Parfois, être accompagné dans son silence fait plus de bien que de parler de ses souffrances.
À quand remonte la dernière fois que quelque chose m'a paru amusant ?
Lorsque je n'arrive pas à faire taire mon cerveau, c'est justement vers la lecture que je me tourne, j'ai donc une gigantesque bibliothèque dans ma tête.
Je ne peux pas me retenir de rire et cela me prend par surprise. En général, mes sourires sont faux et forcés parce que c'est ce qu'attendent les gens. Ils s'attendent à ce qu'on sourie, à ce qu’on éclate de rire parce qu’on est heureux.
J'avais pensé qu'être entouré m'aiderait à oublier mon chagrin, mais en vérité, ça ne fait que le rendre plus flagrant. Je ne me suis jamais senti aussi seul qu'en étant dans une pièce pleine de gens qui ne voient pas combien je souffre.
J'ai un cœur sensible. J'aime l'amour. J'aime l'idée de trouver quelqu'un avec qui j'aurai envie de passer le restant de mes jours. J'ai désespérément envie de connaître un lien aussi fort. J'ai écrit des dizaines d'histoires d'amour. Je crois entièrement à l'amour, même si je n'en ai jamais fait l'expérience.
Je veux connaître son histoire, son roman sombre et torturé.
Ses yeux.
Ses superbes yeux tristes.
Son regard est pesant et misérable, rempli d'une histoire qu'il a trop peur de raconter. Il cache quelque chose. Ses blessures ? Sa douleur, peut-être ?
Sa vérité ?
Il ne va pas très bien ces temps-ci, et je crois que ça fait un bail qu'il n'a pas dormi, me dit-il. Sa tristesse ne se voit que si on le regarde de près, et la plupart des gens ne font pas l'effort de regarder.
Je fais tout pour ne pas me noyer. Je ne sais pas de quoi sera fait demain, mais aujourd'hui, j'étais heureux. Aujourd'hui, je suis heureux. Ça mérite d'être couché sur le papier.