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Citations sur Après la vague (39)

Quand on croit, on croit que le monde n'est pas seulement celui qu'on voit, que le réel n'est pas seulement ce qui est visible. On croit que toute vie à un sens et une importance infinie, que chaque individu sur cette terre porte une promesse qui le lie aux autres, une promesse dont il n'a même pas conscience, la plupart du temps. On croit aussi que chaque choix que l'on fait a des conséquences sur le reste du monde, et que, quand c'est un choix d'amour, il porte de beaux fruits, et quand c'est un choix de non-amour, il porte des fruits amers. Et que même ces fruits amers, quand on y croit et quand on aime, peuvent être transformés en quelque chose de meilleur. Bref, on croit que toute vie est une lutte contre le mal et la mort, et que, dans cette lutte, les seules armes que l'on a, ce ne sont pas des pouvoirs magiques, c'est l'amour...
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Plus que neuf mètres. La vie… Là… Tout près.
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Je lui ai demandé de quoi parlait son spectacle (je ne voyais pas de quoi il pouvait parler, a part de moi). Mais lui m'a répondu :
- des dictatures...de la résistance, de l'oppression, de la torture...de l'espoir...des révolutions.
Il souriait en disant ça ; avec une tristesse et une fierté dans les yeux. Et moi , j'ai pensé qu'il y avait décidément, sur cette terre, bien des sortes de vagues.
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Tant que nous sommes jeunes et bien portants, nous traversons la vie comme des funambules; nous marchons sur le fil à grands pas hâtifs, pressés de trouver un lieu plus stable et plus heureux.

Enfants, nous espérons l'été. Et une fois l'été passé, nous espérons l'été suivant. Les années s'écoulent, nous consommons nos jours, nous dévorons notre insouciance à grandes bouchées voraces. Pourtant aucune bouchée ne nous comble, au contraire: chacune d'elles nous fait ressentir la faim d'autres joies.
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L'association Jade récoltait des fonds pour les victimes du tsunami. Le moindre euro récupéré devait servir à reconstruire des écoles ou des hôpitaux. La première fois qu'on m'en avait parlé, j'avais haussé les épaules et dit :
- Comme si ça pouvait ramener les morts.
Un grand froid était passé sur nous, pétrifiant mes parents.
-Non, avait répondu doucement Albert. Mais ça peut aider les vivants.
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J'avais failli lui dire, à lui. Que je ne voulais pas guérir. Guérir, c'était quitter tout à fait Jade. C'était retourner dans le monde, où l'on marche sur le fil de la vie comme si ce n'était pas un fil - comme si c'était une autoroute. Il me semblait que, où qu'elle fût (car je ne pouvais pas penser qu'elle n'était pas quelque part), j'étais plus près d'elle en étant malade.
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Je repensais à mes dernières séances chez le psy. J’avais des bouffées de rage contre lui. Il voulait que l’on parle du jour. Il voulait que je lui raconte toute la journée, depuis les oiseaux blancs du petit déjeuner jusqu’à la terrible nuit bourdonnante de mouches.
Je me taisais. Je lui faisais croire que je refusais d’en parler. La vérité, que je n’osais pas lui dire, c’est que j’avais presque tout oublié.
Une vague avait balayé ma vie, ma sœur jumelle était morte à côté de moi, et je n’avais de tout cela que des lambeaux de souvenirs. Je distinguais les oiseaux blancs, j’entendais à nouveau les mouches, mais le reste se perdait dans un brouillard rouge sang. Je nous voyais vaguement, Jade et moi, sur la plage. Elle me disait quelque chose. Je voyais ses lèvres remuer sur son visage devenu flou (même ses traits à elle s’effaçaient aujourd’hui), je ne percevais pas les mots. Il me semblait que, si j’avais pu seulement revivre ce petit moment-là, je serais moins malheureux, je serais plus en paix. Mais il y avait comme un trou noir en moi : plus j’approchais de la zone dévastée, plus je devenais amnésique.
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J’avais failli lui dire, à lui. Que je ne voulais pas guérir. Guérir, c’était quitter tout à fait Jade. C’était retourner dans le monde, où l’on marche sur le fil de la vie comme si ce n’était pas un fil – comme si c’était une autoroute. Il me semblait que, où qu’elle fût (car je ne pouvais pas penser qu’elle n’était pas quelque part), j’étais plus près d’elle en étant malade.
J’ai failli le lui dire, parce qu’il était chirurgien et qu’un docteur doit comprendre ces choses-là. Puis j’ai vu les éclats dans le bocal, qu’il avait enlevés pendant deux heures et quarante minutes au bloc. Non, il ne pouvait pas comprendre. Il m’avait ramené du côté des gens bien portants.
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Attirée par le résumé qui évoque un drame qui nous à tous touché de près ou de loin.

Ici, le personnage Maxime perd sa soeur jumelle dans le tsunami de 2004. Il nous parle de ce manque. Sa soeur. Sa moitié. Ce vide qu'il ne veux ... peux pas combler. Ce combat contre lui même, sa culpabilité.

J'ai dévoré ce livre en une moitié de matinée tant la plume d'Orianne Charpentier est fluide, belle et tellement facile. Merci à elle, lire un livre aussi rapidement ne m'était pas arrivée depuis très longtemps.

Un jolie livre qui vous tiens en haleine du début à la fin.
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Jade disait qu'il y a des tas de romans dans une gare.
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