Le petit Lebanski

« Ceux qui prétendent que l’âge, c’est que dans la tête, je les emmerde. Ton âge, tu le sens direct au réveil. Le jour où un matin, tu te lèves avant ta bite, tu peux commencer à t’inquiéter. »

Je viens de terminer le deuxième roman de Stéphane Chamak "le petit Lebanski" et je reste encore une fois très impressionnée.
Impressionnée, je l'avais déjà été après la lecture de son premier roman "les éphémères", et ceci par le fait que l'auteur arrive, avec des récits assez courts, à melanger les genres et adopter un style différent selon la personnalité de ses protagonistes.
On passe donc par toutes les émotions et ceci quel que soit le contexte de l'histoire, et par conséquent on ne s'ennuie absolument jamais.
Impressionnée donc, car c'est une sensation que j'ai rarement ressentie même avec des auteurs ô combien célèbres, qui sont la plupart du temps cantonnés à un genre et ont bien du mal à en sortir.
Nous allons suivre ici Lebanski, personnage atypique d'1 m 47( donc pas tout à fait nain à 2cm prêt comme il aime à le préciser) qui, par un concours de circonstances, va vivre en 4 jours une somme d'aventures assez incroyables.
Accompagné par un panel de personnages aussi rocambolesques et interessants les uns que les autres, il va tenter d'y faire face mais non sans mal et quelques péripéties.
On rit, on est ému, on prend des coups, on se relève, on reprend des coups bref... Pas un moment de répit,qui fait qu'on tourne la dernière page (328)avec regret que tout s'arrête déjà.
Si comme moi, vous pouviez avoir quelques doutes sur les auteurs auto édités, comblez les vite et comandez ces livres en contactant directement Stéphane Chamak sur Facebook ou sur amazon si vous avez une kindle.
Si vous voulez une lecture divertissante, haletante, drôle, cynique et parfois bouleversante.
"Le petit Lebanski"est le roman qu'il vous faut.
Vous avez envie d'un mélange de suspense, d'action, d'emotion, de polar, de comédie dramatique ?" Le petit Lebanski "est aussi fait pour vous.
Alors bonne lecture !

Le jeune homme a perdu sa mère quand il avait à peine dix ans, dévorée par le crabe qui en pinçait pour ses nichons.

"Dès notre arrivée, on s'est fait repérer. Une demi-douzaine de cous ont pivoté en même temps, regards convergeant vers nous, certains s'y sont attardés - un peu trop à mon goût - avant de reprendre leur position initiale en marmonnant ou en ricanant. J'ai pas aimé. J'en ai remarqué un surtout, avec une grosse tête large comme un potiron et des bajoues de porc, écarlates. Pas besoin d'être proctologue pour reconnaître un parfait trou du cul."

En entrant dans la salle de bain, j’ai croisé mon reflet dans la glace. J’avais l’air de quelqu’un qui avait dormi dans les bras de Morflée.

Quand on y pense, la vie ressemble à un immense casino. Elle tourne les roues, distribue les cartes, colle des numéros. Elle nous bluffe, nous donne, nous reprend. Toujours.

C’est en dévorant ces livres que j’ai compris ce qu’y avait dans les mots, ce qu’ils contenaient. Du poison. Pour la plupart, les grands écrivains sont des espèces d’insectes venimeux, genre abeilles ou guêpes. Le meilleur, c’était San Antonio. Lui, c’était un frelon. S’il s’appelait Frédéric Dard, c’était pas pour rien.

Avec la lumière faiblarde du jour et les crachins du dehors, l’ambiance était plus à la défenestration qu’à la Macarena. 

Jacky alias Godwin prétendait à qui voulait l’entendre qu’à chaque cigarette qu’on grillait, Dieu nous enlevait sept minutes de notre vie et les rajoutait à Michel Drucker.

Je l’ai rencontrée y a moins d’un an, lors d’une soirée où elle était accompagnée de son ex-patron, un nazi blondinet avec dans les prunelles ce bleu chimique qu’on trouve dans la cuvette des chiottes.