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Critique de lafilledepassage


Un regard, à peine un regard, peut-il changer le cours d'une vie ? Un regard, un seul regard furtif, peut-il suffire à nourrir l'amour, les rêves, les espoirs, la vie d'un homme ? le souvenir d'un regard peut-il suffire à donner un sens à la vie d'un homme pendant plus de trente ans ? Ou d'une femme, bien sûr.

François Cheng répond à cette délicate mais ô combien précieuse question par ce court roman dense, d'une beauté saisissante, d'une force apaisante et d'une sagesse vivifiante. Une véritable consolation pour moi qui suis confinée/déconfinée/reconfinée, je ne sais plus bien, mais tellement loin de ses beaux yeux noisette débordant de malice.

Ce roman est une ode à la femme, redevenue séduisante parce qu'aimée à nouveau, à l'amour – l'amour don de soi et respect de l'autre, sans aucune attente - et à la vie, qui est avant tout chemin.

Belles images épurées, qui rappelle les cinéastes ou les peintres chinois, des plans détaillés et de rares plans larges, une certaine distance de l'auteur, peut-être faut-il parler de discrétion, de modestie devant cet amour sublime. Tout est imprégné de sagesse, de taoïsme, et de poésie bien sûr. J'ai ressenti, dans l'écriture de l'auteur, une vraie jubilation, un vrai plaisir d'écrire. le plus bel exemple est sans aucun doute la scène où l'éternel recalé à l'examen mandarinal donne une leçon de poésie à notre amoureux. Et ce bonheur est partagé amplement avec le lecteur.

A recommander.
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