Quand quelque chose semble trop beau pour être vrai, c'est toujours le cas.
« Il adore voyager à l’avant quand sa mère conduit. Il a le sentiment d’appartenir à un club. Un club spécial pour lui et cette dame très mince et super. Il la regarde, dans l’encadrement du soleil matinal. Sa peau colle au siège en vinyle. Ses épaules sont rougies autour des bretelles de son débardeur. Sa peau est pâle à la limite du short découpé dans un jean. Elle tient sa cigarette dans une main, ça fait très chic. Comme ces vedettes dans les vieux films qu’ils regardent ensemble lors de leurs Soirées Ciné du vendredi. Il aime le rouge à lèvres à l’extrémité de sa cigarette. Les professeurs, là-bas à Denver, disaient que c’était mauvais pour la santé de fumer. Quand il avait répété ça à sa mère, elle avait plaisanté en répondant que les professeurs étaient mauvais pour la santé, et elle avait continué à fumer. »
Quelles sont les deux catégories de personnes qui voient des choses qui n’existent pas, Kate ?
Les visionnaires et les psychopathes.
Le paradis et l’enfer ne sont pas des destinations. Ce sont des décisions.
Et il a demandé à Christopher d'être très prudent s'il faisait un cauchemar, car les cauchemars sont des êtres imaginaires qui viennent fouiner dans notre tête pour savoir si on connaît leur existence.
Le temps semble ralentir. Ambrose ouvre les yeux. Il n'y a plus de Halo. Tout est un gigantesque halo. Le chagrin. L'angoisse. Les cinquante années de chambre vide.
Si dieu était arrêté pour meurtre, les gens reclameraient la peine de mort.
« David ? » murmura une voix. Tranchante. Un sifflement.
Quelqu’un avait prononcé son nom ? Ou l’avait-il juste entendu dans sa tête ?
« Qui est là ? » demanda-t-il.
Silence.
Ça devait être dans sa tête. Tout allait bien. Au moins, ce n’était pas la dame à la voix sifflante. Au moins, il ne rêvait pas.
Si ?
« Maman ? demande le petit garçon. Ça va ? »
Elle lui fait son plus beau sourire. Mais la peur se lit sur son visage. Comme huit heures plus tôt, lorsqu’elle l’a réveillé en pleine nuit pour lui demander de faire sa valise.
« Dépêche-toi », a-t-elle murmuré.
We can swallow our fear or let our fear swallow us.