La vengeance du carnivore

Ce court roman est un condensé d'humour noir et de dénonciations diverses et variées. Je ne connaissais pas cet auteur intriguant et à la plume intéressante, mais cela m'a donné envie d'en apprendre plus sur lui et sur ses oeuvres.
Nous y découvrons l'Inde des années 40 et plus, les mauvais traitements lors des interrogatoires, la peine de mort et l'hypocrisie des gens censés être végétariens, alors qu'ils ne le sont parfois pas réellement. Nous y voyons également la façon dont sont traités les plus pauvres et domestiques.

La vengeance du carnivore est un roman paru en 2020 écrit par Upamanyu Chatterjee. Il est traduit de l'anglais.

L'intrigue se situe en Inde au début des années 50 pour se terminer dans les années 70. Une riche famille est retrouvée assassinée et leur maison brûlée. Un magistrat, Madhusudan Sen, dirige l'enquête. Il mange de la viande chaque jour mais décide de devenir végétarien le temps que le mystère arrive à son dénouement.

Le meurtrier est finalement découvert. Nous découvrons ses ‘motivations'. Incarcéré, il fait son maximum pour ralentir les procédures de peine de mort. Y parviendra-t-il ? Car c'est sans compter sur l'intervention du magistrat Sen.

Ce roman me laisse plutôt mitigée.

De par le titre et la lecture des premières pages, je pensais que j'allais tomber sur un plaidoyer de la cause animal mais il n'en est rien. A cause de ce mauvais jugement de départ, je pense être passée complètement à côté de cette lecture. Car ce qui m'a touchée le plus c'est le débat sur la justice (telle la peine de mort) ainsi que la pauvreté des gens qui ne peuvent manger à leur faim tous les jours.

Ce livre est très clairement une critique de l'autorité et de l'inégalité entre les hommes mais j'avoue avoir du mal à comprendre la mise en avant du fait de manger de la viande ou pas (même si le supposé végétarisme d'Hitler est brièvement évoqué).

Bref, je ne m'attendais pas, au vue du titre et de la couverture de tomber sur un tel roman. le fond est très bon mais j'ai été trop déroutée par ce récit qui à mes yeux manque un peu de clarté.

Un roman très court, qui se lit vite et bien. Une enquête sur un incendie présumé perpétré au milieu de la nuit par Basant Kumar, le serviteur "homme" à tout faire d'une famille qui périra en totalité dans l'incendie et seul rescapé de cet incendie.

Cette enquête n'est que prétexte à une analyse fine et critique d'une société indienne de la fin des années 40 - début des années 50 qui vénère les animaux mais n'a aucune considération pour une grande partie des hommes selon leur caste ; une critique du système policier et juridique, qui n'a aucune partialité et aucune efficacité mais qui abuse de la maxime selon que vous serez puissant ou misérable...

Ce n'est absolument pas ce à quoi je m'attendais à la lecture du titre et du résumé, mais néanmoins je suis heureuse d'avoir découvert cet auteur et ce roman, et puis cette petite édition que je trouve juste belle !