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Citations sur La vie méconnue des temples mésopotamiens (10)

Nos catégories "sacré" et "profane" sont à l'évidence inadéquates face aux réalités mésopotamiennes mises en évidence dans ce livre. Les dieux mésopotamiens n'étaient pas conçus comme "patronnant" différentes activités, c'était plus que cela : Gula ne peut être décrite comme la patronne des médecins, elle guérissait parce qu'elle était LE médecin par excellence. Cette façon de comprendre nous est plus facile lorsque le nom de la divinité renvoie à une notion abstraite, comme Kittum, "le Droit", peut-être plus justement, "la Norme"; elle nous est moins évidente dans le cas du dieu Nanna/Sîn lorsqu'il s'incarne en taureau. Mais c'est la seule manière de comprendre qu'Ishtar, déesse de l'amour physique, était plus que la protectrice des prostitué(e)s, elle était LA prostituée. Les Mésopotamiens concevaient leur civilisation comme donnée par les dieux : les notions de création et d'invention leur étaient donc foncièrement étrangères. L'artisan ne créait pas une statue, c'était le dieu Enki/Ea qui la façonnait par ses mains. De la même manière, le médecin ne guérissait pas le malade, c'était la déesse Gula qui agissait par son intermédiaire. Les vaches étaient engrossées par le dieu Nanna en tant que taureau, leur lait était ensuite recueilli et traité dans les laiteries du temple. Enfin, ce n'était pas la femme qui procurait du plaisir à son bien-aimé - mais la déesse Ishtar elle-même. Comme l'a très bien souligné N. Veldhuis, nous avons affaire à une civilisation dans laquelle la religion n'avait pas encore émergé comme une constituante autonome : toute activité humaine y était donc par nature religieuse. C'est de cette façon que les temples doivent être vus : non pas comme remplissant des fonctions "profanes", mais au contraire comme signifiant la dimension éminemment sacrée de toute activité humaine. La "mythologie" ne fait que rendre explicite cette dimension.

Conclusion générale, pp.201-202.
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On a vu que Nabu avait pris dans le courant du deuxième millénaire le relais de Nisaba et de Haya comme divinité tutélaire des scribes. Il n'était pas seulement le scribe des dieux, mais également le scribe de la "tablette des destinées". A ce titre, c'est dans une annexe de son temple (à Assur ou à Kalhu) que l'on écrivait et scellait les documents d'Etat.

p. 132
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On sait que des devins interrogeaient les dieux sur la façon dont il fallait les représenter, allant jusqu'à leur demander le nombre de paires de cornes devant orner leur tête. De la même manière, les instruments de musique étaient divinisés : on considérait leur rôle comme plus important que celui de l'exécutant. L'auteur, ou l'interprète, ou encore l'artiste devait (sic) constamment s'effacer, car la création était ressentie comme quelque chose qui dépassait l'individu.

p. 176
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Les Mésopotamiens concevaient leur civilisation comme donnée par les dieux : les notions de création et d'invention leur étaient donc foncièrement étrangères.
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Depuis un certain temps, le lecteur se sera peut-être déjà posé la question : que se passait-il donc dans les temples d'Ištar ? Dans l'optique développée jusqu'à présent, la spécialité des sanctuaires de la déesse de l'amour n'est guère difficile à deviner : il devrait s'agir de [...] ...
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Sur le sol de certaines pièces, ou dans le remplissage sous-jacent, plus de 2000 tablettes d'exercices ont été retrouvées. Elles ont à l'évidence servi de matériau de construction pour rehausser le sol de l'édifice, lorsque Nabuchodonosor II le rénova ; certaines étaient même incorporées dans les marches d'un escalier !
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On possède pour l'époque paléo-babylonienne un assez grand nombre de prêts où le créancier est un dieu ; parfois ce dieu est accompagné par un homme. Dans la très grand majorité des cas, la divinité créancière est le dieu Soleil Samas.
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[Shamash, dieu du soleil est aussi le dieu de la justice] parce que le soleil passe au-dessus de la terre dans la journée, il voit tout ce qui s'y passe, même ce qui reste caché aux yeux des autres hommes [...]
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Nous avons vu au précédent chapitre de quelle façon les temps de la déesse Gula, dont la santé était la spécialité au sein du panthéon mésopotamien, fonctionnaient comme centres de cure : les plaies des patients y étaient léchés par des chiens élevés dans des chenils, on les pansait avec des onguents préparés dans l'herboristerie, les gens à bout de force venaient s'y reposer.
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L'association du chien avec un être surnaturel guérisseur n'est pas limitée aux civilisations de la Mésopotamie ou du monde classique ; elle s'est prolongée au-delà de l'Antiquité, notamment dans la monde chrétien avec saint Roch, protecteur contre la peste, toujours représenté accompagné d'un chien (d'où le nom de roquet !).
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