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Critique de RaoulDartagnan
Hannelore Cayre, avocate pénaliste à la ville, nous avait offert « la Daronne » il y a deux ou trois ans, coup de maître, et je me réjouissais de découvrir « richesse oblige » grâce à babelio et à Métailié que je remercie de m'avoir confié ce roman.
A sa lecture, j'ai patiné...
Construit sur d'incessants aller-retour entre 1870 et 2020, entre une île bretonne et St Germain en Laye (puis Paris) , je ne prenais aucun plaisir à retrouver tel ou tel personnage, tant aucun d'eux n'est attachant dans ce roman. Par surcroît, l'extrême minceur de l'intrigue, une vague recherche généalogique autour d'un nom « qui pèse » et la possibilité entrevue de distraire un héritage conséquent, lorsqu'on porte ce nom sans y être annexé, est tellement cappilotractée que ça en devient gênant.
J'ai toutefois appris deux choses.
L'envolée du cours du soldat de remplacement à la fin du Second Empire, et la possibilité de faire fuiter les pièces d'une instruction via la repro du palais de justice.
C'est bien, mais un peu maigre tout de même, à tel point qu'on ne perçoit pas la stratégie machiavélique de captation d'héritage, ici seulement survolée, alors que c'est le noeud de l'histoire.
Comment une jeune femme laissée pour compte, ou à peu près, par la société, parvient-elle à conquérir un statut, une fortune et une mémoire familiale en toute « honnêteté » ? le sujet permettait d'atteindre un niveau exceptionnel de structure de narration, de construction du suspense, de construction des personnages, de fluidité d'écriture, d'autant que la documentation était solide, hélas, il manque quelques semaines de boulot et de réécriture pour y prétendre.
Je ne souhaite surtout pas éloigner le lecteur de ce bouquin mais sa lecture ne doit en aucun cas vous détourner de livres plus essentiels.
Mon attente était sûrement trop forte et donc ma déception est intense. D'autant que je n'ai pas retrouvé l'humour décalé et le second degré de la Daronne.
Le prochain sera sûrement meilleur...
Profitez du confinement pour écouter Hannelore Cayre en podcast chez Antoine de Caunes sur France Inter, elle est vraiment sympa.
A sa lecture, j'ai patiné...
Construit sur d'incessants aller-retour entre 1870 et 2020, entre une île bretonne et St Germain en Laye (puis Paris) , je ne prenais aucun plaisir à retrouver tel ou tel personnage, tant aucun d'eux n'est attachant dans ce roman. Par surcroît, l'extrême minceur de l'intrigue, une vague recherche généalogique autour d'un nom « qui pèse » et la possibilité entrevue de distraire un héritage conséquent, lorsqu'on porte ce nom sans y être annexé, est tellement cappilotractée que ça en devient gênant.
J'ai toutefois appris deux choses.
L'envolée du cours du soldat de remplacement à la fin du Second Empire, et la possibilité de faire fuiter les pièces d'une instruction via la repro du palais de justice.
C'est bien, mais un peu maigre tout de même, à tel point qu'on ne perçoit pas la stratégie machiavélique de captation d'héritage, ici seulement survolée, alors que c'est le noeud de l'histoire.
Comment une jeune femme laissée pour compte, ou à peu près, par la société, parvient-elle à conquérir un statut, une fortune et une mémoire familiale en toute « honnêteté » ? le sujet permettait d'atteindre un niveau exceptionnel de structure de narration, de construction du suspense, de construction des personnages, de fluidité d'écriture, d'autant que la documentation était solide, hélas, il manque quelques semaines de boulot et de réécriture pour y prétendre.
Je ne souhaite surtout pas éloigner le lecteur de ce bouquin mais sa lecture ne doit en aucun cas vous détourner de livres plus essentiels.
Mon attente était sûrement trop forte et donc ma déception est intense. D'autant que je n'ai pas retrouvé l'humour décalé et le second degré de la Daronne.
Le prochain sera sûrement meilleur...
Profitez du confinement pour écouter Hannelore Cayre en podcast chez Antoine de Caunes sur France Inter, elle est vraiment sympa.
