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Lire sur le sujet de l'effondrement est par définition éminemment angoissant. le propos de cet ouvrage n'est pas de nier l'angoisse mais de la traverser, transformé par cette expérience, et de développer les savoirs-être qui nous permettront de faire face.
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Pour avoir subi également des violences médicales, du harcèlement, de la torture, et évidemment le déni de ces bourreaux censer  " soigner " plus d'être privé d'avenir, et les conséquences qui vont avec... lire ce livre à été très dur. Plus dur que le tome précédent qui parlait d'une destruction physique, alors qu'ici ça parle d'une destruction morale, psychologique qui est déjà omniprésente au quotidien.

Ce livre résume parfaitement bien l'état qu'on nous met, qu'on nous impose, alors que ce que l'on veut c'est vivre l'amour et la paix.

Je pense qu'on est beaucoup à avoir vécu, subit cela... à vivre, subir cela et que d'autres également subiront, vivront... puisqu'il y a un énorme manque de compassion, empathie, sensibilité dans les humains qui ont du pouvoir.

J'avais déjà lu ce livre, et je ne m'en souvenait pas ^^" Mais j'avais retenu des mêmes citations... Deux ans après cette première lecture, notre monde ne s'est pas amélioré, puisqu'il est de pire en pire, à laisser les injustices se faire et obligeant les gens à vivre avec.
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Qu'elles soient naturelles , industrielles ou résultant d'actes terroristes , les catastrophes sont soudaines , écrasantes et souvent meurtrières.

Elles tuent , blessent , dépriment , rendent fou , chagrinent, désespèrent , effraient , stressent , anesthésient , etc.

Ce sont d'immenses chocs pour le corps et l'esprit.
il faudra se forger un moral d'acier pour traverser les tempêtes à venir.
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Avant d'ouvrir ce livre, j'avais un a priori mitigé sur la collapsologie, celui d'une fin du monde réservée aux survivalistes ou autres pessimistes.
Je me suis vite rendu compte que je me trompais, et qu'en plus, j'avais beaucoup plus d'affinité avec ce concept que je ne l'aurais cru.
En fait, les auteurs partent du principe que l'effondrement de notre civilisation est inéluctable, qu'il a déjà commencé – ce que je conçois parfaitement – et qu'il faut dès à présent se faire à l'idée et se préparer à cet effondrement. Non pas matériellement, mais intérieurement, spirituellement. Ils nous invitent à faire une sorte de travail de deuil. Notre monde actuel n'est plus viable, il va disparaître. Nous n'avons d'autres choix, si nous voulons passer le cap, que de nous préparer à affronter la souffrance à venir.
Comment être plus résilient ? Comment passer la tempête en restant heureux ? Comment rebondir ?
Accepter l'idée d'effondrement, en quelque sorte, libère l'esprit et aide à penser autrement nos relations avec les autres et la Nature.
Seul, l'individu est voué à l'échec (le survivaliste est voué à l'échec à plus ou moins moyen terme), mais en communauté, et aussi et surtout dans le respect et à l'écoute des autres espèces animales et végétales, l'humain a une chance de survivre et d'inventer d'autres formes de sociétés moins dévastatrices.
Face à la complexité du problème, les auteurs veulent donner plus de place à l'intuition, à la solidarité, à l'Art. Car la science n'a pas réponse à tout. D'ailleurs, j'ai noté que les auteurs ont parfois un regard très négatif sur la science. À mon avis, ce n'est pas la science qui est en faute, c'est ce qu'en font les humains qui pose problème. Les auteurs mettent aussi l'accent sur les initiations spirituelles. Là, je suis plus circonspect. Gare aux charlatans ! Quoiqu'il soit, je suis d'accord avec eux sur le fait qu'il vaut le coup d'expérimenter d'autres voies.
En conclusion, quelles qu'en soient ses conséquences et sa gravité, nous le vivons en direct, cet effondrement. Tempêtes, sécheresses, pandémies, pénuries, disparition d'espèces… Il est difficile de le nier. Nos actions seront-elles suffisantes pour l'enrailler ? Difficile à dire, et ce n'est pas l'objet du livre. Ce livre veut surtout nous préparer à mieux vivre cette tragique transition. Il nous faut réapprendre la vie en communauté, à écouter ses émotions et à se reconnecter avec la Terre. Tel est, en résumé (forcément réducteur), le message du livre.
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Servigne, Stevens et Chapelle ne s'effondrent pas, eux.
Après avoir fait le constat que tout peut s'effondrer, les 3 auteurs abordent la question de nos choix de vie en prévision de ce monde d'après, de ce monde inéluctablement différent qui, tôt ou tard va se dessiner et nous obliger à revoir nos fondamentaux.
Dans un style toujours aussi fluide et agréable, les 3 « ingénieurs » se défont de leurs lunettes rationnelles pour réfléchir à ce que la mutation de nos modes de vie implique ; plus exactement pour trouver comment vivre et non survivre dans ce monde défait.
L'effondrement de nos sociétés thermo-industrielles devient alors une opportunité : celle de reprendre la main sur le sens de nos vies, celui-là même qui nous échappait dans un environnement hyper technologique ; celle de retisser le lien entre nous par le fil d'une compréhension moins prétendument rationnelle et donc bien plus ouverte à ce qui fait aussi notre humanité.
Ils nous invitent à nous penser (et en comprendre la nécessité) , non plus comme « hors le monde » (au-dessus de lui) mais à nous reconnecter à celui-ci (ce qui dans une période de bouleversement comme on commence à la vivre risque d'être une gageure - mais avons nous le choix ?), à nous comprendre comme une partie prenante plutôt que dominante.

Ce serait trop dire que ce livre donne des solutions. Mais c'est sa force : il propose bien plus d'éléments de réflexion qui permettent de faire le bon diagnostic de ce qui nous a conduit jusqu'ici et qui devra forcément changer (qui changera par la force des choses, quoi qu'on en pense, qu'on le veuille ou non). C'est uniquement sur la base d'une compréhension plus juste (dans tous les sens du terme d'ailleurs) de notre place dans le monde (le « terrestre » de Bruno Latour) que nous saurons vivre plus apaisé (plus en équilibre) avec tous ses habitants. Et peut-être, d'ailleurs, chacun avec soi.
Finalement, l'effondrement, si nous savons, lui, le comprendre, même s'il ne sera pas une partie de plaisir, peut être une chance : celui de devenir enfin des hommes adultes, responsables, généreux et épanouis. C'est notre humilité qui sera notre salut.
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Pour les auteurs, la collapsollogie (effondrement systémique du monde) est une certitude. Il nous faut donc nous y préparer psychologiquement.
Une première partie consacrée aux étapes de cette acceptation comparable selon eux à celle du deuil ou de l'annonce d'une maladie grave et incurable (comparaison peu convaincante selon moi). Dépassons donc la sidération, le déni, la tristesse, la colère et agissons.
Le "catastrophisme éclairé" permet de surmonter sans abandonner l'espoir.
Favorisons le lien social, l'entraide, soyons dans le domaine analytique plutôt qu'émotionnel, réinventons de nouveaux récits créatifs capables de nous souder (assez illusoire je pense que de faire table rase d'un passé spirituel multimillénaire en quelques années), faisons alliance avec les autres êtres vivants et cessons de penser que la technologie nous amène au progrès.
Créons une collapsosophie pour nous préparer.
Peu convaincue par les "solutions" qui me semblent bien naives et difficilement applicables à l'échelle planétaire.
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Ça y est, nous y sommes. C'est la fin de notre civilisation techno-industrielle. Pas de miracle à attendre, ni de solution technologique. Il nous faut nous préparer en changeant notre rapport au monde pour vivre cet effondrement, qui pourra prendre différentes formes. Pour vivre ces changements radicaux, et y survivre si possible, nous devons envisager nos relations avec tous les êtres vivants plutôt comme une coopération qu'une compétition. Bonne lecture et bonnes réflexions.
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Curieux titre ! Ce livre a été écrit par des auteurs dont la préoccupation majeure est évidemment l'écologie; ils sont convaincus que la planète court à la catastrophe et que toute notre société est sur le chemin de l'effondrement. Le doute n'étant pas permis sur ce point, ils ne discutent pas ici les raisons de cette évolution, ni des chances que l'humanité a d'éviter son destin. Non, les auteurs se focalisent sur la manière dont nous pouvons affronter cette catastrophe et y survivre psychologiquement et spirituellement. Ici, on est donc loin du discours scientifique des experts et des réflexions politiques (au sens le plus large) sur l'écologie.

Personnellement, je n'ai pas été très intéressé par le sujet lui-même. Ce qui m'intéresse vraiment, c'est ce que nous pouvons FAIRE MAINTENANT pour éviter le "collapse".
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Après avoir lu "comment tout peut s'effondrer" et écouté pas mal de conf et d'interviews de Servigne et d'autres collapsologues, j'ai été rassuré de voir que d'autres étudiaient de manières scientifique (que je ne suis pas) le prochain effondrement et savaient en parler et vulgariser la chose.
Je suis donc passé au 2e opus de la bande à Servigne. J'ai été moins emballé. le livre est d'un excellent niveau mais le côté bisounours arguant que l'humanité, même si elle sera décimée en (grande ?) partie s'en sortira par l'entraide (qui est l'objet de son 3e bouquin), je n'y crois pas. Sans voir un après effondrement de type Mad Max et autres dystopies, je crains plutôt que ce soit chacun pour sa pomme (s'il en reste, les pommiers auront cramé sans doute).
Un bouquin à lire sans aucun doute mais en gardant à l'esprit que Servigne et ses copains font partie des collapso optimistes du genre "collapsologie heureuse et attendue".
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Un livre qui sera fort utile à ceux qui n'ont pas encore réfléchi à l'effondrement mais qui laissera sur leur faim ceux qui sont déjà pas mal renseignés.
L'idée positive qu'on retiendra, comme souvent, c'est que la solidarité permettra de (bien) vivre.
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