entité) reste l'une des meilleures trouvailles de l'auteur.
Pour finir, Adam-Troy Castro réserve quelques surprises de taille à son lecteur et parachève une nouvelle plongée passionnante dans son univers qui recycle les poncifs du roman policier pour offrir au lecteur un univers toujours plus fouillé et dense.

D'une efficacité redoutable malgré le classicisme de son intrigue à la Agatha Christie, La Troisième Griffe de Dieu se paye le luxe d'étoffer un univers déjà particulièrement dense pour en discuter les implications morales et humaines.
Andrea Cort s'affirme comme l'un des personnages de science-fiction les plus intéressants de ces dernières années et l'on espère sincèrement la retrouver pour de nouvelles enquêtes dans un troisième volume aussi réussi que celui-ci.
Lien : https://justaword.fr/andrea-..
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Andrea Cort, tome 2. Un roman et une nouvelle pour continuer à découvrir ce fascinant personnage. Et quoi de mieux qu'un huis clos spatial pour comprendre vraiment la personnalité des personnages ? C'est en tout cas ce qu'offre La troisième griffe de Dieu, un roman passionnant et bien ficelé, où les protagonistes sont coincés dans un ascenseur entre le port orbital Indolente et la surface de la planète Xana suite à un « incident technique ». Et la mort rôde, comme l'on dit souvent. Il faudra à Andrea Cort tout son célèbre esprit de déduction pour démêler l'écheveau complexe de cette intrigue aux multiples ramifications. Et tenter, ainsi, de sauver sa vie et celle de ceux qui, avec elle, restent suspendus à un fil.

Agatha Christie dans l'espace
Ce roman (paru en V.O. en 2009) a une facture extrêmement classique. À part pour l'introduction et la conclusion, nous sommes en plein huis clos. Un meurtre, plusieurs protagonistes et des inimitiés à n'en plus finir. Les ingrédients habituels des enquêtes policières auxquelles la célèbre autrice britannique et bien d'autres nous ont habitués. Andrea Cort et son/ses amant(s), Oscin et Skye Porrinyard, sont bloqués dans la cabine d'un ascenseur spatial reliant, donc, le port orbital Indolente à la surface de la planète Xana. Planète appartenant à la richissime famille Bettelhine, qui a bâti sa fortune et son influence sur le commerce d'armes de destruction en tous genres. Suite à un arrêt brutal et inexpliqué, tout ce petit monde se trouve enfermé dans l'espace, les volets clos, sans moyen de contact avec l'extérieur. Même la liaison privilégiée d'Andrea avec les IA semble interrompue. Ce qui est pour le moins surprenant : problème technique important ou volonté de ses nouvelles maîtresses de la laisser, comme souvent, parvenir à la solution par ses propres moyens ? En tout cas, Andrea se trouve donc de facto propulsée comme enquêtrice en chef dans ce lieu clos, alors qu'un premier décès survient peu après l'arrêt. le compte à rebours est enclenché. Andrea parviendra-t-elle a éviter la poursuite des meurtres ? Et à découvrir le fin mot de l'histoire ?

Andrea Cort, toujours la même ?
Elle revient et elle n'est pas contente ! Euh… en fait, si. Plutôt. Pas totalement, mais, on part de loin avec elle. Grâce à la présence des Porrinyard, Andrea s'ouvre (un peu) aux autres. Elle en vient à laisser de côté ses habituelles rebuffades, ses réactions sèches et violentes qui lui ont valu son surnom de « garde ». Je ne dirai pas que l'on ne la reconnaît pas au début du récit, mais elle s'écarte du personnage abrupt auquel elle nous avait habitué. Heureusement, elle en est consciente, comme le signalent ses nombreuses remarques aux lecteurs, signalant ses différences de comportement. Et c'est tant mieux, car l'intérêt central de ce roman n'est pas l'intrigue, sympathique, mais prévisible, efficace, mais convenue. La pièce centrale de cet ouvrage, c'est encore le personnage d'Andrea Cort, qui doit gérer les nombreux changements intervenus voilà une année dans sa vie. Et ceux qui vont la frapper de plein fouet dans La troisième griffe de Dieu. Car Adam-Troy Castro, au fil de ses histoires mettant en scène son héroïne fait radicalement évoluer le personnage. Les changements qui la frappent ne sont pas juste cosmétiques, ils l'obligent à faire des choix réels qui ont une influence marquante sur son existence et la direction qu'elle prend.

Une critique du capitalisme
Même si ce n'est pas le propos principal de l'auteur, on ne peut s'empêcher de noter l'impressionnante salve contre les puissants qui profitent de leurs richesses pour asservir non seulement des personnes, mais aussi des pays, voire des mondes entiers. Tous les défauts de l'humanité sont multipliés avec l'agrandissement de la sphère d'influence humaine. La famille Bettelhine, à la fortune monstrueuse, et malgré quelques membres légèrement attachants, offre le parfait exemple du bloc de personnages que l'on aime détester. Adam-Troy Castro nous offre sur un plateau, de façon parfois un peu caricaturale, des querelles de pouvoir aux conséquences tellement gigantesques qu'elles en sont presque inimaginables. C'est peut-être un peu beaucoup, mais cela marque les esprits. Et augmente la force nécessaire à Andrea Cort pour résister à une telle puissance. Capital dans une affaire qui traite, entre autres, du libre arbitre et de nos possibilités ou non de réaliser des choix, de mener une vie « libre ».

Un coup de poignard (A Stab of the Knife, 2018)
Suite au roman La Troisième griffe de Dieu, qui date de 2009, l'éditeur a ajouté cette nouvelle mettant en scène à nouveau Andrea Cort et les Porrinyard, mais, surtout, un nouveau personnage, développé dans de nombreux autres récits, Draiken. D'ailleurs, cette fois-ci, l'histoire nous est narrée de son point de vue à lui. On découvre donc nos personnages habituels à travers les yeux d'un tiers. Amusant changement d'optique, qui ne suffit pas à rendre ce texte vraiment intéressant. Il vaut surtout pour la rencontre de deux mondes différents, procédé habituel dans les séries. Par contre, l'histoire est assez basique et manque souvent de rythme. Sa lecture n'est pas déplaisante, mais décevante par rapport au reste du cycle.

La troisième griffe de Dieu est un nouveau récit prenant et qu'il est difficile de lâcher une fois ouvert. Même si je l'ai trouvé moins puissant que le premier tome des aventures d'Andrea Cort, il reste néanmoins d'une grande efficacité et vaut largement le détour. Et donne vraiment envie de lire la suite de ce parcours original. Et là survient un problème : comme les ventes du premier tome, Émissaires des morts, sont à ce jour décevantes, l'éditeur risque de ne pas faire traduire La Guerre des Marionnettes, ultime volume de cette trilogie. Comme je ne lis pas en anglais, vous imaginez ma détresse. J'espère donc de tout coeur qu'un miracle va se produire et, qu'à l'occasion de la sortie de ce deuxième opus, les ventes du premier décolleront et nous permettront de suivre la fin des aventures d'Andrea Cort dans la langue de Molière dans des délais raisonnables. Elle le mérite… et nous aussi.
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Le crime du Carrosse Royal

Un meurtre, un huis clos, une enquêtrice. Pas de quoi se relever la nuit. Alors, qu'est-ce qui fait que je me suis relevé, moi ?

Rassure-toi, je n'ai pas la gastro et je préfère, car au vu des effets d'une griffe de Dieu, je n'aurai pas fait le fier. Une griffe des dieux, c'est une arme redoutable, ancestrale dont je vous laisse la surprise de découvrir ses effets et qui prend tout son sel avec un soupçon de torture sadique.

Une autre torture, c'est Andrea Cort, l'enquêtrice, une "garce insupportable" toujours désagréable même si la rencontre de l'amour a adouci ses angles. Mais les chiens ne font pas des chats, et replacer la dans un cadre idéal, un meurtre, et voilà que le caractère ressort... Toujours flanquée de sa paire d'inseps, un couple de fusionnés 3.0 qui est en fait une seule personne avec deux corps, dont on se demande comment ils font il fait pour ne pas prendre ses jambes à son cou.
Ce tome est l'occasion de comprendre un peu mieux la personnalité de tout ce petit monde et surtout leur évolution.

Agatha Christie est morte, vive Adam-Troy Castro !

N'étant plus de première fraîcheur, j'ai lu avec délectation de nombreux épisodes des aventures d'Hercule Poirot et Miss Marple. Las, depuis quelques années, l'autrice ne sort plus rien. Alors voici un Christie-like tout à fait recommandable et sûrement plus au goût du jour que les enquêtes de l'Anglaise. Voici donc un polar kicékilafait (copyright Apophis) qui se passe dans un univers SF qui n'est pas là que pour le décorum, comme avec le concept de servitude volontaire revue et corrigé 3.0 assez effrayant.
Les traditionnels interrogatoires dessinent cet univers futur, un monde injuste, la loi de l'offre et de la demande où seul le profit a le droit d'existence même s'il est synonyme de massacre ou de génocide.

Les marchands d'armes sont-ils de grands méchants ?

Non Monsieur, ce sont juste des entrepreneurs qui vendent leur produit comme les autres. Accuse-t-on les vendeurs de marmites de participer au génocide des homards ? Non. Alors pourquoi serait ce différent pour eux ? Ils ont une famille comme toi et moi, des enfants et pensent à leur avenir. Quant à embaucher des génocideurs talentueux : pourquoi les laisser aux mains des génies du Mal ? Pensez à ces pauvres scientifiques allemands orphelins qui ont pu être sauvés des griffes du Mal pour aider les grandes puissances ?
Toutes ces interrogations traversent le roman, sans étalement théorique, bien intégré dans l'intrigue.
Ici, les Bettelhines ne sont pas des hors-la-loi, ce sont eux la Loi. Une sorte d'entreprise multinationale multiplanétaire régnant sur ses sujets et façonnant le monde depuis sa maison mère, une planète entière.

Stop ou encore ?

Tout cela te donne envie, mais tu n'as pas envie de te lancer dans une nouvelle série. Mais comme chez la reine du polar, tu peux picorer selon tes envies et choisir de commencer par le tome dont le pitch te sied le plus.Ce second livre est tout aussi distrayant que le premier, et je pense plaidera autant aux amateurs de SF comme aux autres.
Comme un Wilson ou un Scalzi, Castro semble me faire le même effet à chaque nouveau livre : un véritable plaisir de lecture intelligent. Vivement le tome 3 !

Une nouvelle clôt le livre, ou apparaît un nouveau protagoniste et c'est avec ses yeux que nous voyons Andrea Cort et ses insepts. L'occasion d'introduire un élément qui fera d'autres apparitions par la suite...
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Ayant passé un excellent moment avec le premier tome des aventures d'Andrea entre nouvelles et romans, j'avais hâte de replonger dans cet univers si singulier revisitant les polars d'Agatha Christie à la sauce SF.

Dans ce deuxième tome composé cette fois tout d'abord d'un long roman éponyme et suivi d'une courte nouvelle achevant le tome, nous retrouvant Andrea et les Porrinyard pour une nouvelle enquête de haut vol. Après les hauteurs d'habitats suspendus la dernière fois, place à un ascenseur orbital cette fois comme le met en scène la très belle couverture signée Manchu dont je suis définitivement fan avec ces belles teintes bleutées et son souci du détail que je vous laisse découvrir.

Nous retrouvons donc avec plaisir la plume entraînante et vive d'Adan-Troy Castro, qui pense à son lectorat et facile à celui-ci les retrouvailles avec Andrea et ses missions grâce à de nombreux passages bienvenus nous rafraichissant la mémoire. J'en fus ravie ! J'ai adoré retrouver le ton cinglant d'Andrea, sa vive intelligence, sa relation complexe avec les Porrinyard et le chic qu'elle a pour se mettre dans les pires situations.

Ce fut à nouveau un plaisir de retrouver une ambiance à la Agatha Christie avec ce huis clos où l'héroïne se retrouve vite à devoir déduire qui est un meurtrier parmi ceux qui l'entourent. L'auteur maîtrise à merveille les romans de l'autrice, on le sent, et il sait réutiliser les mêmes ingrédients que la reine du crime et du mystère pour les insuffler dans sa série pourtant de SF.

Cette fois, Andrea devenue Procureure extraordinaire pour le Corps diplomatique de la Confédération homsap est enfin libérée de la plupart des liens hiérarchiques qu'elle avait autrefois. Elle n'a plus à rendre compte de ses déplacements. Invitée par la famille Bettelhine – des marchands d'armes qui sont moralement complices de nombreux massacres et génocides –, elle se rend sur Xana. Andrea méprise les Bettelhines, mais la curiosité est plus forte : elle aimerait savoir ce qu'ils lui veulent. A peine arrivée au port orbital, des assassins tentent de l'éliminer avec une arme extraterrestre vieille de 15 000 ans : la troisième griffe de Dieu. Une arme aux effets effroyables. Tout s'enchaine alors et ce n'est que le début d'une suite de tentative de meurtres dans des lieux tous plus exotiques les uns que les autres pour s'achever dans un ascenseur spatial.

En dehors de l'enquête rondement menée par Andrea, qui avec l'aide de ses gardes du corps, va interroger l'ensemble des personnes présente dans l'ascenseur, nous allons être confrontée dans ce tome à une vaste histoire de famille. En effet, les Bettelhines sont au coeur de toute cette histoire. Ce sont eux qui ont fait venir Andrea, ce sont eux qui dirigent sur Xana et c'est eux qu'on semble également menacer. J'ai beaucoup aimé l'ensemble des secrets qu'ils cachent et qui se dévoilent au fil des pages, de ceux très personnels à ceux plus vastes qui traitent des dérives dans l'utilisation de découvertes scientifiques pour transformer des gens en esclaves. C'est une intrigues vraiment passionnante et fascinante à suivre.

Andrea, elle, fait du Andrea. Elle gratte, agace, blesse mais enquête et déduit les bonnes réponses. Son trio avec les Porrinyard me séduit toujours autant. C'est vraiment l'un des éléments de la saga qui me plait le plus car on y parle à la fois du besoin de deux individus de se fondre en un sans qu'il y ait forcément une connotation sexuelle ou sentimentale, mais aussi de la liberté d'aimer au-delà des petites cases qu'on connait. Ils forment un très beau couple plein d'ouvertures et de possibilités et les Porrinyard font vraiment du bien à Andrea. Ils sont vraiment sa planche de salut, son phare dans la tempête. Dans chacune des histoires, on sent leurs liens se resserrer et leurs sentiments s'imposer un peu plus.

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Le roman fut donc à nouveau un excellent moment de lecture où l'auteur manie à merveille les codes classiques du roman policier et du drame familial en les insérant dans un univers de SF très bien pensé, où il y a peu de traits saillants mais où ceux-ci sont parfaitement maîtrisés.

La nouvelle qui lui fait suite est plus anecdotique. Elle semble être conçue pour créer un lien, une respiration, une pause entre les tomes 2 et 3. On y voit, à travers le regard d'un mercenaire (?), les conséquences de l'aventure qui vient d'avoir lieu sur la vie tranquille que voudrait avoir mais n'a pas Andrea. Mais surtout, on y retrouve sa belle relation trouble et forte avec les Porrinyard et on nous embarque peut-être vers un futur nouveau voyage.

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Deuxième plongée dans l'univers d'Andrea et deuxième aventure qui me conquiert. J'adore l'ambiance mise en scène par l'auteur, sa plume, les personnages qu'il a écrit mais également l'univers sobre mais complexe avec de beaux traits saillants appartenant à la SF. Il fait preuve d'une très belle maîtrise dans l'écriture d'un récit qui se veut divertissant et profond à la fois.
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J'avais eu un coup de coeur pour le tome 1, Émissaires des morts, je voulais lire assez rapidement la suite de la trilogie Andrea Cort c'est chose faite et le second tome m'a également plu !

Il est composé du roman La troisième griffe de Dieu et d'une nouvelle.

Cap sur la station orbitale Xana, qui est la propriété de la famille Bettelhine, des fabricants et marchands d'armes richissimes. Andrea répond à l'invitation des membres de la famille et aussitôt à son arrivée elle est victime d'une tentative d'assassinat.

Quel plaisir de retrouver Andrea Cort, qui évolue toujours, elle qui a obtenue une promotion, est devenue Procureure extraordinaire du Bureau du Procureur général, auprès du Corps diplomatique de la Confédération homsap, en gros, elle n'a plus de supérieur hiérarchique au sein du Corps diplomatique, personne pour lui dire où aller et quelle mission choisir. Elle gagne en liberté, elle s'épanouie, semble moins penser au suicide, et est toujours aussi déterminée et franche.

 De plus, notre misanthrope toujours aussi perspicace de la Nouvelle-Londres, s'est adoucie, grâce à sa proximité avec cet être appelé inseps' (les inséparables) : Les Porrinyard, Oscin et Skye, qui ne font qu'un, mais qui sont deux et qui est aussi son garde du corps.

Cette relation met l'accent sur la faculté de prendre les choses avec humour qui caractérise Andrea et pas forcément présent pendant le premier tome et toujours des idées incroyables d'Adam-Troy Castro

Et quel suspense dans cette mission, un huis-clos oppressant : qui est le coupable entre Jelaine, Jason, Monday Brown, Vernon Wethers, Colette, qui donc a donc bien pu s'en prendre au Khaajiir et à Andrea ? Qui sont les complices ? Tout le monde ment evidemment. Combien circulent de Griffes de Dieu ?

Prenez la griffe de Dieu, je ne m'attendais pas à ce que ce soit ce genre d'arme : sa particularité est de griller la plupart des récepteurs du corps en même temps, elle va ravager d'autres organes…c'est une arme extraterrestre vieille de 15.000 ans.

On en apprend plus sur le passé d'Andrea Cort, tout cela est de plus en plus développé, nous permettant de mieux comprendre sa psychologie.

J'enchaîne avec l'ultime tome La guerre des marionnettes.

J'ai eu un coup de coeur pour ce tome 2 et je vous recommande la trilogie Andrea Cort.

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Ah j'avais hâte de me lancer dans la suite des aventures de l'opiniâtre Andrea Cort, procureure qui officie dans un vaste univers peuplé de peuples variés. Merci par ailleurs aux éditions AMI pour leur envoi. Dans La troisième griffe de Dieu, Adam-Troy Castro nous plonge dans un ascenseur orbital où Andrea est rapidement la suite d'un attentat. Juste un jour normal pour elle, mais l'affaire va très vite gagner en complexité.

J'avais été enthousiaste à la découverte d'Emissaires des morts ! J'ai retrouvé dans ce deuxième tome les éléments que j'avais apprécié. D'abord, le personnage d'Andrea, une femme résolue, parfois jusqu'à la brutalité, mais qui n'hésite pas à faire usage de tous les moyens pour résoudre les énigmes auxquelles elle fait face. Elle parvient à être attachante notamment grâce à son caractère sans concession et sa grande intelligence qui la rendent redoutable. Elle tient tête aux puissants des mondes qu'elle visite dans un unique but : faire triompher la justice et assurer aux humains une enquête et un jugement équitables, en particulier lorsqu'ils sont loin de leur monde. Dans ce tome, Andréa arrive sur une planète dirigée par une famille productrice d'armes destructrices à la demande du patriarche. Elle n'aura pas franchement l'occasion d'en savoir plus, car entre une attaque terroriste de la part de membres du peuple qu'elle a autrefois massacré et un accident d'ascenseur orbital, elle est vite au centre d'une enquête ardue qui effleure de très près les secrets d'une des familles les plus puissantes de la galaxie. J'ai cependant trouvé que son caractère était parfois trop adouci à mon goût.

Car, en effet, la saga Andrea Cort mêle avec un certain talent des aspects SF et du thriller/polar. Ici, nous faisons affaire au traditionnel huis-clos qui touche une famille riche mais déchirée (serviteurs y compris) qui se tient dans un endroit luxueux. Voilà qui m'a rappelé des romans d'Agatha Christie où des membres d'une même famille peuvent se déchirer pour un héritage. Mais dans ce roman, les enjeux tournent autour d'éléments science-fictionnels qui sont très bien distillés. Conflits entre différentes races, traditions et langues variées et exotiques, technologies qui permettent des merveilles… Adam-Troy Castro incorpore ses éléments pour créer une histoire cohérente qui dispose de pas mal de rebondissements inattendus. Comme pour le premier tome, on découvre petit à petit une histoire aux intrications complexes qui dévoile plusieurs couches et niveaux de lecture.

Comme tout huis-clos, La troisième griffe de Dieu met en scène un casting de personnages charismatiques qui semblent chacun avoir quelque chose à cacher, y compris Andrea elle-même. On pense notamment aux membres de la famille Bettelhine, cette famille quasiment seigneuriale et richissime, spécialisée dans la vente d'armes capables de raser des planètes entières et à la réputation aussi sulfureuse que détestable. Il y a d'abord les jumeaux, Jelaine et Jason, qui semblent en décalage avec le reste et agir constamment à l'unisson, mais leurs manières séductrices et idéalistes cachent-elles quelque chose de plus sombre ? le frère aîné, Philip, est plus traditionnel, froid et distant. Il y a ensuite les invités, allant de la cheffe d'entreprise en concurrence directe avec les Bettelhine en matière de fortune personnelle, et le Khajiiir, bocaïen pacifiste passionné par les cultures extra-terrestres. Enfin, il y a les employés de la famille, comme les Pearlman, Monday Brown et Colette Wilson, qui semblent très (trop ?) prendre à coeur les intérêts de leurs maîtres.

Chaque personnage a ses propres raisons de se trouver dans cet ascenseur. le récit se structure autour de l'enquête, notamment lors d'interrogatoires qui prennent la posture de véritables duels dans certains cas. Andrea doit pousser certains témoins et suspects dans leur retranchement pour trouver des réponses. de même, le roman ne dévoile pas tous ses secrets et c'est parfois au lecteur de tirer ses conclusions. du moins jusqu'à une scène, très présente dans les romans policiers, où Andréa regroupe les personnes présentes pour révéler l'identité du coupable. le récit mélange donc des éléments convenus des thrillers et autres enquêtes, mais en y ajoutant des ingrédients très originaux et maîtrisés, ce qui rend l'ensemble très agréable à suivre.

Mais le récit va plus loin que nous proposer une enquête policière sympathique et un huis-clos aussi luxueux qu'étouffant. La troisième griffe de dieu propose des éléments de réflexion contemporains qui surprennent par leur variété. Un exemple probant est mis en avant assez rapidement. La famille Bettelhine crée des armes destructrices et ont bâti une fortune qui traversent les siècles et les générations. Pourtant, ils ont créé une planète qui préserve la nature, là où dans ce monde la Terre a disparu suite aux abus des humains. le décor est planté : cette affaire va beaucoup jouer avec la notion d'éthique, tant les pratiques de cette famille toute-puissante semble s'apparenter à du Green-Washing.

Mais ce n'est pas tout. Comme ce fut le cas pour le tome précédent, les principes de culture et de religion sont également très présents, notamment à travers les bocaïens ou à travers une arme, la griffe de dieu, créée pour punir de manière divine et horrible des dissidents. L'autre question essentielle abordée dans ce tome est la question épineuse du libre-arbitre et de l'éthique. Détailler plus en avant la place de ces éléments risque de mener au spoiler. Mais disons qu'Andrea devra faire face à des décisions qui mettront son sens de l'éthique à rude épreuve. C'est là que peut se dévoiler des questionnements assez vertigineux, à travers ses situations où aucun choix ne semble vraiment satisfaisant.

J'ai de nouveau beaucoup apprécié ce tome des aventures d'Andrea Cort. le récit contient tout ce qui peut séduire : une enquête ardue, des découvertes qui mettent en lumière des conflits complexes, un monde de science-fiction vaste et convaincant… le huis-clos fait un très bon effet, étouffant et inquiétant, notamment via la présence de personnages qui semblent avoir beaucoup de choses à cacher. Les révélations fracassantes qui ponctuent le récit permettent de garder un rythme quasi addictif. J'ai cependant un peu plus de mal avec les arcs narratifs trop centrés sur Andréa, qui me semblent parfois un peu moins subtils que le reste des récits proposés.
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé le personnage d'Andrea Cort au début de ce deuxième tome de la série du même nom. L'évolution du personnage tout le long du tome 1 était particulièrement bien menée et j'étais curieuse de découvrir la suite de son histoire. Au début de la troisième griffe de dieu, on retrouve Andrea devenue Procureure extraordinaire pour le Corps diplomatique de la Confédération homsap. Elle peut maintenant choisir elle-même ses missions et c'est accompagné de Oscin et Skye qu'Andrea débarque sur la station orbitale de la planète Xana, propriété de la famille Bettelhine dont l'empire repose sur la fabrication et la vente d'arme. Invitée spéciale du chef de famille, Andrea est venue sans savoir pour quelle raison les Bettelhine requéraient sa présence. Mue par la curiosité mais toujours sur la défensive, le trio est à peine arrivé sur la station, qu'Andrea est victime d'une tentative d'assassinat à l'aide d'une arme extraterrestre vieille de plusieurs millénaires. Encore une fois, dans quoi Andrea a-t-elle mis les pieds ?

Ce deuxième tome est construit comme un huis clos spatial où notre procureure spéciale de choc va devoir enquêter pour démêler les fils d'une intrigue entre réminiscence de son passé et troubles politiques sur Xana. L'intrigue en elle-même est assez classique (le truc du huis-clos, c'est pas nouveau) : un lieu, plein de suspects, des personnes mentent (beaucoup) et Andrea Cort va encore une fois devoir faire le tri dans les dires de chacun afin de faire émerger un peu de compréhension dans un océan de non-dits. Impossible de ne pas comparer avec Agatha Christie et son célèbre roman le crime de l'orient express qui est surement un des huis-clos policier les plus connu (et le plus réussi). Avec La troisième griffe de dieu, Adam-troy Castro nous propose un huis-clos spatial avec autant de suspense et de rebondissements que la reine du crime presque 90 ans plus tôt mais avec quelques subtilités supplémentaires comme des espèces extraterrestres, des technologies vieilles de milliers d'années et un duo d'insepts qui donnent aux interrogatoires un tout autre point de vue.

Encore une fois, c'est le personnage d'Andrea Cort qui porte l'histoire et qui accessoirement la raconte. Adam-Troy Castro a un talent certain pour tenir le suspense d'un récit et scotcher le lecteur page après page. de révélations en confidences, j'ai adoré la dynamique entre Andrea et Les Porrinyard (franchement, je trouve le personnage d'Andrea encore plus intéressant quand elle interagit avec le duo). Personnellement, j'ai complètement accroché à ce tome 2, assez différent du premier dans sa structure. Je trouve rare de voir un personnage évolué à ce point en deux romans tout en gardant une personnalité forte et tranchée mais surtout ses convictions intactes. Pugnace et intelligente, elle mène l'enquête tambours battants et c'est excellent.

Les éditions Albin Michel on encore une fois accompagné le roman d'une nouvelle : Un coup de poignard. Cette fois-ci, la nouvelle se situe après le roman et elle propose clairement un élargissement de l'univers construit par Adam-Troy Castro que je trouve encore une fois bien trouvé et très intéressante. Donner autant de charisme et d'épaisseur à ses personnages est une vraie prouesse, ce qui donne à cette nouvelle un petit gout de prologue pour la suite des enquêtes de notre procureure extraordinaire.

Au final, sans grand suspense, ce tome 2 est également un coup de coeur. J'adore le personnage d'Andrea Cort et l'univers impitoyable que nous présente l'auteur. Un polar spatial qui se lit tout seul : suspense, intrigue, c'est à la fois déjà vu et en même temps complètement innovant. le style d'Adam-Troy Castro est accessible et donne à son livre un aspect page-turner que je vous recommande très très fortement. Franchement cette série est une des meilleures que j'ai lu dernièrement. Je la mets au même niveau que Journal d'un Assasynth de Martha Wells c'est tout dire ;)
Lien : http://chutmamanlit.fr/2021/..
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J'avais déjà beaucoup aimé le premier tome des aventures d'Andrea Cort mais ce deuxième tome est encore meilleur à tous les niveaux !

En premier lieu, j'ai adoré l'évolution du personnage d'Andrea et je peux ainsi (enfin) vous parler de son duo formé avec le personnage des Porrinyard (Oscin/Skye) ! Ne partons pas sur le débat de savoir si les Porrinyard sont un ou des personnages, ils ont déjà réglé la question : ils ne forment qu'un. Oscin et Skye forment donc un protagoniste essentiel à la progression psychologique d'Andrea qui se décide enfin à faire confiance, à aimer tout en gardant bien sûr son franc-parler légendaire. Cela la rend ainsi plus sincère, plus touchante et plus drôle même par moment. C'est un duo complémentaire aussi marquant qu'un duo Sherlock/Watson !

Au niveau de l'intrigue de ce deuxième tome, elle est aussi plus addictive et palpitante ! Tout se déroule dans un huis clos sous haute tension et on pense immédiatement au Crime de l'Orient-Express, une sorte d'enquête à la Agatha Christie qui fonctionne à merveille dans un univers spatial. Jusqu'au bout l'auteur nous offre de nombreux rebondissements : sur les tenants et aboutissants de cette affaire, sur l'identité du (des?) coupable(s) mais aussi sur le passé d'Andrea.

En effet ce que j'aime beaucoup (encore une fois) est que l'enquête permet ainsi d'apporter de nouveaux éléments essentiels sur l'histoire du personnage central mais cela engendre aussi de nombreuses réflexions existentielles et personnelles qui renforcent l'intérêt du personnage principal. Je craignais un tome de transition manquant d'informations importantes, l'auteur a encore réussi à me surprendre avec un livre encore plus important et excellent que le premier !

Et pour information : ce titre propose une autre nouvelle pour patienter encore un peu jusqu'à la suite !

Ainsi j'ai lu ces deux formidables tomes avec joie, j'ai adoré le personnage d'Andrea qui devient de plus en plus charismatique et attachante, j'aime cette combinaison entre les enquêtes et les révélations sur sa vie personnelle et je n'ai plus qu'une hâte : lire le troisième tome !
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J'avais adoré le premier tome : Emissaires des morts. Je voulais vraiment continuer à découvrir cette saga.
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On y retrouve les ingrédients qui ont complètement fonctionné pour moi. Une enquête policière dans l'espace, avec un personnage, detestable mais vu de l'extérieur, attachante.
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Andréa Cort, invitée par la famille Bettelhines sur leur planète, se retrouve mélée à une tentive d'assassinat et des meurtres dès son arrivée. Elle va tenter de résoudre ces enquêtes, enfermée dans l'ascenseur spatial avec 15 autres personnes. Dont l'une est possiblement un meurtrier.
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J'ai adoré retrouver Andréa Cort. C'est vraiment un personnage particulier. Elle a un sale caractère, n'a pas peur de dire les choses même si elles font mal. Et pourtant, je me suis vraiment attachée à elle et ses compagnons.
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Et l'enquête est rondement bien menée. J'ai vraiment cette impression de roman policier "à la Agatha Christie", et même dans ce huis clos, presque un Cluedo. Recherche d'indices, interrogatoire, déductions... le tout au beau milieu de l'espace.
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Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai tentée de deviner qui était le coupable mais je n'y suis pas parvenue. Je vous le conseille !
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