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Citations sur Les fleurs de Tchernobyl : Carnet de voyage en terre .. (11)

EMMANUEL

Où sont les monstres, les animaux mutants, où sont les arbres déchirés, la terre carbonisée ? La mort peut-elle donc avoir ce visage paisible? Ici les semblants vacillent, les fantasmes sont balayés... Je suis face à autre chose. Moi-même ? Comment, alors, saisir l'invisible ? J'inscris la dose du rayonnement au-dessus du dessin, espérant traduire ainsi la tragédie dans l'oxymore.
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EMMANUEL

Chaque soir Vassia se plonge dans notre livre d'images de la catastrophe. Cette zone qui lui est interdite jusqu'à ses 18 ans le fascine. Il connaît les récits des liquidateurs,ceux de ses parents, de ses amis, du moins ceux qui ont survécu. Il a bu les forfanteries de Victor, il n'a pas peur, bien sûr...
"Un jour, j'irai". Ce sera son initiation. Un frisson me parcourt. Est-ce notre chemin que de vouloir approcher la mort pour se sentir vivant ?
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Carnet de voyage aquarellé, réflexion sur notre monde , tendresse sans complaisance vis à vis des habitants. On part dans l'enfer et on arrive dans un monde humain où l'alcool fait plus de mal que la radioactivité J'en ai aime les couleurs , les dessins et les textes ...
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Nous sommes sur la Lune et elle est verte. J’aime cette sorte de paix primitive. L’instant suivant, je panique. Ou d’un jour sur l’autre. D’une heure sur l’autre. Le ciel change. Les bruits changent. Je change. Je sue. Le masque m’agace. Le dosimètre me chauffe. J’entends des bruits. Il faut filer. Retraverser vingt kilomètres d’ombre. Et c’est la mienne
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Nous sommes des intrus. Nous sommes sur la lune et elle est verte. J’aime cette sorte de paix primitive. L’instant suivant, je panique. Ou d’un jour sur l’autre. D’une heure sur l’autre. Le ciel change. Les bruits changent. Je change. Je sue. Le masque m’agace. Le dosimètre me chauffe. J’entends des bruits. Il faut filer. Retraverser vingt kilomètres d’ombre. Et c’est la mienne. Révélée par ce beau désert. Comme si vingt-deux ans suffisaient à souffler les quelques millénaires de bordures que notre espèce inventive a su poser sur la vie brute. Chvetechnko, Rudnia Ossuchnia, Malenki Minki, Shishlovka sont des puits : qui s'y penche se voit. Volodarka semble traîner un temps en arrière. Un temps en avant ? J'ai pris l'habitude de penser que les zones contaminées de Tchernobyl constituent le premier parc de décroissance, un nouveau nouveau monde. On ne se refait pas une virginité. Et je ne connais pas d'autre moyen pour en témoigner, que d'oser se pencher. J'essaye, j'essaye de toute ma raideur.

Pascal Rueff
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À revenir en France après notre troisième séjour en Ukraine, je me demande quelle destination requiert le plus de courage.
Aller dans la banlieue de Tchernobyl vingt-deux ans après le choc ou vivre dans le pays le plus nucléarisé du monde (par tête de pipe), le plus arrogant sur le sujet, le plus bouché ?

Pascal Rueff
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Un frisson me parcourt . Est -ce notre chemin que de vouloirs approcher la mort pour se sentir vivant ?
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Est-ce notre chemin que de vouloir approcher la mort pour se sentir vivant?
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GILDAS

L'ombre de Tchernobyl est immense. Elle couvre les terres du nord de l'Ukraine, et tout l'ouest de la plaine de la Biélorussie... Tchernobyl, c'est des champs, la forêt, des rivières, c'est les morts, les vivats, et ceux qui viendront à naître. C'est un nom vertigineux. C'est un nom qui résonne comme un glas.
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GILDAS

Les machines tombaient en panne, les hélicos, les pelleteuse, les camions. Tout tombait en panne à cause des radiations. Pour enterrer un village irradié, on creusait un trou avec une pelleteuse, on y déposait une maison avec tout son contenu, on rebouchait, et on passait à la suivante... Évidemment, après, les machines étaient contaminés, alors on les a enterrées. Des milliers de machines. L'inconséquence des hommes a engendré de nouvelles limites où sont ensevelis des villages, des souffrances, des humains et des mots.
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