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Critique de le_Bison


Cela fait quelques années que je ne m'étais pas promené en terre catalane, pour boire une bière fraîche sur une terrasse ombragée à regarder le cul des catalanes ou le sourire des andalouses. En attendant Penelope Cruz, - pourquoi pas ?-, venue s'aventurer dans mes fantasmes ou mes souvenirs, je m'installe pour déguster un bon polar, premier d'une trilogie, signé d'un maître de la littérature espagnole, découvert avec Les soldats de Salamine et surtout établi au zénith de mes écrivains avec A la vitesse de la lumière, un chef d'oeuvre.

A toi, venu t'asseoir à la table d'à-côté, bienvenue donc en Terra Alta...

Cela commence par un fait divers banal, même pas sûr que la une du journal en soit bousculée : les époux Adell, riches nonagénaires propriétaire de la grande - et seule -usine locale, monopole des richesses et de l'emploi, viennent d'être retrouvés morts... déchiquetés... torturés. du sang, des silences, l'enquête commence avec le jeune Melchor, féru de littérature du XIXème. Mais c'est surtout l'occasion d'en découvrir un peu plus sur ce policier qui doit son salut à Jean Valjean et Javert. Délinquant juvénile, c'est en prison qu'il découvre Les Misérables de Victor Hugo (roman que je n'ai bien sûr pas lu, contrairement à Melchor qui en fait son livre de chevet pendant des années, lisant, cornant, relisant, écornant, à de nombreuses reprises). Et c'est ce livre qui le sauva, contrairement à sa mère et sa femme assassinées toutes les deux, de quoi approfondir les démons de Melchor au coeur de son âme.

La dernière page tournée avec la résolution de ce crime de haute bourgeoisie espagnole, la dernière gorgée avalée de cette IPA amarillo, la dernière lame rangée en attendant que la justice s'attaque à l'injustice, je repose Terra Alta sur l'étagère de ma bibliothèque où sont classés mes autres Actes Sud. A sa droite, Indépendance, le second volet des Misérables de Melchor qui m'embarquera un autre jour sur d'autres terres catalanes.
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