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Citations sur Pur (16)

Le coup de feu, comme une porte refermée sur un paysage d'une beauté à peine entrevue, claqua.
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Durant quelques instants, le regard que l'homme et les Maghrébins avaient échangé exista encore. Puis disparut sous d'autres pensées, pareil à une couche de sable noyée par le ressac.
Un regard. Souvent, il n'en fallait pas plus.
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L'un comme l'autre n'étaient pas du genre à se lamenter sur l'iniquité du sort ou à s'interroger sans fin sur les raisons du drame. Ils partageaient le sentiment que la victimisation avait fait plus de dégâts au cours des cinquantes dernières années que les deux guerres précédentes. Cette faculté typiquement nationale à se plaindre sans cesse, à pleurnicher, avait conduit à la LDH, aux Chiennes de garde, à SOS Racisme. Elle avait fait le bonheur des ligues de défense des Juifs, des homosexuels, des sans-papiers, permis aux syndicats et au droit de grève de perdurer, autorisé les revendications assumées des non-fumeurs, des Indignés, des parents des handicapés... Un maillage complet du territoire participant à une ambiance de terreur procédurière qui paralysait les forces vives. Elle avait amené au pouvoir des filous opportunistes et des incompétentes qui ne devaient l'obtention de leur poste qu'au respect des quotas et de la discrimination positive. L'aristocratie - au sens étymologique du terme - s'était transformée en vulgaire oligarchie. Le pays était devenu une nation de mendiants et d'assistés, une contre peuplée d'enfants gâtés et de consommateurs : une République faible, corrompue, avec laquelle ni Jean ni Patrick n'avaient éprouvé la moindre affinité.
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Contre toute attente, le maire sortant avait perdu les élections. Dès lors, les ennuis judiciaires, à l'image d'un courroux trop longtemps refoulé, s'étaient abattus sur lui. Il ne se passait pas un jour sans que les médias se fassent l'écho de nouvelles malversations. , d'emplois fictifs et de financements occultes. Cette gestion était connue de tous depuis longtemps, mais le monde réagissait comme un malade atteint de cécité qui retrouvait soudainement la vue, et contemplait l'ampleur du désastre avec un effarement aussi excessif que l'aveuglement qui l'avait précédé.
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Bénis , Seigneur , cette table, cette maison , ces rues et ce domaine . Bènis ceux qui y vivent et ceux qui les entretiennent . Donne à ceux qui ont et retire à ceux qui n'ont pas . Amen.
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"Les paysages presque tous identiques, les aires de repos et les bretelles d'accès interchangeables, les autres véhicules et les poids lourds lancés à toute allure, les zones de péage qui les engrangeaient avec un appétit insatiable, les voies de décélération et les bandes d'arrêt d'urgence, le tracé rectiligne de la chaussée qui violait les gigantesques étendues vierges de toute construction, chaque détail déclenchait en lui un léger sentiment d'oppression qu'il réfrénait aussitôt". (p. 157)
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"Il avait pourtant connu des ghettos, la ville de son enfance en était devenu un, et n'avait jamais eu peur d'en arpenter les rues. Cependant, la cité Karl Man Hopf dépassait en taille et en volume tout ce qu'il avait côtoyé jusqu'alors. Les façades en béton ocre s'étiraient sur des centaines de mètres dans un ordre terrifiant. Patrick songea que des êtres humains vivaient là, à l'intérieur, empilés, rangés dans une promiscuité incestueuse. Il les imaginait à la nuit tombée, sortir tels des cafards de tous les interstices possibles, grouiller comme des vers sur une carcasse laissée à pourrir. Des gens se contentaient de ces conditions. Pire, ils s'y complaisaient, pensait-il. Il fallait bien qu'ils y trouvent un plaisir quelconque pour accepter cette existence sordide faite de loyers modérés et d'assistanat social. Il se représentait les cris des mères, les vociférations incessantes des postes de télévision, les voitures customisées et les Mobylettes virevoltant sur les parkings délaissés, identiques à d'anciennes zones de guerre." (pp. 213-214)
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"Tout est envisageable, monsieur Martin. Y compris la vérité."
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Ce ne sont pas les races ni les religions qui nous posent problème, mais la misère. Voilà ce que nous voudrions éradiquer. On pourrait considérer qu’en un sens nous sommes les ultimes philanthropes.
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Ils vont l’envoyer en prison ou au lynchage, Amandine. Il n’est pas de taille à affronter la tempête qu’il risque de déclencher. Nous devons l’avertir que personne, ici, ne lui veut réellement du bien.
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