La Déliaison amoureuse. De la fusion romantique au désir d'indépendance

Au cours des deux siècles les plus florissants de l’Empire romain, il n’y aurait eu qu’un seul empereur, Claude, à n’être pas bisexuel. Ce qui suppose la non-exclusivité amoureuse.

La fidélité peut se comprendre selon l’espace : être fidèle à mon conjoint partout où je vais, et s’exprimer alors physiquement, ou bien selon le critère du temps, c’est-à-dire ne pas renier une personne que l’on aime, lui conserver son amour, ne serait-ce que pour la beauté des moments échangés. La fidélité, dans la seconde acception du terme, peut alors être multiple, elle consiste à ne pas tromper par le mensonge, et à ne pas renier. Elle ne s’actualise pas sur le plan physique mais au niveau moral, spirituel. Ainsi, la fidélité telle qu’elle est couramment entendue pousse les partenaires à être fidèles un certain temps, puis à se désavouer en passant par des unions successives. Ils sont fidèles selon l’espace, non selon le temps.

Le couple a besoin du tiers pour réactiver le désir. Celui-ci assure un rôle de médiateur du désir au moins au niveau fantasmatique. Il y a donc, selon les couples, des contrats, souvent implicites, qui laissent une place plus ou moins grande au tiers, à son actualisation.