Citations sur Le baiser de l'ange, tome 1 : L'accident (14)
Quand on aime quelqu'un, on ne s'en remet jamais,
lui répondit doucement Mme Carruthers. On continue à vivre, parce qu'on le doit, mais on garde la personne aimée dans son coeur.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Tristant la regardait. Son visage ressemblait au soleil, la réchauffait, illuminait l'air environnant.
- Je flotte, murmura-t-elle.
- Oui, tu flottes, souffla-t-il, en se baissant vers elle.
Leurs lèvres avaient prononcé le même mot, leurs visages étaient de plus en plus près...
- Tristan !
Tristan se redressa d'un coup, et Ivy coula à pic.
Ivy commença à s'allonger. De nouveau, elle sentit le bras de Tristan sous elle. Puis, de la main droite, il la passa doucement au menton pour lui renverser la tête. L'eau clapotait sur ses tempes. Ivy ferma les paupières et s'abandonna. Elle s'imagina au centre d'un lac, le soileil étincellant au bout de ses doigts et de ses orteils.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Tristan la regardait. Son visage ressemblait au soleil, la réchauffait, illuminait l'air environnant.
-Je flotte, murmura-t-elle.
-Oui, tu flottes, souffla-t-il, en se baissant vers elle.
Leurs lèvres avaient prononcés le même mot, leurs visages étaient de plus en plus près...
- Tristan !
Tristan se redressa d'un coup, et Ivy coula à pic
Le sentait-elle ? Sentait-elle comme son cœur battait lorsqu'elle effleurait sa peau ? Il s'agenouilla. Il prit son autre main dans la sienne, embrassa à son tour le bout de ses doigts, puis abandonna sa joue dans la paume de sa main.
Elle leva son visage vers lui.
- Ivy, souffla-t-il.
Son souffle était comme un baiser.
- Ivy.
Le baiser devint réalité.
Elle le regarda faire ses longueurs. Par mouvements vifs et puissants, il fendait l'eau qui le soulevait et ruisselait en même temps le long de son corps musclé. Lorsqu'il opta pour la nage papillon et qu'il déploya ses bras comme des ailes, Ivy eut l'impression d'admirer un tableau musical, fort, rythmé, gracieux.
Elle l'observa quelques minutes de plus. Puis, se rappelant la raison de sa présence, elle s'approcha du petit bassin et fixa l'eau. Elle s’assit ensuite sur le rebord et plongea ses jambes dans le liquide bleu. Il était chaud. Apaisant. Pourtant, Ivy avait plus froid que jamais. Elle serra les dents et se laissa glisser. L'eau lui arrivait aux aisselles. Mais aussitôt, son esprit l'imagina qui montait centimètre par centimètre jusqu'à son cou, jusqu'à sa bouche. Elle ferma les yeux, agrippa le rebord, et s'efforça de refouler la terreur qui l'envahissait.
"Ange d'eau, pria-t-elle, ne m'abandonne pas. Je te fais confiance. Je m'en remets à toi."
Laisse-moi te dire, Ivy, qui si tu as vraiment un ange de l'amour comme tu le prétends, il est nul.
Quelqu'un devrait lui rappeler l'objet de sa mission.
- Quand on aime quelqu'un, on ne s'en remet jamais, lui répondit doucement Mme Carruthers. On continue à vivre, parce qu'on le doit, mais on garde la personne aimée dans son coeur.
"Les yeux de l'animal flamboyèrent. Puis une lumière apparut derrière lui, un éclat vif et soudain, en halo autour de sa silhouette sombre. Un autre véhicule arrivait en face. Les arbres les emmuraient. Que ce soit à droite où à gauche, il n'y avait aucun espace ou se réfugier.
-Arrête ! hurla Ivy
-Je...
-Mais arrête ! Pourquoi est ce que tu ne t'arrêtes pas ? le supplia-t-elle. Tristan arrête !
Le pare-brise explosa.
Pendant des jours et des jours, Ivy n'avait pour seul souvenir que la cascade de verre."
être courageux c'est surmonter sa peur
Le soleil de juin, qui descendait à l'ouest sur la crête de ce paysage du Connecticut, dardait ces fûts de lumière sur la cime des arbres, les faisant étinceler de flocons dorés. La route sinueuse s'enfonça dans un tunnel d'érables, de chênes et de peupliers. Ivy eut l'impression de plonger avec Tristan dans des vagues, sous un soleil brillant, leurs deux corps se mouvant à l'unisson à travers un abîme de bleu, de mauve et de vert profond.
Tristan alluma les phares.
- Prends ton temps, lui dit Ivy. Je n'ai plus faim.
- Je t'ai coupé l'appétit?
-Non, répondit-elle tendrement, je crois que je suis comblée.
La voiture fila dans un virage.
- Je te dis de prendre ton temps.
- C'est bizarre,murmura Tristan. Je me demande ce qui...
Il baissa furtivement le regard.
- Ça n'a pas l'air de...
- Ralentis, je te dis. Ce n'est pas grave si on est un peu en retard...Oh!
Ivy pointa le doigt devant elle.
- Tristan !
Surgie des buissons, une forme s'engageait sur la route. Ivy avait perçu l'éclair fugitif au milieu des ombres denses, sans toutefois pouvoir déterminer ce qui l'avait provoqué. C'est alors que la daim s'arrêta. Il tourna la tête, ses yeux attirés par la lumière des phares.
- Tristan !
Ils roulaient à toute allure vers ces yeux qui brillaient.
- Tristan, tu ne le vois pas?
La voiture continua de filer.
- Ivy, quelque chose...
- Là ! Le daim ! hurla-t-elle.