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Critique de Le_chien_critique


Le crime du Carrosse Royal

Un meurtre, un huis clos, une enquêtrice. Pas de quoi se relever la nuit. Alors, qu'est-ce qui fait que je me suis relevé, moi ?

Rassure-toi, je n'ai pas la gastro et je préfère, car au vu des effets d'une griffe de Dieu, je n'aurai pas fait le fier. Une griffe des dieux, c'est une arme redoutable, ancestrale dont je vous laisse la surprise de découvrir ses effets et qui prend tout son sel avec un soupçon de torture sadique.

Une autre torture, c'est Andrea Cort, l'enquêtrice, une "garce insupportable" toujours désagréable même si la rencontre de l'amour a adouci ses angles. Mais les chiens ne font pas des chats, et replacer la dans un cadre idéal, un meurtre, et voilà que le caractère ressort... Toujours flanquée de sa paire d'inseps, un couple de fusionnés 3.0 qui est en fait une seule personne avec deux corps, dont on se demande comment ils font il fait pour ne pas prendre ses jambes à son cou.
Ce tome est l'occasion de comprendre un peu mieux la personnalité de tout ce petit monde et surtout leur évolution.

Agatha Christie est morte, vive Adam-Troy Castro !

N'étant plus de première fraîcheur, j'ai lu avec délectation de nombreux épisodes des aventures d'Hercule Poirot et Miss Marple. Las, depuis quelques années, l'autrice ne sort plus rien. Alors voici un Christie-like tout à fait recommandable et sûrement plus au goût du jour que les enquêtes de l'Anglaise. Voici donc un polar kicékilafait (copyright Apophis) qui se passe dans un univers SF qui n'est pas là que pour le décorum, comme avec le concept de servitude volontaire revue et corrigé 3.0 assez effrayant.
Les traditionnels interrogatoires dessinent cet univers futur, un monde injuste, la loi de l'offre et de la demande où seul le profit a le droit d'existence même s'il est synonyme de massacre ou de génocide.

Les marchands d'armes sont-ils de grands méchants ?

Non Monsieur, ce sont juste des entrepreneurs qui vendent leur produit comme les autres. Accuse-t-on les vendeurs de marmites de participer au génocide des homards ? Non. Alors pourquoi serait ce différent pour eux ? Ils ont une famille comme toi et moi, des enfants et pensent à leur avenir. Quant à embaucher des génocideurs talentueux : pourquoi les laisser aux mains des génies du Mal ? Pensez à ces pauvres scientifiques allemands orphelins qui ont pu être sauvés des griffes du Mal pour aider les grandes puissances ?
Toutes ces interrogations traversent le roman, sans étalement théorique, bien intégré dans l'intrigue.
Ici, les Bettelhines ne sont pas des hors-la-loi, ce sont eux la Loi. Une sorte d'entreprise multinationale multiplanétaire régnant sur ses sujets et façonnant le monde depuis sa maison mère, une planète entière.

Stop ou encore ?

Tout cela te donne envie, mais tu n'as pas envie de te lancer dans une nouvelle série. Mais comme chez la reine du polar, tu peux picorer selon tes envies et choisir de commencer par le tome dont le pitch te sied le plus.Ce second livre est tout aussi distrayant que le premier, et je pense plaidera autant aux amateurs de SF comme aux autres.
Comme un Wilson ou un Scalzi, Castro semble me faire le même effet à chaque nouveau livre : un véritable plaisir de lecture intelligent. Vivement le tome 3 !

Une nouvelle clôt le livre, ou apparaît un nouveau protagoniste et c'est avec ses yeux que nous voyons Andrea Cort et ses insepts. L'occasion d'introduire un élément qui fera d'autres apparitions par la suite...
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