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Critique de Takalirsa


C'est un plaisir de retrouver la détonnante commissaire Romano et ses hommes, même si j'ai un chouïa moins adhéré à cette enquête. Les chats sont toujours en arrière plan, avec un nouveau Ruru en provenance du bar à chats de la première enquête (« La griffe du chat »), qui fait du gras dans l'appartement de Romano, au grand dam de la commissaire pour qui la forme physique est indispensable (« Elle avait muni son bureau, ainsi que la salle de réunion du rez-de-chaussée, de vélos d'appartement. Pédaler n'empêchait pas de réfléchir, au contraire. »). L'humour est encore bien présent !

On le retrouve bien sûr chez les enquêteurs, avec une Romano usant de son charme pour accélérer les investigations (« Le fait d'avoir couché avec un certain nombre de collègues d'autres départements améliorait spectaculairement la collaboration transversale interservices), de son pouvoir de manipulation pour embobiner son chef (Bertin) et de patience face aux « emportements verbaux de son adjoint » toujours prompt à défendre ses idéaux.
Les suspects ne sont pas en reste puisque l'on a un ecclésiastique (« à se mettre sous la dent ») beau garçon, confident (et plus si affinités?) de la veuve pas si éplorée ; une voisine jalouse qui espionne derrière les pots de fleurs de son balcon ;
un ancien collègue (rancunier?) qui a fait de la prison à cause du mort (mais qui se rattrape avec les ventes de son témoignage) ; sans oublier l'associé qui se retrouve seul à encaisser les futurs (juteux?) bénéfices d'une invention révolutionnaire : le four solaire (même s'il ne faut pas être pressé pour la cuisson quand on habite Lille).

J'ai trouvé que l'enquête était un peu longue à démarrer même si le point de départ est intrigant : comment l'assassin a-t-il provoqué le choc anaphylactique alors qu'il n'y avait pas de crevette dans les amuse-gueule ? Qui aurait pu remplacer les seringues d'adrénaline par de l'eau ? C'est lorsque Romano découvre le modus operandi (« une idée machiavélique »!) que mon intérêt s'est réactivé. J'aime aussi beaucoup les échanges avec Tellier, mélange d'oppositions et de complicité (« Ils avaient développé une capacité impressionnante à se comprendre sans se parler »). Quant à Clément, sa maladresse est à la fois drôle et touchante.

La particularité de cette enquête, c'est aussi la victime, un ex-trader qui se fait de plus en plus antipathique au fur et à mesure que l'équipe creuse son passé. Au final, Romano trouvera François-Xavier Tourtier plus détestable que son meurtrier, c'est dire. Ce dernier sera difficile à démasquer et les derniers chapitres offrent des retournements de position surprenants. Cela fait oublier les petites longueurs et donne envie de poursuivre avec l'équipe !
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