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sur 8165 notes
Les liaisons dangereuses, roman épistolaire publié en 1782, devenu un véritable chef-d'oeuvre de la littérature française, a fait l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques. Grâce à ces dernières, j'avais déjà une certaine connaissance de l'intrigue. C'est un défi Babelio qui m'a enfin motivée à lire le texte originel : 175 lettres rédigées dans un langage soutenu, plus de 400 pages, tout en connaissant déjà l'histoire dans les grandes lignes... Autant dire que je commençais avec la crainte d'être submergée par l'ennui. Pourtant, j'ai trouvé cette lecture très qualitative, le roman possède un je-ne-sais-quoi de grandiose.

Tout commence de façon plutôt légère. le ton de la première lettre que Cécile de Volanges adresse à son amie Sophie Carnay, accroche immédiatement le lecteur. La naïveté de la jeune fille de quinze ans est perceptible dès les premières lignes. À peine sortie du couvent, elle comprend que l'on songe à la marier, mais, tenue à l'écart, elle ignore jusqu'au nom de son futur époux.

La seconde lettre est écrite par la marquise de Merteuil (manipulatrice inégalable) au comte De Valmont. Proche et parente de Madame de Volanges, la marquise apprend que la fille de cette dernière, Cécile, est promise au Comte de Gercourt. Or, cet homme est un ancien amant de la marquise. Il l'avait délaissée en faveur de l'Intendante... Il n'aurait pas dû ! Quant à l'Intendante, elle avait quitté Valmont pour Gercourt. La marquise tente alors de convaincre Valmont de s'associer à son projet de vengeance visant à compromettre la jeune Cécile. Tout en se faisant, la marquise cherche à se faire passer pour une confidente dévouée aux yeux de Cécile.

Dans un premier temps, Valmont, libertin épris de conquêtes, refuse la proposition de la marquise de Merteuil. Un autre projet, peu louable, le préoccupe ; celui de séduire la fidèle et dévote Présidente Tourvel. Il profite d'un séjour à la campagne chez sa tante Madame de Rosemonde pour tenter de se rapprocher de la jeune femme dont le mari est en déplacement en Bourgogne. Lorsqu'il subtilise la correspondance de la Présidente Tourvel par l'intermédiaire d'une femme de chambre, il découvre que Madame de Volanges l'a mise en garde à son sujet. Il décide de se venger en aidant la marquise à compromettre Cécile de Volanges. Dans le même temps, la marquise utilise le chevalier Danceney, amoureux de Cécile, pour élaborer sa vengeance.

La marquise de Merteuil et le comte De Valmont mènent un jeu cruel aux conséquences dramatiques. Leur plan machiavélique est orchestré avec une grande réflexion. J'ai été séduite dès les premières pages par le style incisif, le ton ironique et sarcastique des lettres échangées entre les protagonistes. J'ai eu une préférence pour le personnage De Valmont dont j'ai particulièrement apprécié ses arguments, sa répartie (et disons-le son charme, qui laissait parfois oublier un court instant ses épouvantables intentions). L'écriture est sublime, je dirais même assez impressionnante.

Seul bémol peut-être, la longueur du roman accentuée par le format épistolaire et la lenteur des actions. Cela demande un peu de concentration par moments, d'autant plus que le récit est écrit dans un registre soutenu (langage en usage au XVIIIème siècle). C'est toutefois un roman de qualité agréable à lire.
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C'est une machine de guerre.

Rédigée par un expert: le sage et vertueux Choderlos de Laclos, auteur de traité de stratégie et d'une improbable Education des filles...

L'arme ici c'est le style, et comme chacun le sait, le style c'est l'homme...ou la femme! Pour que le style s'exerce dans toute sa royale puissance, la lettre est son medium favori.

Un roman épistolaire, donc. et le plus abouti, le plus travaillé, le plus , impitoyable, le plus efficace, le plus fascinant.

Rien à voir avec ces pâles "secrétaires" ou manuels sur l'art de rédiger une lettre qui fleurissaient à cette époque où la communication se développe (salons, premiers journaux, cafés) et où la lettre dans tous ses états triomphe absolument.

Une machine de guerre, on vous dit!

En lice, deux adversaires, deux rivaux, anciens amants et prêts à le redevenir si...

Si l'un cède aux diktats et caprices de l'autre.. Si l'un se fait le serviteur zélé d'une vengeance qui n'est pas la sienne en devenant l'amant d'une petite oie blanche, bien trop facile à séduire pour le libertin patenté qu'il est.. Quant à l'autre, bien sûr, c'est une femme, libertine aussi, mais à petit bruit: son veuvage précoce lui sert de couverture. Voir son ancien amant refuser d'exécuter ses ordres pour se lancer dans une autre conquête, bien plus délicate, celle d'une femme mariée, une prude, une petite-bourgeoise (elle appartient à cette noblesse de robe que la noblesse d'épée a toujours toisée avec dédain), le voir, donc se dérober à ses devoirs d'amant la pique au vif: jalousie, autorité bafouée, tout la porte donc à déclarer la guerre à celui qu'elle voulait reprendre à son service et dans son alcôve...

Cette guerre, comme un jeu d'échecs impitoyable entre nos deux monstres, le vicomte De Valmont et la marquise de Merteuil, pour ne pas les nommer, va utiliser comme pièces tous les autres personnages du roman. Et Laclos en bon stratège va jouer sur tous les ressorts que lui offre la lettre et...la poste: lettre volée ou interceptée, lettre copiée, lettre arrivée en retard,lettre dictée, lettre dans la lettre! Un festival diabolique d'ingéniosité et de suspense!

Mais ce n'est pas tout, une lettre est le portrait d'une âme, dit-on: Laclos se livre, dans cet exceptionnel roman , à un mimétisme stylistique: il abolit sa propre langue pour se fondre à celle qu'il imagine à chacun des personnages-narrateurs successifs.

le style janséniste, tenu, sévère de la présidente de Tourvel ne ressemble en rien aux ânonnements enfantins de la jeune Sophie de Volanges, L'alerte plume de la vieille tante de Rosemonde sent bon son siècle passé, saint simonienne en diable...

Plus fort encore: le style de chacun évolue à mesure que les vertiges de l'amour ou les plaisirs du sexe -ou les deux ensemble!- le modifient. La petite cruche devient vite une rouée très convenable, si l'on peut dire! La prude et classique présidente puise dans l'étreinte des accents lyriques insoupçonnés!

La machine infernale De Laclos aux rouages impeccables et bien huilés finit par exploser à la face des deux terroristes, mais toutes les pièces de leur jeu cruel s'en trouvent atteintes. C'est un jeu de massacre élégant, subtil, cruel. mais c'est un jeu de massacre...

Un de mes livres préférés, lu et relu, écrit dans cette langue parfaite du XVIIIème siècle qui est déjà un régal sous une seule plume, et qui se démultiplie dans cette savante polyphonie...
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Troisième lecture des Liaisons dangereuses et toujours le même émerveillement /effarement.
Émerveillement devant la beauté de la langue et le style éblouissant des tournures. le langage est tellement soutenu que je ne comprends certaines choses qu'aujourd'hui, à 45 ans (ex: une complaisance = une fellation).
Effarement devant la perfidie de ces pourritures de Merteuil et Valmont. A chaque lecture je les trouve pires que lors de la précédente.
Je le relirai sans doute une quatrième fois et sûrement que je découvrirai encore de nouvelles choses.
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Un long roman épistolaire du XVIIIème siècle, voilà qui a tout pour m'éloigner … mais les commentaires des babéliotes sont si positifs … J'ai donc entrepris cette lecture en me promettant de ne pas abandonner avant le tiers du roman …. et c'est cette promesse qui m'a obligé à ne pas abandonner très vite. Mais au delà de ce démarrage laborieux, j'ai beaucoup apprécié ce roman. Si vous n'êtes pas séduit dès les premières pages, n'abandonnez pas, ce serait dommage de se priver de cette oeuvre. Cette confrontation des égoïsmes souvent orgueilleux au milieu de quelques ingénues montre que la nature humaine n'a pas changé en se déplaçant des salons à notre environnement contemporain. J'admire aussi beaucoup le style de l'auteur, capable de maintenir un rythme à ce roman au moyen d'échanges de courriers.
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"Les Liaisons Dangereuses" est pour moi le roman épistolaire le plus abouti. A partir de la correspondance de divers personnages, Laclos parvient à développer toute une trame psychologique. Il y décrit l'hypocrisie, la pudibonderie, le libertinage, la manipulation.
Et tout semble excusable, tant le lecteur entre dans la vie et les manigances de ces différents protagonistes: la façon dont la Marquise de Merteuil se sert de la jeune Cécile de Volanges ne choque même plus le lecteur, tant la Marquise semble, au travers de ses lettres, être une femme passionnée et passionnante.
Enfin, la correspondance des différents personnages entre eux nous semble tellement réelle, que l'on a presque l'impression que Laclos nous livre un documentaire sur le libertinage au XVIIIe siècle: les lettres semblent avoir été écrites par des personnages réels et simplement réunies sous forme d'ouvrage par l'auteur.
Une perle de la littérature française!
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Un classique, un incontournable, un chef-d'oeuvre !

Mon avis n'est certainement pas impartial car j'apprécie réellement les classiques, les romans épistolaires et les pavés (même si celui-ci n'est pas très gros).

Vous l'aurez compris, Les liaisons dangereuses réunies tout cela dans un seul et même ouvrage alors, on peut dire : BINGO !

De surcroît, j'ai eu le plaisir d'étudier ce roman durant ma scolarité, après l'avoir lu, une première fois, dans le cadre personnel. C'est véritablement une petite pépite d'ingéniosité.
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Cécile : jeune, belle mais un peu oie blanche. Gercourt s'éprend d'elle. Gercourt, peut-être le seul homme que la Marquise de Merteuil ait jamais aimé.
Qu'importe, elle se vengera grâce à son ami le Vicomte de Valmont, un grand séducteur qui ne se refuse aucun défi.
Les deux compères - anciens amants devenus amis, confidents et complices d'intrigues amoureuses qu'ils enchaînent, souvent dans le but principal de s'amuser aux dépens d'un milieu social rigide - se mène une guerre discrète. Au gré de ces batifolages, on croise une poignée de personnages qui feront les frais de leur cruauté, victimes collatérales de leur jeu d'amour.
Le format épistolaire du roman place le lecteur en position d'observateur, lui donnant ainsi accès aux différents points de vue des personnages. Nous pouvons étudier leur personnalité et leur psychologie, permettant également de voir les événements sous différents angles.
La quatrième et dernière partie sera bien sûr la meilleure car c'est là que nous assisterons au dénouement des fils tissés par l'ensemble des protagonistes. L'orgueil, la volonté d'en imposer à l'autre, la jalousie, détruisent chez tous ces personnages les sentiments les plus nobles et leur aptitude au bonheur.
Nous sommes bien loin de l'écriture facile qui submerge les étagères de nos bibliothèques, alors évidemment cela déroute parfois mais un peu de langue française et quelques figures de style ne tueront personne.
Je conclurai en vous demandant comment douter de la modernité à couper le souffle qui anime ce roman quand se pose la question de la différence d'âge ? Un homme de 60 ans peut faire la cour à une jeune fille de 20, mais l'inverse est proprement scandaleux. Vous avez dit Brigitte Macron ?
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Première étape -peut-être la plus difficile- des Liaisons dangereuses : comprendre quels sont les ressorts de l'intrigue. N'est pas prodige du marivaudage qui veut, mais Choderlos de Laclos peut prétendre à la continuité du genre sans difficultés. La marquise de Merteuil, autrefois abandonnée par le comte de Gercourt, demande à son ancien amant, le vicomte De Valmont, de séduire la jeune Cécile Volanges que Gercourt doit épouser. Elle espère ainsi l'humilier et se venger de l'abandon dont elle a été l'objet. Valmont accepte ce défi mais n'abandonne pas celui qu'il s'est fixé pour son propre plaisir : séduire la présidente de Tourvel, une femme mariée et réputée pour son esprit avide de moralité. Lorsque toutes les proies autrefois désirées ont cédé, la figure de la chasteté et de la constance morale devient l'ultime fantasme.


L'intrigue n'est pas présentée aussi clairement dans les Liaisons dangereuses et c'est au lecteur de faire l'effort de comprendre les machinations qui s'élaborent dans l'esprit de ses personnages retors à travers leurs échanges épistolaires. Les lettres, longues et emplies du baratin qui sied à la personnalité des séducteurs professionnels, dissimulent souvent leurs intentions véritables derrière des jeux de rôle dont le lecteur prendra conscience au fur et à mesure des recoupements épistolaires. La forme du livre est laborieuse, donc, mais adaptée à la démonstration de l'hypocrisie dont Choderlos de Laclos a voulu se faire le dénonciateur.


Certainement provocant pour l'époque, l'écrivain dénonce les conventions et les apparences respectables d'une certaine bourgeoisie fricotant souvent avec la noblesse. On comprend que le livre ait pu ne pas faire plaisir à tous ses lecteurs au moment de sa publication, ceux y étant le plus fermement opposés étant ceux les plus directement concernés par le propos de Choderlos de Laclos. Malgré des tournures pompeuses, un style lourd et précieux, il se dégage parfois des idées violentes qui ne ménagent pas le lecteur. La rapacité, l'envie de jouir à tout prix, s'accompagnent d'une perte des valeurs qui font souvent considérer l'objet du désir comme un esclave auquel aucune considération n'exige d'être accordée. La peinture des personnages féminins exacerbe déjà ce qu'on appellera plus tard l'inégalité des sexes. Beaux objets muets, Choderlos de Laclos donne cependant aux femmes les moyens d'abuser leur monde en jouant leur rôle d'une manière subtile, leur permettant ainsi d'obtenir du sexe fort des avantages dont ils ne sont même pas conscients d'être les dupes.


« Plusieurs personnes ne s'étaient pas remises au jeu l'après-souper, la conversation fut plus générale et moins intéressante : mais nos yeux parlèrent beaucoup. Je dis nos yeux : je devrais dire les siens ; car les miens n'eurent qu'un langage, celui de la surprise. Il dut penser que je m'étonnais et m'occupais excessivement de l'effet prodigieux qu'il faisait sur moi. Je crois que je le laissai fort satisfait ; je n'étais pas moins contente. »


On comprend que Choderlos de Laclos utilise lui-même ce jeu de masques, se faisant passer pour un habile libertin lorsqu'il prône en réalité les valeurs de l'amour constant et fidèle, seul capable d'assurer une certaine stabilité à l'être perdu dans le faste d'une bourgeoisie décadente. On se demande parfois si Choderlos de Laclos ne se laisse pas prendre à son propre piège… Ses échanges épistolaires, longs et alambiqués, traduiraient presque une rage de ne pouvoir transposer à la réalité ces fantasmes de relations malsaines et dégradantes. Mais peut-être n'est-ce que l'apogée d'une démonstration qui se veut convaincante…


A condition d'arriver à dépasser la barrière des siècles –on la sentira dans toute sa puissance à travers l'écriture et les tournures emphatiques- et à ne pas se lasser des tours et détours empruntés par les jeux libertins, les Liaisons dangereuses pourront plaire du fait de leur vision des moeurs lucide. Pour les autres, ce sera seulement une grande lassitude –manière aussi d'être convaincu de l'insipidité des jeux libertins.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Une vision très juste de ce milieu libertin à cette époque. En plus on le fait avec une bonne dose d'humour. Ce qui pourrait être un sujet glauque, la condition de la femme pas si terrible dans un milieu libertin, ou Madame de Merteuil manipule son monde pour se venger d'avoir été dominé par un premier mariage, voulant vivre libre et manipuler tout le monde pour se venger... Bref la vision assez juste des ébats amoureux vu comme un combat de la femme pour s'affirmer, jusqu'à faire tomber une gamine dans le pêcher et perturber un honnête mariage d'un couple de province;... Jusqu'où est capable d'aller cette femme, pour dominer tout le monde, y compris d'un amant qui la délaisse parce que rien dans leur relation n'est en fait basé sur les sentiments... Un roman cru, mais avec beaucoup 'humour une satyre... Qui conduit inévitablement au drâme...
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J'ai étudié ce livre en licence, dans le cadre de la littérature du 18ème siècle et je l'avais aimé. Je me suis décidée à le relire...

Le roman par lettres est un genre littéraire très à la mode au 18ème siècle.On pense, par exemple, aux" Lettres persanes" de Montesquieu ou " La Nouvelle Héloïse" de Rousseau. C'est un mode de narration qui convient très bien au libertin, habile dans l'art de dissimuler, de jouer la comédie.En effet, la présentation sous forme épistolaire permet un jeu de miroir, un " trompe l'oeil" .Chaque évènement est raconté plusieurs fois, par plusieurs personnages.Cela permet avant tout à des libertins comme Madame de Merteuil ou Valmont de revêtir des masques différents...

Le libertin, selon une véritable stratégie militaire ( n'oublions pas que Choderlos de Laclos était dans l'armée) part à l'assaut de "ses proies", les conquiert et bien sûr les quitte.

Mais ici, les choses vont se compliquer Quand le sentiment amoureux, la jalousie et le dépit s'en mêlent, le libertin n'est plus vraiment le maître du jeu...Comme la mère de Cécile le constate douloureusement dans la dernière lettre du livre : " Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une seule liaison dangereuse ?"

Les personnages , dans leur complexité et leur duplicité, nous troublent, nous attirent, nous intriguent.Le rusé et cruel Valmont, la fine mais trop fière Madame de Meurteuil, et cette faussement innocente Cécile de Volanges, l'une des " proies" que le chevalier Danceny définira justement: " Vous ne verrez pas sans étonnement qu'on puisse réunir tant d'ingénuité et tant de perfidie".

La fin sera surtout cruelle pour la Marquise mais tous les personnages, d'une manière ou d'une autre, ne sortiront pas indemnes de cette histoire...

Un officier d'artillerie sérieux et vertueux devenu le maître à penser des libertins...Amusant paradoxe !
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