J'ai une voisine qui dit qu'avec moi, il faut que les choses avancent, que c'est même ce dont elle se souvient lors de notre 1ère AG des copropriétaires, qu'au bout d'un moment lors d'une réunion assez longue, ça l'avait fait rire que je dise : "Bon, là, il faudrait qu'on avance !" Oui, ça me paraît juste, merci Cécile d'avoir partagé ce ressenti amusant ! 😊
Et j'y ai repensé en lisant "
Insula" de
Caroline Caugant. Me demandant, grâce à tout ça, s'il fallait vraiment qu'un livre "avance", que le rythme accélère, qu'il se passe beaucoup de choses... la réponse est non pour beaucoup, mais oui pour moi ! 😀
Un bon roman n'est pas nécessairement celui où il y a une action par chapitres. En tout cas ce n'est pas la course ! Mais il faut tout de même un certain rythme, pour m'accrocher.
Je remercie Babelio de me l'avoir fait gagner lors d'un concours Masse critique, et aux Éditions du Seuil de me l'avoir offert.
L'autrice donne dans
Insula la part belle aux émotions et aux sentiments de son héroïne, Line, aux ressentis et aux descriptions de nature, belle comme chaotique. Moi qui suis habituée à lire relativement vite, j'ai dû ralentir le rythme pour être vraiment avec elle, et ça m'a un peu ennuyée.
L'histoire :
L'action va se situer dans quelques mois, au Japon.
Line est hôtesse de l'air. Lors d'une escale, elle va se retrouver à Tokyo, au moment du "Big one", LE tremblement de terre tant redouté ! Elle est engloutie, sous terre, y restera une semaine, car on va la retrouver, et vivante !
Elle est mariée à Thomas, prof de français, et était heureuse, jusqu'à cet accident. Elle refuse l'aide psychologique, et au bout de 2 semaines, semble aller mieux... mais elle sent que quelque-chose cloche... elle n'était pas seule, sous terre, et elle se souvient.
Rien d'ésoterique, et vous voyez que ça bouge quand même, mais ensuite on suit Line depuis son enfance, ses cours de danse, l'accident de moto qui coûtera la vie à son copain de l'époque, et
Caroline Caugant m'a, là, un peu perdue... tout comme j'ai lâché quand elle décrit son appartement, ou l'île sur laquelle elle va s'isoler un moment.
On suivra aussi la vie de "l'autre personne", en parallèle.
C'est l'histoire d'une reconstruction, il faut donc du temps, mais il est vrai que ce genre de roman, tout en finesse psychologique, n'est pas ce que je préfère.
Ceci dit, c'est bien écrit et c'est doux, et il est émaillé de courts poèmes, comme des haïku.
Et malgré tout, j'ai aimé le personnage de Line, je me suis quand même attachée à elle le temps de ce roman, mais l'oublierai probablement vite...