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Critique de Ziliz


Ziliz
20 février 2024
C'est avec le génial Petit Nicolas que j'ai appris à connaître et aimer le travail de René Goscinny - et donc celui de Sempé.
Je n'ai jamais réussi à m'intéresser aux BD 'de garçons' Lucky Luke et Astérix, pas plus que je n'adhérais à Picsou & Cie. Enfant, je me régalais des Pif, Placid & Muzo (éditions Vaillant) que nous donnaient gentiment des voisins, puis des Lagaffe chez l'orthodontiste. Nos parents nous achetaient des livres à volonté, mais seulement des 'vrais', jamais de BD.
Grâce à cet album, j'ai vu que je lisais aussi Goscinny sans le savoir : il était scénariste de la BD de Martial 'Sylvie', diffusée dans l'hebdo 'Bonne Soirée' (1922-1988) auquel était abonnée ma grand-mère. Comme chez Boule & Bill, il y avait un papa, une maman, le fils & un chien, mais c'était beaucoup moins mignon puisque l'humour était basé sur des querelles conjugales - pas vraiment destiné aux enfants, donc.
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Comme toutes les biographies de Catel, cet album est très riche, retraçant la vie de René Goscinny de sa naissance à sa mort. Issu d'une famille juive exilée de Pologne, il a passé une grande partie de sa jeunesse à l'étranger, notamment en Argentine. Il a longtemps ramé, aux Etats Unis et en France, pour vivre de sa passion - la bande dessinée.
Le récit alterne entre les résultats des recherches de Catel et les témoignages (sous forme d'échanges en face à face) de la fille de l'artiste, Anne Goscinny.
C'est peut-être là que ça a fini par vraiment coincer, pour moi. La fin est digne d'une pub Ricoré entre amis friqués : on y voit Catel & Anne avec enfants et époux à table, ou dans la piscine, les chiens gambadant joyeusement autour - à la faveur de l'élaboration de cet album, les familles sont devenues proches. Et lorsque Catel félicite Anne d'avoir réussi à donner vie à une petite fille de fiction (série 'Lucrèce'), comme le firent son père & Sempé avec le Petit Nicolas, on peut se sentir floué(e)s, puisque c'est Catel qui illustre ces albums. Oh, le joli/vilain coup marketing ! 🤔
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On peut donc zapper ces dernières pages.
Tout l'album est évidemment complaisant à l'égard des Goscinny (sauf le frère aîné de René, totalement odieux avec son cadet), puisque René est décrit comme un homme drôle et sympathique. Mais peu importe puisqu'on apprend beaucoup sur l'évolution de la BD à partir des années 1950 (notamment aux Etats-Unis et en Belgique), et que l'ouvrage est enrichi d'esquisses collector réjouissantes.
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