AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'éternité n'est pas de trop (194)

Ce que les morts laissent aux vivants, c'est certes un chagrin inconsolable, mais aussi un surcroît de devoir de vivre, d'accomplir la part de vie dont les morts ont dû apparemment se séparer, mais qui reste intacte. C'est la manière pour les vivants de remettre les morts dans la Voie de la Vie; c'est la manière pour eux de ne pas succomber à la mort.
Commenter  J’apprécie          800
Pour lui, les femmes n'étaient qu'un tas de chairs appétissantes, à leur vue, il avait envie de les croquer, il se précipitait dessus. Avait-il vraiment la patience de regarder une femme calmement, humblement, silencieusement? Regarder comment elle vit, comment elle rêve, comment elle se recueille et se transforme. Comment elle impulse son rythme et déploie son espace, à l'instar d'un éventail, dans les plis duquel sa beauté originelle propage son rayonnement. Cette exigence-là relevait d'un autre ordre, lequel n'était pas à la portée du Deuxième Seigneur.
Commenter  J’apprécie          643
.... Sans l'être aimé, tout se disperse, avec l'être aimé, tout se retrouve ....
Commenter  J’apprécie          601
"A ces mots, Lan-Ying ouvre sa paume et laisse Dao-Cheng y coller la sienne. Instant de muette communion et d’extase hors paroles. L’intimité née de deux mains en symbiose est bien celle même de deux visages qui se rapprochent, ou de deux cœurs qui s’impriment l’un dans l’autre. La corolle à cinq pétales, quand elle éclot, est un gant retourné de l’intérieur vers l’extérieur, elle livre son fond secret, se laisse effleurer par la brise tiède qui sans cesse passe, ou butiner sans fin par d’avides papillons et abeilles qui accourent. Entre deux mains aux doigts noués, le moindre frémissement bruit de battements d’ailes ; la moindre pression provoque une onde qui s’élargit de cercle en cercle. La main, ce digne organe de la caresse, ce qu’elle caresse ici n’est pas seulement une autre main, mais la caresse même de l’autre. Caressant réciproquement la caresse, les deux partenaires basculent dans un état d’ivresse qui a peut-être été rêvé dans l’enfance, ou alors dans une avant-vie. Les veines entremêlées irriguant le désir se relient aux racines profondes de la vie ; les lignes entrecroisées qui prédisent le destin tendent vers le lointain, jusqu’à rejoindre l’infini des étoiles."
Commenter  J’apprécie          600

Pour atteindre la vraie profondeur, il faut suivre des sentiers pleins de méandres; il faut longer des bosquets riches de secrets. Il y a encore par-delà les feuillages, l'humble étang avec des libellules qui l'effleurent , des fleurs de lotus qui l'abritent. Sauras-tu t'asseoir près de cet étang, prêter l'oreille à ce qui y murmure, prêter le coeur à ce qui y palpite?
Commenter  J’apprécie          560
"Tout est métamorphose; il y a merveille au sein de la désolation même. "
Commenter  J’apprécie          550
Puisque la beauté est rencontre, toujours inattendue, toujours inespérée, seul le regard attentif peut lui conférer étonnement, émerveillement, émotion, jamais identiques.
Commenter  J’apprécie          450
Les mains douces et lisses comme le jade se blottissent dans les mains qui ont la rugosité d'un vieil arbre . Veine à veine, fibre à fibre, feuille à feuille, branche à branche, ce qui se ressent au bout des doigts, au coeur des paumes, parcourt tout le corps.
Commenter  J’apprécie          434
C'est l'esprit totalement dépouillé que Lan-Ying apparaît dans l'embrasure de la porte, lotus d'automne en sa suprême éclosion. Devant la singulière image que la circonstance rend unique, Dao-Sheng reste interdit. Le sentiment qui l'envahit est celui même qu'éprouverait la terre recevant l'eau lustrale : la gratitude. La gorge nouée, il avance d'un pas, sans rien dire. Toute initiative doit venir de la femme, laquelle, après une hésitation, tend sa main droite. L'homme y joint la sienne et dit simplement "Lang-Ying"! La réponse de la femme est inaudible ; seul le mouvement de ses lèvres fait deviner le nom de Dao-Sheng. Il s'ensuit un silence que la femme rompt en posant sa main gauche sur le dos de la main de l'homme, lequel, à son tour, fait de même. Voici les quatre mains superposées, imprimant entre elles leur harmonieuses respiration. C'est ce que les deux êtres en présence veulent faire : c'est ce que pour l'heure ils peuvent faire. Ils renouvellent là ce qu'il ont fait au bord d'un lit dont le souvenir les hante, les laisse dans une soif qu'ils ne pensaient pas pouvoir jamais étancher.
Cette fois ci, ils sont debout, la circulation entre eux se fait plus entière encore. Les mains douces et lisses comme le jade se blottissent dans les mains qui ont la rugosité d'un vieil arbre. Veine à veine, fibre à fibre, feuille à feuille, banche à branche, ce qui se ressent au bout des doigts, au cœur des paumes, parcourt à travers les méridiens tout le corps. Immergés dans les ondes rythmiques qui proviennent d'eux et qui les portent, les deux amants basculent dans un état second. Ils resteraient là indéfiniment.
Commenter  J’apprécie          370
Ce que les morts laissent aux vivants..; c'est certes un chagrin inconsolable, mais aussi un surcroît de devoir vivre, d'accomplir la part de vie dont les morts ont dû apparemment se séparer, mais qui reste intacte.
Commenter  J’apprécie          370






    Lecteurs (1741) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1836 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}