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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bernard Chenez se promène Les mains dans les poches et pense à son enfance, à sa vie, à son passé. Il relate des événements posés çà et là, pas forcément de façon chronologique, mais qui semblent arriver au hasard des rencontres, des envies, des souvenirs.

Du gamin qui se lève tôt pour tenter de gagner quelques sous à l'homme d'aujourd'hui, de l'adolescent qui découvre l'amour sombre, romantique, clandestin, à celui qui découvre l'anarchie, la vraie, de l'étudiant sérieux à celui qui manifeste, une vie défile. Heureuse parfois, nostalgique parfois, belle souvent.

Il y a les souvenirs, il y a les parents, la famille et la vie, les batailles d'indiens, imaginaires, le bord de mer, les barricades et les révoltes, le bleu de travail que l'on porte à l'usine, les chagrins et les amours. Mais il y a également une certaine nostalgie à se remémorer ceux qui ne sont plus, amis, amantes, parents. Et tout au long des pages une dose de tendresse pour l'enfant ou l'adolescent que l'homme a été un jour, pour celui qui n'est plus mais qui continue à vivre dans les réminiscences de ces instants de vie. Comme tout un chacun en somme, mais ici c'est joliment dit, avec une vraie poésie.

Car ce livre, qui n'est ni tout à fait un roman, ni vraiment un récit, est à lire au hasard. Juste ouvrir un chapitre, vivre avec l'auteur quelques instants, se souvenir de l'enfant, de l'adolescent puis de l'homme qu'il a été, comprendre et aimer, la vie, la mort peut-être aussi…

chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/08/20/les-mains-dans-les-poches-bernard-chenez/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Eclats de vie, de l'enfance des petits boulots à l'usine où « la pointeuse du petit matin était un couperet ». Au milieu, ce sont les escapades à vélo avec les copains, les premières amours et leurs bouquets de pâquerettes, les parents éloquents par leurs vêtements ou la frappe de leur main. Toute l'histoire d'une vie, mais aussi celle d'une France progressivement désindustrialisée, l'histoire d'une jeunesse qui se soulève, l'histoire d'un mode de vie maintenant disparu, détruit comme les usines de l'Île de la Jatte.

Arrivé à un certain âge, Bernard Chenez revient sur son passé, ses jeunes années surtout, par petits récits courts et poétiques, chargés d'une certaine morale, d'un certain message pour les générations futures. Il a connu l'usine, le travail à la chaîne assez jeune, moyen comme un autre de gagner quelques francs. Destiné à être chaudronnier, la forge n'a pas de secrets pour lui. Il nous raconte ses premiers faits d'armes, les petites révoltes de ses vingt ans, quand Mai 68 commençait à se dessiner à l'horizon. Il nous raconte les femmes, quelques femmes rencontrées, aimées, égarées. Chaque petit chapitre est l'illustration d'une époque révolue, perdue par le cortège implacable des années.

Ce livre n'a pas de fil rouge, pas de trame, pas de suite. C'est une circonvolution, où l'enfance se mêle à l'adolescence, où l'adulte rencontre le gamin tétanisé par la pantomime de son père. Aucune logique dans l'enchaînement de ces fragments, seulement la poésie des mots pour porter quelques messages sur la vie, quelques constats légers ou plus tragiques, qui ont longuement résonné en moi. Il n'est pas de ces livres qui se lisent d'une traite tant on veut en connaître la fin, c'est un livre qui se savoure, petit chapitre après petit chapitre, et j'ai beaucoup apprécié cette ballade poétique dans ces années que je n'ai pas connues.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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« J'annote seulement les gares au gré du parcours. Tantôt dans le sens de la marche, tantôt à contresens. Je m'interdis de descendre à une station. Je m'autorise seulement le changement de quai. Seul le voyage compte. »

À bord du train qu'il imagine être sa mémoire, Bernard Chenez regarde défiler le paysage. Esquissant les rails à mesure qu'il se souvient, bousculant l'aiguillage si le coeur lui en dit, « pourvu que ça roule ».

Affranchi des contraintes de la vie et de ses éternelles questions auxquelles il n'attend désormais plus de réponses, il se remémore son premier job. Petit garçon de douze ans qui se sentait homme, l'information entre les mains, lorsque, pour un billet de dix francs, il passait deux heures à coller les adresses des abonnés sur un journal de gauche. Lui reviennent des images de sa mère, qui, comme toutes les mères, ne mourrait jamais. Ses premières amours, empreintes d'une timidité délicieuse, désuète. Puis ses élans d'ouvrier révolté, agité par le chambardement politique et idéologique des années 60. Puis… je me suis un peu perdue en route.

Le choix de l'auteur de négliger toute logique chronologique m'a déstabilisée. J'aurais aimé avoir à suivre un semblant d'histoire, pour m'attacher à celui qu'il fait renaître derrière ces brefs épisodes de vie. Je regrette d'autant plus d'être restée sur le quai de la gare (je joue le jeu) que tout est très joliment écrit. Brut et fin à la fois, simple, spontané. En peu de mots, chaque anecdote transpire une époque. Trop peu de mots peut-être. J'aurais voulu fallu m'attarder un peu, mais je n'en ai pas eu le temps. Ce livre relèverait-il d'une démarche quelque peu égoïste ? Que chacun en soutire ce qu'il peut ? Bizarrement, c'est à cette idée que je l'ai un peu plus apprécié. Pour qui écrit-on, après tout ? Il me fallait accepter les libertés prises par l'auteur dans la construction de ses souvenirs. Des souvenirs offerts (pas si égoïste que ça, le bonhomme) avec une grande tendresse.

Je ne me suis pas toujours sentie du voyage, mais j'ai lu de belles phrases, souri, humé d'autres décennies. La génération de Chenez (il est né en 1946) se laissera très certainement émouvoir.
Lien : https://lekilometremanquantw..
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- une court roman avec un patchwork de scènes de la vie de l'auteur
- des brèves d'un quotidien ordinaire qui peut rendre nostalgique
- une écriture simple mais efficace
- un choix de récit non chronologique dont l'explication est intéressante
- mais j'étais en retard sur mes rédactions et il ne me reste presque rien de ce texte à part le parallèle de départ entre la façon d'écrire le roman et le métro circulaire japonais
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