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Citations sur Colette : L'éternelle apprentie (12)

A l’immeuble Marignan, comme au Claridge, Colette et Maurice, occupent des appartements voisins, mais séparés. Tout cela est ridicule. […] Colette pour Le Journal, et Maurice pour La République, sont invités pour le premier voyage inaugural du Normandie où, couple non marié, ils seront mis chacun dans une cabine différente. […] Et ce sera pire à New York où les couples illégitimes ne peuvent partager la même chambre d’hôtel. Alors que faire pour mettre fin à ces inconvénients ? se marier, comme ils le décident de commun accord ! Voilà dix ans que Colette et Maurice vivent en entente parfaite, il est donc temps de « régulariser » et de mettre fin à ces longues fiançailles.

Le 3 avril 1935 [...] Colette et Maurice Goudeket sont légalement unis pour le meilleur et pour le pire.
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Sa première favorite déclarée en 1901, Georgie Raoul-Duval. C’est une « cosmopolite », comme on dit alors, et avec tout ce que cela suppose de sous-entendus. Par son mariage avec un milliardaire américain d’origine française, dont la complaisance ressemble à de l’aveuglement, Georgie est libre de poursuivre son plaisir, de capitale en capitale. Elle est en ce printemps 1901, de passage à Paris pour s’habiller chez Doucet et les sœurs Caillot, et surtout pour s’amuser. […] Elle possède une fortune qui la place au-dessus du commun des mortels. Assurée d’une totale impunité, Georgie passe à Lesbos comme une don juane. Séduire Colette n’est qu’un jeu pour Georgie, un jeu que Colette prend au sérieux. C’est que Mme Raoul-Duval à tout pour plaire à Mme Willy. Son élégance, sa minceur, sa richesse attirent la fille de Sido qui ne sait toujours pas comment s’habiller, lutte déjà contre un embonpoint naissant et continue à compter ses sous. En plus, Georgie à des « yeux à cils longs, d’un gris ambré et variable », « une peau de volubilis blanc », ses gestes sont parfaits et elle se parfume à l’iris. Comment résister à tant de séductions ?
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Colette trouve qu’il fait bon vivre à Rozven, « son anse de mer verte, les rochers compliqués, le petit bois, les arbres neufs et les anciens, la terrasse chaude, les rosiers, ma chambre jaune et la plage où la marée apporte des trésors. »
Trésors de corail, de coquillages, qu’elle doit abandonner pour suivre, à l’automne, Auguste Hériot qui l’emmène en Italie. Elle voit Naples, Herculanum et reste « de glace devant tant de marbre. » Pendant ce voyage elle s’aperçois qu’Auguste Hériot, trop confiant en sa beauté et sa richesse, est ennuyeux. Elle pourrait reprendre à son compte ce que disait Mme de Staël de son dernier amant, « La parole n’est pas son langage. » les ébats amoureux ne suffisent pas à Colette, elle veut aussi parler, discuter, lancer des comparaisons ….
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Naître, ou renaître, avec le jour, telle aura été l'existence de cette éternelle apprentie jusqu'à son dernier jour. Bel exemple de vitalité sans faille, et d'amour de la vie, qui contraste tellement avec la nausée affichée par certains de ses contemporains
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La reine Elisabeth de Belgique est mise à contribution quand Colette veut boire de la « Kriek Lambic », une bière populaire capable d’enivrer des têtes plus solides que la mienne. La reine envoie quelques bouteilles de ce « terrible compagnon » qui, le jour de Noël aura sa place sur notre petite table ronde et c’est lui qui portera la santé de la reine Elisabeth. « Autorisez-le, madame, à tant d’honneur : il est si essentiellement belge ! «
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Il faudra, un jour, dresser la liste de ces débutants et débutantes que Colette, avec son flair de sourcière, ou de sorcière, a su découvrir et mettre en valeur : Jacques Tati, Edwige Feuillère, Lucienne Bogaert, …. […] Les acteurs, les actrices, les décorateurs, les metteurs en scène, qui reçoivent les louanges ou les blâme de Colette savent en tirer profit. Par ses conseils, Colette contribue puissamment à la prodigieuse éclosion théâtrale des années 30 qui voit, en une seule saison, se créer des pièces de Jean Giraudoux, Jean Cocteau et Jean Desbordes, pour ne citer que ces trois Jean là …
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Quand elle s’arrête d’interpréter Beethoven ou Bizet, Achille et Léo s’en vont à la chasse aux papillons, suivis par Minet-chéri, fière d’accompagner ses aînés à travers les prairies et les bois, et d’apprendre à distinguer les différentes variétés de lépidoptères.
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Au sommet de sa gloire littéraire et de son bonheur conjugal, Colette montre qu’elle n’a rien oublié de ses malheurs passés, ni pardonné à celui qu’elle considère comme l’artisan de ses infortunes de jeune femme. Mais s’est-elle rendu compte que sa vengeance immortalisait Henry Gauthier-Villars, comme sa piété filiale avait immortalisé Sido ? Sans le portrait qu’elle en dresse dans « Mes apprentissages », qui se souviendrait encore de Willy ? Elle le ressuscite avec une telle précision, une telle abondance de détails, qu’on finit par avoir l’impression d’avoir personnellement connu cet homme amateur de grande musique, de petits fruits verts et de calembours …
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Colette affirme qu’à six ans, elle lisait couramment Daudet, Mérimée, Hugo et surtout Balzac qu’elle va idolâtrer sa vie durant.
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Minet-chéri fait ses premiers pas dans les deux jardins que possède la maison […] Le tout forme le royaume de Sido, son école du regard puisque son enseignement suprême et permanent se résume en un mot : « REGARDE ». Dès qu’elle est en âge de comprendre cette injonction, Minet-chéri contemple la fleur, le bouton, le germe, la famille, le papillon, l’oiseau qui semble naître sous les pas de Sido. Véritable déesse des jardins, armée d’un sécateur, brandissant un arrosoir, sachant prévoir les caprices du vent ou la venue de l’orage, telle se présente Sido aux yeux éblouis de son Minet-chéri. Une admiration mutuelle lie la mère et la fille. La première se contemple dans la seconde en un miroir. La seconde essaie, du mieux qu’elle peut, de ressembler à la première …
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