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Citations sur Mémoires d'outre-tombe, tome 1/4 : Livres 1 à 12 (128)

Chaste déesse ! Déesse si pure, que jamais même les roses de la pudeur ne se mêlent à tes tendres clartés, j'ose te prendre pour confidente de mes sentiments. Je n'ai point, non plus que toi, à rougir de mon propre coeur. Mais quelques fois le souvenir du jugement injuste et aveugle des hommes couvre mon front de nuages, ainsi que le tien. Comme toi, les erreurs et les misères de ce monde inspirent mes rêveries. mais plus heureuse que moi, citoyenne des cieux, tu conserves toujours la sérénité ; Les tempêtes et les orages qui s'élèvent de notre globe, glissent sur ton disque paisible. Déesse aimable à ma tristesse, verse ton froid repos dans mon âme.
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Quelle douce clarté vient éclairer l'Orient ! Est-ce la jeune aurore qui entrouvre au monde ses beaux yeux chargés des langueurs du sommeil ! Déesse charmante, hâte-toi ! Quitte la couche nuptiale, prends la robe de pourpre ; Qu'une ceinture moelleuse la retienne dans ses noeuds ; Que nulle chaussure ne presse tes pieds délicats ; Qu'aucun ornement ne profane tes belles mains faites pour entrouvrir les portes du jour. Mais tu te lèves déjà sur la colline ombreuse. tes cheveux d'or tombent en bouclent humides sur ton col de rose. De ta bouche s'exhale un souffle pur et parfumé. Tendre déité, toute la nature sourit à ta présence ; Toi seule verses des larmes, et les fleurs naissent.
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Que le passé d'un homme est étroit et court, à côté du vaste présent des peuples et de leur avenir immense !
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Sans la mémoire, que serions-nous ? Nous oublierions nos amitiés, nos amours, nos plaisirs, nos affaires ; le génie ne pourrait rassembler ses idées ; le coeur le plus affectueux perdrait sa tendresse, s'il ne se souvenait plus ; notre existence se réduirait aux moments successifs d'un présent qui s'écoule sans cesse ; il n'y aurait plus de passé. Ô misère de nous ! Notre vie est si vaine qu'elle n'est qu'un reflet de notre mémoire.
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Eve innocente, Eve tombée, l'enchanteresse par qui me venait ma folie, était un mélange ineffable de mystère et de passion. Je la plaçais sur un autel, et je l'adorais ; l'orgueil d'être aimé d'elle augmentait encore mon amour ; marchait-elle ? Je me prosternais pour être foulé sous ses pas, ou pour en baiser la trace ; je me troublais à son sourire, je tremblais au seul son de sa voix ; je frissonnais de désirs, si je touchais ce qu'elle avait touché, l'air exhalé de sa bouche humide pénétrait dans la moelle de mes os, coulait dans mes veines au lieu de sang, un seul de ses regards m'eut fait voler au bout de la terre ; quel désert ne m'eût suffi avec elle ? A ses côtés l'antre des lions se fût changé en palais, et des milliers de siècles eussent été trop courts pour épuiser les feux, dont je me sentais embrasé.
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D'un autre côté, des spectres traînant des chaînes, et vomissant des flammes, m'annonçaient des supplices éternels pour un seul péché dissimulé.
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Si mes ouvrages me survivent, si je dois laisser un nom, peut-être un jour, guidé par ces Mémoires, quelque voyageur viendra visiter les lieux que j’ai peints. Il pourra reconnaître le château ; mais il cherchera vainement le grand bois : le berceau de mes songes a disparu comme ces songes. Demeuré seul debout sur son rocher, l’antique donjon pleure les chênes, vieux compagnons qui l’environnaient et le protégeaient contre la tempête. Isolé comme lui, j’ai vu comme lui tomber autour de moi la famille qui embellissait mes jours et me prêtait son abri : heureusement ma vie n’est pas bâtie sur la terre aussi solidement que les tours où j’ai passé ma jeunesse, et l’homme résiste moins aux orages que les monuments élevés par ses mains.
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Quand le malade s'attendrissait, il ouvrait un parapluie, croyant se mettre à l'abri de ses larmes: si le moyen était sûr contre les pleurs, il faudrait élever une statue à l'auteur de la découverte.
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