AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Mortel bouquet (9)

Il n'y a pas qu'en 1940 que les musées parisiens ont dispersé leurs chefs-d'œuvre pour les soustraire aux probables saisies de l’envahisseur.

En 1870, déjà, avait été accomplie la première mise en sûreté des chefs-d'œuvre du Louvre, et cela dans des conditions homériques. Tandis que sur les champs de bataille Napoléon III sombrait dans l'opium et la dépression, l’impératrice Eugénie avait eu cette clairvoyance, quand même : pillées par l'oncle, les principautés allemandes s'empresseraient de récupérer leurs biens des mains du neveu vaincu. Alors que les hommes et les moyens manquaient, tout ce qu'il restait de vaillant étant immédiatement dirigé vers le front, alors même que les chefs bégayaient et que les ordres se contredisaient, des trains - quatre ? cinq ? - avaient filé à toute vapeur vers l'arsenal de Brest, chargés de Corrège, de Poussin, de Véronèse, de Champagne…
Commenter  J’apprécie          360
Dans mon dos, la ruche bourdonnait à s'en pulvériser les alvéoles. On faisait sauter des scellés, on décaissait, on rencaissait, on reclouait ce qu'on avait décloué la veille. La rumeur de dommages et même d'indélicatesses dans un dépôt voisin, au château de Coulans, et cela de la part de son responsable même, était parvenue jusqu'à notre essaim et en exaspérait les « ouvrières ».

Un inspecteur sans jugeote avait exigé d'audidonner le châtelain, le marquis de Beaucourt, or le pauvre homme, fait prisonnier le long de la Somme aux premiers jours de la guerre, n'était toujours pas rentré de captivité.

Ces violences administratives écœuraient Jaujard. Un rien le mettait en rogne. « Ce Bosschaert n'a rien à foutre ici, vous dis-Je ! » hurlait-il à chaque fois qu'on lui collait le bouquet sous le nez.
Commenter  J’apprécie          320
Eh oui ! ça me dit quelque chose, Courbet, espèce de termite-à-grande-gueule ! La Commune, la colonne Vendôme par terre et le feu partout dans Paris. Le grand foutoir, voilà ce que ça me dit !
Commenter  J’apprécie          260
Qui commandait les corps-francs du secteur de Beaumont-le-Vicomte, par exemple ? Des corps-francs, il y en eut beaucoup autour du Mans, avant et après la bataille malheureuse. On avait jadis pas mal chouanné dans la Sarthe, en Mayenne ou dans I'Orne. Beaucoup de familles anciennes avaient conservé I'habitude de lever des bandes armées et de harceler tout intrus signalé dans leur bocage. On s’en faisait une fierté. Jean de La Varende en avait meme fait un roman, Le Centaure de Dieu.

Or, au nord du Mans, qui trouvait-on pour couvrir la retraite des régiments débandés de Chanzy ? Melchior du Daffoy, 4e marquis de Peyricars ! Son épopée n'avait pas trainé en longueur. Pris les armes à la main Ie 27 janvier, veille de I'armistice, il devait tomber crânement sous la salve du peloton (« Epargnez la tête et portez-la à la popote ; son jus raffermira vos cervelles, pauvres buses ! »).
Commenter  J’apprécie          220
La donation du docteur La Caze, il y a belle lurette que ces larbins ne savaient plus ce que c'était. Des centaines de tableaux, dont des Hollandais, des Flamands, légués au Louvre en 1869, et exposés à la va-vite avant que la guerre franco-prussienne ne survienne.
Commenter  J’apprécie          200
Avec tous ces débardeurs, tous ces forts en thème dans les caves comme dans les galeries, je ne reconnaissais rien de la vie à Chaource.

Avant la guerre, le temps y prenait ses aises. Chaque heure du jour imprimait à l'enfilade d'apparat un halo tantôt martial, tantôt intimiste et presque douillet. L'oisiveté dispersait des livres ouverts sur à peu près tous les sièges. Les grincements d'une foulée légère sur les parquets préludaient à l'heure du thé. Je ne goûtais ces voluptés que par pincées, et le plus souvent à la dérobée. Elles m'emplissaient cependant. J'en faisais ma sève, mon bois. Je comprenais obscurément que jamais plus je ne pourrais m’en passer. Mais voilà que, cette essence, on me la pompait. Chaource trépidait telle une ruche. On ne pouvait plus mettre le pied dans un salon.
Commenter  J’apprécie          200
Je n'avais pas trente ans, et j'avais franchi les obstacles les plus périlleux de la vie. Pour moi, la course était finie. Ne me restait qu'à sombrer sans bouillons dans les mornes délices du roman-feuilleton d'un parvenu.
Commenter  J’apprécie          80
Je n'hésiterai pas à lire un livre historique écrit par Nicolas chaudrun sur qui je lis beaucoup d'éloges,afin de me faire une opinion,puisque le récit historique est un peu sa spécialité.
Par contre je n'ai pas aimé ce pseudo polar qui n'a rien d'excitant. Je m'y suis ennuyée ferme,si je l'ai lu jusqu'au bout,
c'est que le sujet historique m'intéresse
beaucoup : le pillage des oeuvres d'art cachées pendant la deuxième guerre
mondiale pour que les allemands ne les volent pas. Certaines ont bien sûr été
restituées aux musées ou aux
collectionneurs privés mais dans quelles
conditions ? Là, voilà un sujet qui m'eût passionnée.
Mais broder là dessus en inventant une intrigue policière qui n'a ni queue ni tête,non,non,non!
Et cette fille de châtelain nymphomane qui se paie un coup du soir avec un homosexuel dégoûté au plus haut point et on compatit,mais c'est quoi ,cette fulgurance ? Et que vient elle faire dans
cette galère ?
Tu me déçois, Nicolas,tu me déçois! Je compte sur toi pour faire mieux dans le prochain livre de toi que je trouverai .
Le mélange des genres hélas ne te va pas
Par contre j'ai bien aimé ton style bien rentre- dedans, original et direct et les infos historico artistiques dont le récit est emaillé.


Critique faite du Mans, cité charmante et riche d'histoire(s.)
Commenter  J’apprécie          60
Il pleuvait. Il ne pleut pas chez nous comme il pleut chez les autres. La végétation dégoutte ici d'une eau lourde et collante.
Commenter  J’apprécie          50




    Lecteurs (21) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2875 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}