Lecteurs de polars noirs, soyez prêts : l'enquêteur fétiche de
Tony Cavanaugh, Darian Richards est de retour, toujours aussi sombre et tourmenté, toujours en marge de la légalité, toujours assoiffé de justice au point d'appliquer des codes bien personnels pour la résolution des enquêtes... et l'élimination des malfaisant(e)s ....
Au début du roman, voici le "bad boy" australien qui se ressource en profitant d'une paisible retraite consacrée à la paresseuse contemplation d'une rivière quand il reçoit un appel au secours d'une jeune fille qu'il a sauvée lors d'une de ses précédentes aventures. le voici donc qui repart au charbon...
Avec l'aide d'un ami, génie de l'informatique, il se lance sur les traces de la demoiselle en détresse et parvient à la localiser dans la région balnéaire de la Gold Coast ( le Miami australien) où il se rend sur le champ pour tomber en plein milieu des "schoolies" , ce rassemblement de jeunes gens qui fêtent avec exubérance la fin de leurs études secondaires. Sea, sex and sun mais aussi drogue et piccole....
Au milieu de cette joie de vivre, la découverte de deux cadavres féminins fait tâche et encore plus celui d'un flic local ami de Maria, la policière avec laquelle Darian fera équipe avant de décider de faire cavalier seul pour recherche sa protégée disparue.
Trouvera t'il un adversaire à son niveau en la personne de Starlight la "méchante"dont la hargne, nourrie sur le fumier des favelas dont elle est originaire, se cache derrière une façade d'habile enjôleuse ?
Bien sûr le roman, issu de la plume d'une scénariste, ne joue pas dans la dentelle et il ne faut pas rechercher une psychologie poussée dans des personnages qui évoquent incontestablement ceux que l'on croise dans les "James Bond" mais la lecture est aisée et l'alternance des narrateurs, Darian et Starlight, présentant le récit sous des perspectives différentes, relance agréablement l'intérêt.
En ce qui concerne l'intrigue, l' amateur de chemins tortueux, de coups de théâtre, de surprises scénaristiques, n'y trouvera probablement pas son compte et la chute n'est pas vraiment surprenante.
Je tiens cependant à rendre hommage au dynamisme d'un sympathique auteur venu des antipodes, rencontré à Paris à l'initiative de sa maison d'édition Sonatine, qui se donne pour but, avec ce roman, de procurer à ses lecteurs, un moment de pure distraction, comme celui que l'on recherche quand on s'écroule sur son canapé pour voir une série sur Netflix et se vider la tête à la suite d'une journée éprouvante.
Fatigué ? Pas envie d'une lecture "prise de tête" ? Besoin de s'évader d'un quotidien morose ? Ce polar "exotique" est certainement fait pour vous .