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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteure déroule le fil de l'existence mouvementée de Kamleh, née aux alentours des années 1930, dans un village chiite du Sud-Liban. Ce curieux petit bout de femme n'est autre que sa propre mère qui l'a abandonnée quand elle était toute petite pour pouvoir vivre une grande et belle histoire d'amour.
Ecrit à la première personne, le texte fait entendre la voix de Kamleh qui souhaite s'expliquer et tenter de se faire pardonner. Ne sachant ni lire ni écrire, elle raconte toute son histoire à sa fille qui lui prête sa plume pour la retranscrire le plus fidèlement possible. S'y dessine le portrait d'une femme imparfaite à la fois fantasque, négligente, un peu menteuse mais aussi audacieuse, courageuse et volontaire, que la rage de vivre et un caractère rebelle ont aidée à surmonter de nombreux obstacles. La misère, le mariage forcé, la domination masculine, la guerre, les séparations, les deuils; c'est toute une vie chargée d'émotions et de douleurs que dévoile ainsi Kamleh. Toutefois cette existence est embellie par les poèmes, les chansons et le cinéma qui lui font imaginer la réalité en technicolor, comme dans ces films égyptiens qu'elle aime tant...
Toute cette histoire est celle d'une vie riche des saveurs variées et généreuses d'un bon mezzé libanais. Elle se dévore avec plaisir !
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excellente histoire dans un style qui demeure enjoué malgré le sort non enviable de la Maman de l'auteure en A frique du Nord ; mariée de force à moins de treize ans : un malheur difficilement surmontable ! je suis tout à fait d'accord avec les lectrices qui ont apprécié ce livre que j'ai lu d'une traite !
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Ce livre, couronné par le prix du roman arabe en 2011 est une réussite.

Le texte est riche, la traduction à la hauteur, l'histoire est touchante et le tout laisse le lecteur ravi et pensif.

Hanan, l'écrivaine, est la fille de Kamleh, jeune Libanaise du Sud et en raconte l'histoire bouleversante.

Mais si c'est souvent tragique, ce n'est jamais triste : Kamleh est la vie-même, la pétulance et la fraîcheur. Elle ne laisse rien ni personne l'empêcher de vivre son amour. Je dis ‘admiration' dans un pays où le regard de la société pèse très lourd et à fortiori pour les gens du Sud et les chiites. Cette liberté d'esprit, cette force de décider pour soi, de ne pas accepter les barrières conventionnelles, j'aimerais la retrouver ... partout, tout simplement.

Un grand coup de chapeau à Hanan el-Cheikh.
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Un très beau roman qui retrace la vie de la mère de l'auteure de son enfance, à son mariage forcé, puis de sa vie de femme divorcée.
Au-delà de la très belle histoire d'amour il y a surtout la dénonciation de la condition féminine au Liban.
Mariage forcé, violences sexuelles, le rejet de la famille et la rupture du lien maternel pour une femme divorcée.

De très beaux chapitres émouvants, rempli d'amour, et une belle écriture fluide. Un peu dans la même veine que les romans de Nadia Hashimi.

Petit bémol j'ai trouvé la fin un peu longuette.


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Un parcours de femme, peut-être pas exemplaire mais étonnant d'une femme à la conquête de sa liberté. Par une écrivaine libanaise, sa fille.
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Reconstitution de 7 décennies du destin du Liban, Toute une histoire est surtout le portrait d'une femme extraordinaire... et bien réelle.
Hanan El-Cheik, romancière libanaise libre et moderne vivant à Londres, prête en effet sa plume à sa mère, Kamleh, petite fille pauvre née en 1925 dans un village perdu du sud du Liban, puis adolescente de 14 ans mariée de force à un beau-frère devenu veuf, puis mère de famille nombreuse, grand-mère inquiète, vieille femme malade. Mais c'est surtout une femme courageuse, décidée, intelligente, pleine d'humour que nous apprenons à connaître. Et avec elle, nous traversons les bouleversements qui ont marqué son pays tout au long du XXe siècle, nous découvrons les usages de cette terre et observons les règles archaïques imposées par les hommes qui l'entouraient et qui n'hésitaient pas à user de violence pour la contraindre.
En laissant Kamleh l'analphabète raconter son histoire à la première personne, Hanan la lettrée offre le plus bel hommage qui puisse être rendu à une mère : elle lui permet d'affirmer la place centrale qu'elle a occupée dans la vie de tant d'autres personnes, mais surtout de montrer comment, en dépit des carcans, des oppositions, des violences subies, elle est restée libre de ses pensées, de ses passions et maîtresse de son destin (du moins, en partie).
Ce choix narratif, ce "je" abandonné aux mains de sa défunte mère, laisse tout de même transparaître le style vif, sans fausse pudeur et poétique d'Hanan El-Cheik, que j'avais déjà apprécié dans Poste restante, Beyrouth. Cela augmente encore l'intérêt de cette bio déjà si touchante.

Pour finir, je mentionnerai tout de même 2 parties de ce texte dans lesquelles ce n'est pas Kamleh mais bien Hanan qui s'exprime : le prologue et l'épilogue ; une manière de rappeler la nature apocryphe de ces mémoires.
De l'épilogue sont extraites les lignes qui apparaissent sur la deuxième image. Des lignes pour clore "Tout cette histoire" en disant simplement à celle qui l'a vécue : merci.
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Kamleh, la mère de l'auteur, n'est jamais allée à l'école. Après la mort de sa soeur elle a été mariée à 14 ans à son beau-frère. Cette enfant espiègle, vive et intelligente est amoureuse du beau Mohamed, un jeune intellectuel. Malgré son mariage et bientôt ses enfants elle le fréquente en secret et va finalement divorcer pour l'épouser.

Hanan El-Cheikh est une fille du premier mariage de sa mère. Avec le divorce cette dernière n'a pas obtenu la garde de ses enfants et Hanan s'est sentie abandonnée, elle a eu l'impression que sa mère ne s'était pas trop battue pour cela. Plusieurs fois Kamleh a demandé à Hanan d'écrire son histoire, plusieurs fois Hanan a refusé. Quand elle accepte enfin c'est l'occasion pour elle de faire mieux connaissance avec sa mère et de la comprendre.

J'ai beaucoup aimé ce récit qui se déroule dans le Liban, et surtout Beyrout, des années 40 à 60. Kamleh est une jeune fille enjouée malgré les épreuves qu'elle traverse et qui saisit tous les espaces de liberté qui se présentent à elle. C'est une grande amatrice de cinéma égyptien. Elle compare sa vie à celle des héroïnes de ses films préférés, elle chante les chansons à la mode et compose des poèmes pour son bien-aimé. L'auteure a trouvé un style qui donne l'impression que c'est bien la narratrice elle-même qui nous parle.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Un beau livre qui présente l' itinéraire d' une femme raconté par sa fille mais écrit à la première personne du singulier. Une vie singulière dans un Liban troublé par les guerres; une femme qui ose s' opposer à la coutume et aux traditions pour vivre son amour et imposer ses choix; une femme vulnérable et forte qui nous touche et nous emporte!
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Ce n'est pas un roman mais un récit autobiographique. C'est tout simplement la vie de la mère de l'autrice. C'est le livre que sa mère lui avait demandé pour donner la parole aux femmes du peuple.



Kamleh est née dans une famille libanaise chiite très pauvre du sud Liban, dans les années 20. A onze ans, elle est vendue par son père à son beau-frère, suite à la mort de sa soeur aînée. Déjà la fillette se rebelle, elle ne comprends pas. En vain, elle est mariée de force et dès qu'elle devient une femme, elle est violée le jour de ses noces. Elle devient mère à 15 ans. Depuis qu'elle a été vendue, elle a quitté son village de Nabatiyeh pour aller vivre à Beyrouth avec sa belle-famille. Elle rencontre Mohamed, un jeune poète dont elle tombe éperdument amoureuse. Mohamed n'est d'ailleurs pas que poète mais occupe aussi un poste à la frontière israélienne. Les deux tourtereaux s'envoient des lettres enflammées, vont au cinéma pour voir des films égyptiens qui enflamment l'imagination de Kamleh et lui insuffle finalement l'énergie dont elle a besoin pour braver les interdits. Kamleh est analphabète et c'est grâce à ses amies qu'elle correspond avec Mohamed.



"Nous "correspondions", non pas entre le Caire et le Liban comme dans Larmes d'amour, mais entre Bhamdoun et Beyrouth. J'avais mis la fille des voisins dans la confidence : elle me lisait ses lettres et écrivait les miennes."



Kamleh est une femme au caractère entier : avec elle, pas de demi-mesure ! Malgré son manque d'instruction elle sait se qu'elle veut et ne s'en laisse pas compter. Même si son frère et tous les hommes de sa belle-famille la surveillent, elle ruse pour leur échapper et ment sans vergogne à son mari. Elle veut vivre son amour pour Mohamed entièrement, quitte à se brûler un peu les ailes au passage, mais qu'importe ! le risque c'est la vie résume assez bien Kamleh ! Et la perfection, c'est fade ! Kamleh n'est pas parfaite et c'est ce qui la rend attachante. Elle rit, elle crie, elle pleure, elle piétine, elle cajole, elle embrasse, elle se moque, elle crâne... Quand elle est à Beyrouth, elle voudrait être à Nabatiyeh et quand elle est à Nabatiyeh, elle voudrait être à Beyrouth. Son horizon de voyage va s'élargir quand ses enfants adulte décideront de voler de leurs propres ailes...



Elle décide de divorcer et part vivre avec Mohamed dont elle aura plusieurs enfants, abandonnera ses deux filles aînées à son ex-mari.



C'est une histoire qui vous emporte grâce au personnage envoûtant de Kamleh dont on suit la vie pendant trente ans. Je l'ai adorée, avec son caractère bien trempé et ses "fumages" de narguilé ! C'est un bien beau témoignage d'une vie de Libanaise chiite. Il y a des drames au rendez-vous car la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Un récit émouvant, en particulier la fin. On perçoit également en toile de fond, par de breves allusions l'Histoire du Liban. C'est une histoire d'amour et de liberté - mais aussi d'émigration. On est assez scotché par le destin de cette femme.



Une belle découverte que je vous recommande sans hésitation ! Hanan El-Cheikh a écrit beaucoup d'autres livres, qui sont traduits ! Youpi !



Toute une histoire a obtenu le prix Lorientales en 2011 et le prix du roman arabe cette même année. Mérité !



Lien : http://milleetunelecturesdem..
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L'auteure a écrit la vie de sa mère, une femme libanaise née dans les années 30. Ce récit à la première personne nous révèle un personnage courageux, passionné et plein d'humour. Tout cela avec beaucoup de modestie, comme si l'héroïne ne se rendait pas compte de sa force.
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