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Citations sur Pourquoi les Chinois ont-ils le temps ? (17)

Vérité du temps : c'est lui qui permet de se découvrir, de se comprendre, de se pardonner. Il est la clef du pouvoir mais aussi du don.
Il est la grâce par laquelle nous nous sentons légers et qui nous fait avancer les uns vers les autres, en rythme, tels des danseurs.
Le temps permet à toute chose d'exister. A force de le percevoir comme un ennemi ou une denrée rare, nous avons oublié ce qu'il était.
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Attendre l'avenir comme une femme son enfant :
non pas sans rien faire mais en le portant avec confiance
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Le temps numérique n'a pas éclipsé ce sens du rythme et de la disponibilité que l'on perçoit dans la façon dont les choses se vivent et dont les personnes entrent en relation.
En Chine, "time is money", mais il reste aussi agricole : le temps demeure sensible et naturel, réglé sur un ordre cosmique, épousant les saisons.
L'utilisation du temps "occidental" n'a donc pas éclipsé la perception culturelle du temps chinois : celle du nuage, du bâton d'encens, celle des vagues et des moissons, des poètes et des papillons. Le temps, comme l'espace, se doit de respirer en laissant du vide, et en permettant d'autres respirations.
Le temps industriel et numérique est donc en permanence régulé par une perception plus ancienne et plus profonde, dont le fondement est culturel : celle d'une durée qui se règle sur la calligraphie, l'acupuncture, le tai-chi, le feng shui et l'art de l'amitié. Durée ample et souple comme les manches des vêtements des mandarins, elle laisse passer les souffles et ne se confond pas avec le "timing serré" des Occidentaux qui ont du mal à se "dégager".
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Hymne à ces hommes et à ces femmes qui ont "été là" avec constance, sans faiblir, pour quelqu'un à un certain moment. (...) Hymne à ces hommes et à ces femmes qui donnent leur temps sans compter, sans se dire qu'ils le perdent, sans produire chez les autres une once de culpabilité. Ils sont comme les donneurs de sang, anonymes, discrets. Ils ne savent pas ce qu'ils donnent, ni au fond pourquoi ils l'offrent. Ils n'en retirent ni argent, ni fierté. Auprès du malade et du mourant - ce que nous sommes tous -, ils tiennent une main, lisent quelques pages, aident à terminer un verre d'eau. Auprès de l'agité trop actif, ils se tiennent tranquilles (...) Auprès de celui qui pleure ou qui dort, ils ne disent rien. On les appelle parfois des "piliers" (...)
Auprès des très vieux et des très jeunes, ils font attention à ralentir ou à accélérer. Ils savent qu' "être là" avec l'autre signifie entrer dans son rythme et qu'un pas trop rapide ou une parole trop vive peut tout gâcher.
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Non pas lire et passer à autre chose, mais relire ce qui a été écrit il y a trois cents ans, mille ans, deux ans, garder le livre dans son sac ou sur sa table de nuit, en souligner certains passages, les apprendre par cœur, non pas en bon élève mais en rêveur gourmand, qui désire voyager, habiter d'autres mots que les siens.
S'en souvenir pour s'en enrichir, pour donner envie à ceux qui ne l'ont pas lu (...) Traquer la beauté et le sens dans ce que nous voyons et entreprenons : pierres, arbres, architecture, photos, peinture, mais aussi projets, découvertes, aventures ... Le temps de la culture offre des surprises.
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Si le désir de lire ne s'apparente qu'à lire vite des textes de plus en plus courts, alors qu'en est-il de la lecture ? Et si plus personne ne se montre capable, voire désireux, de lire des oeuvres dignes de ce nom, qu'adviendra-t-il de l'imaginaire de notre société, de son intelligence ?
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Je crois que l'un des plus beaux cadeaux que nous pourrons faire à nos enfants est celui qui leur révèlera le bonheur d'approfondir. Que ce soit à travers la lecture, les arts, une pratique artisanale, un sport, une religion, peu importe :
à un moment, il faudra bien plonger, et ne pas songer tout de suite à sortir, sous prétexte que l'eau est glacée.
Une certaine persévérance sera requise, une aptitude à continuer la marche, non tant par goût de l'effort que par confiance en l'avenir.
Approfondir n'est pas savoir, c'est chercher.
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Qu'avons-nous perdu d'essentiel à courir ainsi ?
Sans doute faut-il cesser de courir pour le savoir.
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Si Prométhée revenait dans notre monde,
il ne volerait pas le feu mais le temps.
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Cette participation au monde ne désigne pas qu'une activité d'artistes ou de génies créateurs, mais d'hommes, de femmes et d'enfants qui prennent avec le monde cette distance interrogative et confiante qui s'appelle la culture.
Or, cette dernière est avant toute chose un certain rapport au temps. On ne dialogue pas avec le monde en hurlant, en zappant, en oubliant. Ce sont des chemins à parcourir et des détours à accepter pour provoquer, à travers des œuvres et des situations, d'authentiques rencontres.
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