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Un roman reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique édité par Buchet-Chastel dont l'exigence de qualité est bien connue, cela ne se refuse pas et même on dit merci !
Sauf que...ce court roman qui se lit en une soirée est décevant .
L'histoire est simple. Un jeune cadre dynamique achète une belle maison dans une copropriété avec piscine à un prix bradé car l'enfant des vendeurs s'y est récemment noyé et les parents éplorés se sont empressés de quitter les lieux qui ont été le théâtre de ce drame atroce.
Bien sûr l'acheteur, Greg, ne dit rien à sa femme, Melissa car le couple a un petit garçon de l'âge de l'enfant noyé.
Bien que le cadre soit enchanteur, l'ambiance est plutôt glauque, les voisins un peu trop envahissants, la responsable de la copropriété, l'énigmatique Edith un peu trop puissante et ses relations un peu trop douteuses ...
Le couple formé par Greg et Melissa se délite comme si cette maison et cette piscine fascinante et dangereuse exerçait une influence pernicieuse sur eux... tromperie, compromissions, l'histoire s'arrête avant que le lecteur n'en apprenne plus.
C'est peut-être cela qui manque, la profondeur qui fait qu'un récit plus long aurait permis de distiller l'angoisse, de travailler les personnages pour les rendre plus attachants, d'exploiter leurs ambiguïtés...
Au lieu de cela, on a une description des menus servis dans les restos chics de Cannes . Dommage !
Ce livre me parait être un produit de consommation courante pour un été paresseux, à lire au bord d'une piscine bien sûr ...Mais que les parents inquiets se rassurent : on reste dans le domaine de la fiction et les consignes draconiennes en vigueur en France depuis déjà un certain temps ont contraint les propriétaires de piscine à mettre en sécurité leur installation pour éviter la survenance de drames tels que celui qui est au centre du roman.
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Une ombre au tableau le nouveau roman de Myriam Chirousse proposé dans le cadre de Masse Critique m'avait séduit par son thème. Hélas je me suis vite ennuyé à la lecture de ce court roman. Peu de fond dans cette histoire banale où les personnages, s'ils semblent intéressants au départ, tournent vite en rond. On attend en vain que l'histoire démarre mais on reste bloqué dans une histoire de couple qui n'évite pas les clichés. le style est cependant agréable mais ne suffit pas à faire de ce livre un bon roman. Dommage.
Merci à Babélio et aux éditions Buchet Chastel pour pour l'envoi de ce roman.
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Au premier abord, ce roman rappelle le type d'atmosphère propre à Laura Kasiskhe.

Il est agréable de suivre l'installation de ce couple dans sa nouvelle vie. L'auteure a une très belle plume et nous plonge dans une ambiance particulière et marquante.

Toutefois je suis ressortie un peu déçue de ma lecture. J'ai eu un sentiment d'inachevé : les thèmes abordés sont nombreux mais ne me semblent pas réellement exploités : relations de couple, de voisinage, lieux habités, hypersensibilité, regrets de jeunesse, mafia…

Sur la forme, comptez sur des descriptions très (trop) fréquentes, des paysages et des ressentis de Mélissa. Myriam Chirousse a d'ailleurs un goût prononcé pour les comparaisons. Cette surenchère a fait que je me suis parfois perdue dans les errances mentales de Mélissa.

Finalement, il y a peu d'action et le rythme est plutôt lent. Mon imagination m'avait embarquée plus loin que ne l'a fait l'auteur, d'où une déception pour ma part.
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Melissa et Grégoire sont un jeune couple de la classe moyenne. Elle soulage quelques récalcitrants à la kinésithérapie en pratiquant l'ostéopathie dans un cabinet Cannois et lui regarde passer l'argent en tant qu'employé de banque. Dans un univers où le luxe est ostentatoire et le petit peuple relégué dans des faubourgs bien cachés, quand apparaît une opportunité, il faut savoir la saisir. Elle se présente à Greg sous la forme d'une proposition d'achat de maison par un copain agent immobilier. Un beau pavillon avec une piscine ( certes commune) cela ne se refuse pas, surtout à un prix bien en dessous du marché. La raison de cette braderie ? Les précédents propriétaires ont perdu leur fils de 3 ans, noyé dans la piscine... le couple achètera la maison sans que Mélissa connaisse ce petit détail. Mais, l'ostéopathe est sacrement sensible aux ondes et sentira très vite que cette piscine a des reflets inquiétants. Et s'il n'y avait que la piscine...
Un été caniculaire sur la côte méditerranéenne, avec ses parvenus qui se pavanent sur la terrasse du Carlton mais aussi ses incendies qui réchauffent les mojitos et ses retraités à la peau boucanée servent de cadre à un roman qui avance nonchalamment, distillant quelques petits détails troublants. La piscine qui au départ prend la place d'un personnage inquiétant, s'efface petit à petit. le reflet des personnages dans ses eaux turquoises se trouble peu à peu, chacun ayant finalement des petits secrets bien cachés. Sans aller jusqu'au suspens psychologique, "Une ombre au tableau" distille une atmosphère pesante, alourdie par un soleil de plomb et un soupçon d'érotisme ( lui aussi trouble). L'intrigue se prélasse au bord de cette piscine, prend son temps de se gorger de soleil pour ne pas aller là où on l'attend, évitant le coup de théâtre final surprenant que l'on aurait pu être en droit d'attendre. Se dessine alors un groupe d'hommes et de femmes bien contemporains, campés dans un sud de la France où le soleil fait oublier la corruption des têtes...
"Un ombre au tableau" est un cocktail littéraire bourré de glaçons que l'on déguste simplement et qui diffuse une impression de léthargie et de malaise qui, en se mélangeant, donnent un goût bien amer de l'humanité.
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La tension monte, page après page. Elle repose sur une ambiance particulière, dans la canicule de cet été cannois qui n'offrira en fin d'été qu'incendies et désolation, et sur les non-dits et les pseudos secrets qui minent les relations, les font basculer du côté du dépit et les rapprochent inexorablement de la rupture.
La narration restitue à merveille cette pesanteur de l'été, quand pas un brin d'air ne passe, quand l'orage couve et que les drames surviennent.
Parce que tout est drame dans ce roman qui parfois flirte avec le polar, instillant son climat crispé, étouffant. Un enfant mort dans une piscine, des idées d'adultère, de transgression, un brin de climat "mafieux" et des amours surgies du passé.
Tout est signe pour Mélissa, hyper sensible, tout peut devenir le catalyseur d'un malaise ou d'une angoisse : une statuette brisée, un baiser volé ou l'ombre d'une vieille femme puissante.
J'ai beaucoup aimé ce roman, pour son ambiance d'abord, de plus en plus délétère, pour la montée en tension, pour les portraits dessinés (j'y ai reconnu les traits de certaines personnes que j'ai pu côtoyer) et si je n'avais pas été si pressée de le lire, j'aurais sans doute plus apprécier de le lire au bord de la piscine cet été.
Je vais essayer de trouver Sangliers, le roman que Myriam Chirousse a publié en 2016. J'ai aimé l'écriture et le ton de l'auteur, et j'espère que ça me séduira autant !
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Un éditeur dont j'apprécie généralement les publications originales, le plus souvent et une auteure que je ne connaissais pas, cette Masse Critique m'a tout de suite séduit et la lecture de ce roman s'est fait facilement et la fluidité de ce récit m'a bien plu. L'acquisition d'une nouvelle maison avec piscine dans l'arrière pays est l'occasion pour Myriam Chirousse de dresser une galerie de portraits assez convaincante entre Greg, jeune employé de banque ambitieux mais sans les moyens de cette ambition, son épouse très sensible aux ambiances et à l'histoire des lieux; leur jeune fils et toute une petite société de co propriétaires plus ou moins fortunés constituant une communauté assez fermée autour du Clos des Collines, le nouveau lieu de résidence de Greg, Mélissa et de Clément leur jeune fils.  Tout cela pourrait constituer un petit ensemble de chroniques bucoliques sans prétention mais c'est sans compter le drame qui a marqué la maison achetée pour une bouchée de pain par le biais d'un agent immobilier peu scrupuleux (aux motivations peut-être un peu suspectes), par ailleurs familier du couple mais aussi ancien petit ami de Mélissa et que Clément veut taire.

Ce récit de 190 pages va donc nous permettre de mettre à jour les non-dits de ce couple, la relative hyprocrisie de cette communauté, les secrets ou histoires de nos deux protagonistes comme de leur passé et leur nouvelle vie. Un monde bâti sur une omission, des histoires personnelles intimes tûes peut-il y survivre ? Un bon moment de détente et un livre bien écrit.
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Il s'agit d'un petit livre qui permet de passer un agréable moment de détente, mais il m'a laissé sur ma faim. C'est un roman qui avance lentement, il n'y a pas d'action. L'auteur aborde la vie de couple, le rapport au travail. L'histoire est intéressante, mais elle reste superficielle. Les personnages manquent de profondeur.
[...]
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Employé de banque, Greg Delgado qui rêve de se faire appeler Grégoire, question de standing, ne réfléchit pas longtemps à la proposition de son ami, un cador de l'immobilier : une magnifique villa à un prix dérisoire dans une résidence de luxe avec piscine. Une opportunité inespérée que la mort par noyade d'un enfant, dans cette même piscine, ne doit surtout pas ruiner ! Il omet donc de parler de ce « petit détail » à sa femme, Mélissa, lors de la visite de la maison et il ne lui en parle pas plus lors de son achat. Un mensonge qui va déclencher l'engrenage d'une machine infernale que Greg n'a pas conscience d'avoir amorcé.

Une ombre au tableau, c'est l'histoire d'un homme ambitieux qui, par peur de connaître les difficultés financières de son enfance, est prêt à beaucoup pour réussir, et même à fermer les yeux sur des vérités dérangeantes. C'est aussi l'histoire d'un couple qui s'en sort bien dans la vie, mais qui va faire son entrée dans la cour des grands, dans un monde où tout semble beau et luxueux, dans un monde où tout paraît couler de source et dans lequel il semble presque difficile de ne pas se noyer…

Pourtant, Mélissa résiste, à sa manière, mais elle résiste quand même. Devant la beauté du bleu profond de la piscine de la résidence, un malaise s'empare d'elle… La maison est belle, mais quelque chose ne va pas ! Elle ne saurait expliquer cette impression que tel un serpent, le danger se profile discrètement et menace son équilibre. Elle le ressent au fond d'elle-même, de ses tripes, et même ses conversations imaginaires avec des statues de divinités indiennes lui confirment ce qu'elle essaie pourtant de taire.

Mélissa n'est pas une illuminée, mais plus on apprend à la connaître à travers les réminiscences de son passé, plus on perçoit chez elle un sens aigu de l'observation, mais surtout de la perception. Ostéopathe de métier, le toucher est sa spécialité, mais elle lui donne une tout autre dimension par sa capacité à saisir au vol des informations qui ne seraient pas accessibles au commun des mortels. Alors, en plus de toucher les corps, elle est aussi capable de percevoir des fragments d'âme et d'effleurer du bout des doigts ces secrets qui s'échappent à leur insu des individus. Une capacité qui peut se révéler une malédiction quand elle essaie de briser les carapaces, à commencer par la sienne.

Depuis qu'elle habite dans cette résidence de luxe qui s'apparente de plus en plus à une cage dorée, Mélissa change. Cette femme que son mari décrivait comme positive et facile à vivre, commence à se fêler, à s'interroger sur sa vie actuelle et sur sa relation avec son mari, à faire défiler des bribes de sa vie passée… Et à accepter que finalement, tout ne va pas bien. Sa vie n'a pas pris la tournure que la jeune idéale qu'elle fut avait imaginée… Mère d'un petit Clément et épouse d'un mari employé de banque, sa vie s'est progressivement enracinée dans un quotidien que la chaleur étouffante de l'été rend presque palpable.

Une grande partie de l'intrigue est basée sur Mélissa, une femme intelligente qui semble parfois basculer dans l'irréel. Est-ce pour cette raison qu'il se dégage une telle poésie de la plume de Myriam Chirousse ? Amatrice de belles plumes, j'ai, en effet, été complètement subjuguée par la capacité de l'auteure à nous offrir, à travers un vocable riche et de nombreuses métaphores, de très belles images. Celles-ci prennent vie sous nos yeux nous permettant ainsi une immersion totale dans l'intrigue. L'auteure joue habilement avec les mots, les contrastes, les non-dits comme si elle soulignait que tout ce qui brille n'est pas d'or et que la beauté et le luxe peuvent cacher des choses beaucoup plus sombres. On oscille donc souvent entre ombre et lumière, entre euphorie et malaise, entre plénitude et vacuité… Je me permettrai d'ailleurs de citer un passage que vous trouverez en quatrième de couverture et qui illustre assez bien cette impression de dualité :

« Une obscurité nacrée baignait le parc, lui conférant un aspect inquiétant et mystérieux, plus authentique aussi, comme si la nuit avait le pouvoir de révéler le vrai visage des choses. La pelouse avait le bleu foncé des mers australes et tout le reste était noir, les grands pins, les bosquets, les haies. Noir aussi le prunier en fleurs du printemps, dont tous les fruits avaient été mangés par les oiseaux et les vers. Seule la margelle de la piscine traçait dans l'ombre un ovale lactescent, au milieu duquel l'eau étalait son vif-argent. »

De la plume de l'auteure, se dégage également une certaine sensualité que ce soit à travers la découverte des corps en maillots de bain, les séances de massage pour faire pénétrer l'huile de coco, les quelques ébats toujours suggérés jamais rendus vulgaires, la chaleur étouffante de l'été et des braises, les images parfois sensuelles que l'on ne peut s'empêcher d'imaginer à la lecture de certains passages… Cette sensualité finit par se confondre avec l'ambiance étouffante du roman. En plein été sur la Côté d'Azur, le soleil frappe aveuglément, mais ce n'est pas cet astre qui donne ce sentiment que plus on avance dans l'intrigue, plus l'ambiance devient étouffante et écrasante. Cela provient de la narration mise en place par l'autrice et qui, telle une pieuvre, déploie progressivement ses tentacules. Comme Mélissa, on finit par ressentir un certain malaise et on se demande de quel côté la foudre va finir par s'abattre. Et d'ailleurs, quelle forme prendra-t-elle ? Celle d'une épouse révoltée par le mensonge de son époux, celle d'une femme qui a fait le point sur sa vie et qui pourrait avoir envie de la remodeler, celle d'un homme qui s'est laissé entraîner par une décision qui le dépasse, celle d'un amant oublié qui ne l'est pas tant que ça ou celle d'une voisine omnisciente et omnipotente ?

Tout autant de questions qui vous pousseront à tourner les pages les unes après les autres avec ce sentiment d'anxiété mêlé d'urgence qui rend cette lecture complètement immersive et prenante.

Pour conclure, Une ombre au tableau est un roman qui joue sans complexe ni états d'âme avec la vérité et ses vaporeux contours. Derrière le tableau idyllique d'une famille s'installant dans une riche résidence, ce sont les doutes, les faux-semblants et tous ses arrangements (petits ou grands) avec la vérité et les désirs les plus profonds de ses personnages que l'auteure expose. Un roman à l'ambiance étouffante et à la poésie enchanteresse que vous ne pourrez que lire d'une traite en espérant que la foudre ne s'abatte pas à votre propre. Car finalement, Mélissa et Greg sont-ils les seuls à avoir dessiné eux-mêmes les contours de leur prison ?

Everything comes with a price…
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Dans les romans qu'on peut recevoir dans le cadre de l'opération Masse Critique ( merci à babelio) il y a les bonnes pioches et les autres… Malheureusement pour celui-ci édité par Buchet-Chastel ( remerci à l'éditeur :o)) on serait plutôt dans la seconde catégorie on peut pas gagner à tous les coups

On est plongé sous le soleil de la Côte d'Azur avec une histoire de drame familial et d'agent immobilier véreux … en lisant le quatrième de couverture on s'attend à un roman noir avec son lot de mystères et de rebondissement mais à la lecture de ce roman court et assez creux, on reste sur notre faim… Une histoire très lente à se mettre en place qui croule un peu sous les clichés et les situations convenues de bourgeois auxuqels on y croit peu, et comme on en lit hélas un peu trop souvent dans la littérature française..ca manque un peu d'incarnation de clair, de tension pour qu'on y croire vraiment.. dommage, trois fois dommage!!
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Le décor idyllique, la saison estivale, la piscine...tout était pourtant au rendez-vous pour ficeler une intrigue pleine de rebondissements !

Cependant, je suis réellement déçue par ce roman, reflétant pourtant les qualités littéraires de l'auteure qui sont indéniables.
Néanmoins, il ne se passe rien de palpitant. On y croit, on s'attend à un élément qui ferait décoller l'histoire et malheureusement, cela ne vient jamais.
Dommage...
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