Difficile pour moi de critiquer cet ouvrage... Car si je lui accorde des qualités littéraires indéniables, je n'ai toutefois pas pris de plaisir à la lecture.
J'avoue que, dès les premières pages, m'apercevoir qu'il s'agissait d'une histoire de vampires m'a fait tomber une chape de plomb sur les épaules. "Oh, non, pas encore des vampires...". Quelques tentatives d'originalité sont ici expérimentés, pour en faire une race connue, et à part, avec ses propres mécanismes de communication, sa propre culture. Ils sont dépeint comme quasi incompréhensibles et supérieurs, et puis parfois avec des réactions assez humaines, au point que je ne comprenais pas toujours l'intérêt de tout ça. Dans l'ensemble, j'avoue n'avoir pas été sensible à ces créatures - j'ai supposé que l'autrice entretenait cette vision très lointaine à dessein, mais pour ma part, ça m'a juste fait décrocher et je me suis ennuyée.
Je n'ai pas non plus réussi à m'attacher aux humains - ni à Nathanaël, que l'on suit à travers son carnet, ni à la petite fille, dont l'histoire et la psychologie est trop peu creusé pour qu'on puisse s'attacher à elle. Les rares personnages qui parlent ne sont pas foncièrement attachants non plus... Et je crois que j'ai besoin d'aimer (ou de ressentir des émotions) pour les personnages d'un livre pour pouvoir l'apprécier - j'ai donc ici éprouvé seulement de l'ennui.
Il y a pourtant de bonnes idées : les Bêtes, dont la représentation organique et végétale m'a séduite - dommage qu'elles soient si peu exploitées. L'art des créatures de la nuit - plus un décor qu'autre chose. Mais je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. de la même façon, l'écriture est plutôt jolie, et l'ouvrage, sélectionné au Prix Imaginale des Lycéens, mérite sa nomination. Mais personnellement, ça ne m'a pas suffit.
Arrivé à la page des remerciements, le teasing "Les lecteurs comprendront-ils le double sens ?" m'amènera à répondre un peu piteusement : de mon côté, clairement, je suis passé à côté de tout double sens, empêtré dans mon sentiment d'ennui et ma hâte à finir le roman. Et j'en suis désolée.
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