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Critique de NicolaK


Je m'apprêtais à lire le dernier né de Stephen King et Richard Chizmar, pour le moment uniquement sorti en anglais, Gwendy's Final Task, censé clôturer la petite saga commencée par Gwendy et la boîte à boutons. Ce court premier roman, déjà écrit à quatre mains avec Richard Chizmar avait laissé quelques lecteurs sur leur faim, essentiellement parce qu'il tenait en 160 pages.
On s'était attaché à Gwendy, cette adolescente de 12 ans, torturée et raillée par ses camarades à cause de son physique un peu enrobé et parce qu'elle porte des lunettes, à laquelle un inconnu, Monsieur Farris, offre une boîte à boutons. Bien entendu, ce n'est pas n'importe quelle boîte... mais je ne viens pas vous raconter l'histoire de ce premier livre. Je fais juste une petite piqûre de rappel pour qui aurait oublié cette novella, pourtant vraiment magnifique, qui avait à l'époque soulevé tellement d'émotions... et pas uniquement pour moi. Un pur bijou, pour qui serait passé à côté.
Et donc, après ce récit, Stephen King a sorti de son côté Elevation, qu'il a présenté comme une "suite" à Gwendy et la boîte à boutons, tandis que son comparse, Richard Chizmar, écrivait La plume magique de Gwendy, qui s'avère être une véritable suite, cette fois, puisque c'était moins évident dans Elevation, à mon sens. Alors comme dit plus haut, j'allais me jeter sauvagement sur le dernier écrit du King quand après mûre réflexion, je me suis dit qu'il serait opportun de lire ce qu'en a fait son co-auteur, un peu par curiosité, et aussi par souci de cohérence, au cas où les auteurs, en toute logique, y feraient allusion dans l'opus qui, selon son titre est censé clôturer l'histoire. Parce que vous je sais pas, mais quand je lis "final" c'est la conclusion que j'en tire. On n'est pas dans La mort du cygne, blessé je ne sais combien de fois avant de succomber.
Tout d'abord, il convient de préciser que Stephen King a préfacé ce roman en vantant l'auteur et ne laissant aucun doute sur tout le bien qu'il a pensé de ladite suite. Richard, quant à lui, a parsemé son récit de clins d'oeil au King et ne cache pas son admiration pour ce dernier. Ça semble un peu bizarre dit comme ça, mais je ne sais pas comment l'exprimer. Juste j'ai senti la présence de Stephen King tout au long de ma lecture, comme s'il était penché sur l'épaule de l'auteur. Bien entendu, nulle tentative d'imitation, l'auteur s'est bien approprié l'histoire, mais l'influence de son ami est perceptible. Après tout, le premier opus ayant été écrit à quatre mains, j'ai trouvé cohérent que cette suite en garde l'essence.
L'histoire : Gwendy a maintenant 37 ans, elle a grimpé dans l'échelle sociale et l'adolescente complexée semble être bien enfouie chez cette femme désormais représentante au Congrès. Elle en a même complètement oublié cette boîte à boutons... mais la boîte a-t-elle oublié Gwendy ? Pas si sûr, puisque après tout, peut-être a-t-elle joué un rôle dans cette évolution spectaculaire... Cependant, son influence est survolée et le livre n'est pas bâti autour d'elle, cette fois. Disons qu'on s'interroge. Quand Gwendy, à l'aise dans ses bottes et bien dans sa peau, s'aperçoit que des gens se mettent à disparaître tandis que ladite boîte réapparaît, les souvenirs lui reviennent et la déstabilisent. C'est tout ce que je dirai concernant l'intrigue pour ne pas tomber dans le spoiler.
Hormis ceci, comme je l'ai dit, les références au King ne passent pas inaperçues. Les faits se déroulent en grande partie à Castle Rock, et Richard Chizmar glisse quelques allusions à ce qu'il s'est passé dans les différents livres de son ami. Je ne vous cacherai pas que j'ai pris grand plaisir à me remémorer les oeuvres du King grâce à ces clins d'oeil.
Pour résumer, c'est un bouquin très sympa, surtout si on est fan du King et un peu curieux, puisqu'il se révèle davantage un hommage à celui-ci, qu'un chef d'oeuvre de par son contenu intrinsèque. Mais ça reste un thriller fantastique, mêlé de magie et d'ésotérisme, sympathique, qui se lit très rapidement. La preuve, la nuit dernière m'a suffi pour le dévorer et j'ai beaucoup aimé.
Je n'ai plus qu'à m'attaquer à ce qu'en ont fait Stephen King et Richard Chizmar pour clôturer l'histoire de notre petite Gwendy, puisque justement on se demandait si on aurait droit à un final digne de ce nom, après ces "suites" diverses et variées.
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