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3,98

sur 845 notes
Bouleversant.

Un roman autobiographique très poignant où nous apprenons sur la culture et l'histoire de Chine dans sa transition entre la vieille Chine ancestrale avec tous ses rites, ses croyances, supersititions vers la nouvelle Chine penchée vers le capitalisme et la mondialisation, influencée par la culture occidentale.
Nous suivons cette évolution à travers la vie d'une jeune femme du milieu du XXe siècle en Chine : femme d'une beauté hors du commun, méritante, pleine de talents, qui eut une vie pleine de souffrance, subit ce que tant de femmes chinoises subissaient sans qu'on ne lève le petit doigt : la souffrance ? rien de plus normal, presque un devoir.

J'ai été, contrairement à beaucoup de livres de cette même veine, pour une fois très éprise par le style littéraire, par les mots de Ching Lie. Je me suis sentie liée à elle, j'ai ressenti ses émotions, ses frustrations. Je me suis rebellée moi aussi contre ce système si injuste, cruel à mes yeux d'Occidentale du XXIe siècle !

Un peu comme dans Princesse Bari de Hwang Sok-yong, une histoire n'est pas assez pour narrer toute une vie : que d'événements, que de péripéties, que d'émotions ! Pas le choix, vous devrez lire pour vous rendre compte par vous même de toute la richesse de la vie de l'auteure dont je suis très admirative.

Cerise sur le gateau : Ching Lie était une grande pianiste ! Je suis heureuse qu'elle ait pu trouver enfin son épanouissement et vivre de sa passion pianistique à Paris.

Je lirai d'autres de ses livres qui relatent, complètent cette vie riche, avec grand plaisir !
Une très belle découverte, qui m'a permis d'en apprendre bien plus sur la Chine.
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Le Palanquin des larmes est le récit de la vie de Chow Ching Lie, qui fut fiancée de force à l'âge de treize ans, et eut son premier enfant à quatorze ans.

Le récit, recueilli par Georges Walter, traite de la condition des femmes chinoises pendant la guerre sino-japonaise, la guerre civile, puis l'époque Maoïste.

Ce livre aborde aussi la vie traditionnelle des Chinois de classe paysanne et les problèmes qu'engendre la révolution culturelle dans sa famille.

C'est pas rose tout ça, mais le livre écrit dans un style facile se dévore rapidement... Tant de souffrances pour un seul peuple, ça secoue, même si on savait déjà pas mal de choses là-dessus.

Un témoignage instructif... limite voyeur parfois.
Lien : http://justelire.fr/le-palan..
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Décidément, mon goût pour la culture chinoise s'accroît à mesure que je lis à ce sujet !
Si le destin de Chow Ching Lie laisse sans voix, si son roman est un puits d'informations concernant la Chine maoïste, son style reste insipide et l'intérêt littéraire, voire poétique, du Palanquin des larmes est bien léger...
J'ai vibré à la lecture du Pavillon des pivoines, j'ai pleuré avec Fleur de Chine, j'ai enragé en découvrant le Chien de Mao... mais malheureusement, le Palanquin des larmes, fade, terne et langoureux, n'a pas su faire naître en moi la moindre émotion.

Pour encore plus d'échanges, retrouvez-moi sur Instagram !
Lien : http://www.instagram.com/les..
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Beau témoignage ! On suit le quotidien, parfois de façon très intime, d'une jeune fille dans la chine des années 40/60. Ses confidences nous mènent entre traditions ancestrales et révolution politique (guerre civile, arrivée au pouvoir de Mao, mariage forcé, servitude).
C'est une belle leçon de courage que nous donne là Julie, qui pour faire face à son destin, puise sa force dans l'amour d'abord de son père, son frère ainé, puis celui de ses enfants, mais aussi dans sa passion pour la musique. Il est bien de connaitre ce pan d'histoire chinoise à travers les yeux de l'enfant qu'elle était alors.
Il m'a cependant manqué un petit quelque chose pour être totalement embarquée.
Ce fut tout e même une très belle lecture que je recommande.
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Magnifique récit d'une vie de souffrances et de courage, ce livre est un plaisir de lecture. Chow Ching Lie y raconte sa vie sans détours ni honte, avec une pudeur touchante. La musique, seule bouée dans cette vie de naufrage, servira de garde-fou à la narratrice face aux malheurs rencontrés.

La narration à la première personne permet une immersion totale du lecteur dans cette Chine des années 30 aux années 60. La vie y est dure, la condition féminine inexistante et les traditions très ancrées dans la société.

La focalisation interne permet d'appréhender l'histoire de la Chine avec l'oeil de la Chow Ching Lie de cette époque, insouciante et inconsciente des événements qui se déroulaient, complété par le regard plus incisif de la Chow Ching Lie des années 1970 (époque de la rédaction de cet ouvrage).
La Chine est dépeinte dans toute sa splendeur, de l'accession au pouvoir de Mao aux grandes réformes qu'a connues le pays, en passant par les années de misère et de famine.

Belle découverte pour ma part. Premier livre que je lisais sur la Chine et son histoire, il m'a permis d'en savoir un peu plus sur ce pays et son récent passé. Il aborde avec pudeur et précision la condition de la femme en Chine dans les années 50, avant la révolution Maoïste et les lois promulguées à ce propos. La transposition de Georges Walter est d'une finesse rare et a le mérite de faire oublier au lecteur la présence d'un intermédiaire.
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Toujours en quête de nouveaux horizons littéraires, je finis par dénicher, par une soirée d'été 2005, dans la bibliothèque familiale, une oeuvre de Chow Ching Lie.

Un titre mélodieux et plein de poésie accrocha en premier lieu mon regard, le Palanquin de Larmes, puis l'illustration et le résumé ont fini de me convaincre : le visage délicat d'une jeune chinoise, fraichement maquillée. Un faciès plongé dans une atmosphère de brume matinale, une pâleur qui semble bercer les maux de l'âme, sur fond de débat houleux construit autour des mariages forcés.

En ce qui concerne l'aspect formel du roman, on observe une particularité, une note originale dans la présentation des chapitres, à laquelle je n'adhère pas forcément. Chow Ching Lie introduit chacun d'eux en nous livrant une sorte résumé des différentes étapes qui le jalonne. Il n'y a aucun titre tendant à en relever l'idée centrale - je vous en donne ici un exemple : "Vie misérable de mon grand-père au temps de l'impératrice Tseu-hi/ Les tribulations d'une troupe d'Opéra/ Fiançailles de deux petits enfants…".

Le roman retrace le destin tragique d'une enfant, nous introduisant, spectateurs, au coeur de l'intimité d'une famille chinoise où se côtoie trois générations, séparées culturellement par des siècles d'évolutions socio-économiques. Un ancêtre misérable que l'avarice pousse au vice, un père marqué par son éducation à l'occidentale, ayant tutoyé les bancs de l'université américaine Hon Kiang ... Des mondes que tout éloigne.
Ching Lie expose à travers son récit une triste réalité, l'infortune d'être née fille.
Une sentence qui bien souvent s'illustre par l'emprunter de deux voies peu reluisantes : la mort ou la prostitution. Parallèlement, elle dresse un sombre portrait de sa ville natale, Shanghaï, dite Cité du Banc de Vase, capitale de la corruption et du proxénétisme.
Un véritable Chicago de l'Orient, une ville cosmopolite scindée en deux, où tentent de cohabiter étrangers et chinois traditionnalistes. Shanghaï est ici synonyme de décadence, pilier central du trafic d'opium, détenteur absolu, une cité où le kidnapping même était une institution.

Dans son oeuvre, l'auteur, avec un style simple et plaisant, ne s'embarrasse pas de retours inutiles afin de faire comprendre le sens et l'essence de ses mots, et aborde avec minutie différents sujets. Tantôt elle évoquera les pratiques médicinales particulières, des remèdes ancestraux imparables, comme le jus de pastèque par exemple, pour une peau douce et sans furoncles ; tantôt, avec une plume plus crue et cinglante, elle s'attardera sur la guerre sino-japonaise (le Dragon Vert) jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Mao Tsé-toung, qui abrogera d'honteuses coutumes comme les mariages forcés, et qui déclenchera une guerre ouverte aux proxénètes.
Une page d'histoire passionnante. Nous sommes en pleine révolution.

J'ai particulièrement apprécié ce mélange subtil entre la forme biographique d'une jeune femme (fille), jalousée, enviée, déchirée et d'un coup propulsée par son don musical et ce documentaire sur la Chine, son folklore et son patrimoine culturel, la signification des caractères (référence au difficile exercice de la calligraphie) et de l'ordre dans lequel ils sont agencés, les idéaux politiques. le dessein d'une Chine bouleversée par l'étranger, marquée par son propre passé, cette rivalité entre bru et belle-mère presque innommable, cette culture du fils aîné.

Pour toutes ces raisons, qu'elles soient d'ordre de la curiosité intellectuelle ou émotionnelle, je vous en conseille vivement la lecture. On s'attache très rapidement à Lie, cette petite doucereuse, à son sort tragique, et parfois si beau. Un réalisme palpable bien qu'un destin tout à fait original.


Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
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Un roman bouleversant.

On y découvre un univers qui nous est inconnu, et magnifiquement peint par une écriture qui n'est pas sans nous rappeler celle des auteurs comme Jane Austen par des descriptions qui peuvent paraitre à certain un peu longues mais qui participe à la beauté de ce livre

On y apprend beaucoup et tout en douceur sur Chine et la condition de la femme dans ce pays au milieu du XXème. Mais également sur les grands bouleversement culturels et politiques qu'elle a connus à l'époque.

Et l'histoire de "l'héroïne" est d'autant plus touchant qu'elle est vraie. Et que on peut considérer celle-ci comme chanceuse, ce qui ne peut que nous remplir d'effrois pour celles qui justement ont eu moins de chance.

Une excellente lecture.
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Le Palanquin des larmes est l'histoire de Chow Ching Lie, mariée contre sa volonté à l'âge de treize ans à un homme issu d'une riche famille de Shanghai. Si, dans un premier temps, Chow Ching Lie se révolte face à l'idée d'épouser un homme qu'elle ne connait pas et pour lequel elle n'a pas d'inclination, elle finit par se résoudre à accepter les fiançailles à la condition qu'elle puisse poursuivre ses études et, en particulier, son apprentissage du piano. Malheureusement, ce n'est pas trois ans plus tard, mais seulement quelques mois après que son mariage a lieu.
C'est ainsi que Chow Ching Lie devient la mère d'un petit garçon à l'âge de quatorze ans.

Le récit autobiographique s'enrichit de la chronique historique et politique de la Chine. La narratrice narre les événements qui ont bouleversé le pays et montre comment ils ont marqués sa vie et celle de sa famille.

J'ai été touchée par ce récit fait avec simplicité et qui retranscrit très bien les émotions de la narratrice. En lisant ce texte, on ressent l'innocence de la jeune fille et les souffrances que sa situation génère. Malgré tout, j'ai eu le sentiment que la narratrice avait accepté les événements qu'elle a vécus.
J'ai aussi aimé découvrir les rites, les coutumes et les croyances des chinois en même temps que nous découvrons la place de la femme au sein de cette société : sa soumission, les mariages forcés où la jeune fille est vendue à une belle-famille dont elle devient la servante, ...

Le Palanquin des larmes est à la fois un récit très touchant et le témoignage d'un tournant dans l'Histoire chinoise.
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L'histoire du destin de Chiw Ching Lie qui fut mariée à treize ans à un inconnu très riche et maman à quatorze ans.

Ce livre nous raconte aussi l'histoire de la Chine traditionnelle et l'arrivée de Mao.

À cette époque on vendait sa fille comme on vend une chèvre. La condition de la femme était épouvantable, elles n'avaient aucun droit que des devoirs.
C'est une époque où la femme était brûlée vive dans les campagnes en cas d'adultère et dans l'indifférence.

J'ai dévoré ce livre passionnant et j'ai appris beaucoup sur la culture, les traditions et les coutumes qui certaines sont insoutenables. Comme ce père qui fait enterré vivante sa fille car celle-ci refuse le prétendant qu'il lui a choisi.
J'ai aimé retrouver certaines villes comme Shanghai ou Pékin d'une époque ancienne.

C'est un livre passionnant, magnifique et bouleversant que je ne peux que recommander.

Il nous est raconté simplement.
On pleure et on tremble avec cette petite fille innocente qui va grandir et rester digne.

Un livre devenu un classique de la littérature un pur chef-d'oeuvre !

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Sur la couverture de l'édition datant de 1989, une petite fille regarde au loin, à l'intérieur d'une automobile, vêtue d'un costume traditionnel. Quelle autobiographie déchirante de désarroi. En lisant cet ouvrage, j'ai eu l'impression que la narratrice n'était pas la femme, mais l'enfant, tant les souvenirs qu'elle nous rapporte se caractérisent par une précision d'orfèvre. le palanquin des larmes, c'est le récit d'une jeunesse sacrifiée au profit de la réussite et de la reconnaissance sociales. Chow Ching Lie fut mariée à Liu Yu Wang cinq mois avant que ne soit promulguée la loi sur le mariage de Mao Tsé-Toung, en mai 1950. Cette loi proclamait "l'égalité absolue des droits de l'homme et de la femme". Désormais, les Chinoises pouvaient se soustraire à un mariage arrangé. Chow Ching Lie est donc témoin d'une période charnière qui voit s' amenuiser les vestiges de la Chine féodale. Son récit est une mine d'or qui nous en apprend énormément sur la progression du communisme en Chine: l'auteur remonte jusqu'à 1911 (et bien avant si mes souvenirs sont bons), l'année qui vit la fin de la dynastie mandchoue des Tsing, au profit de la proclamation de la République, et de l'arrivée au pouvoir de Sun Yat-sen, un révolutionnaire qui se hissa à la fonction de président. Dès lors, les événements s' enchaînent: nous découvrons les débuts du Kouo-min-tang, le parti du peuple, ainsi que son déclin en 1925, à la mort de Sun Yat-sen. le militaire Tchang Kaï-Tchek lui succéda, mais renia sans vergogne les principes de Sun Yat-sen. J'ai été captivé par cet ouvrage. Rares sont les témoignages aussi déchirants que celui-ci. Il n'est pas exclusivement question d'Histoire. Nous suivons le cheminement de cette fillette au sein de sa belle-famille, auprès d'un époux qui lui témoigne maladroitement son affection, et d'une belle-mère (ou plutôt... d'une marâtre) d'abord bienveillante, puis subitement capricieuse, intrusive et tyrannique. La profusion de détails mirifiques est tout à fait saisissante; on jurerait que la narratrice revit ce qu'elle vécut en nous le racontant. C'est une lecture si vivante que j'ai eu l'impression de voir de mes propres yeux la rencontre au Pavillon vert des deux futurs époux. Seule la musique et le piano apportent à Chow Ching Lie le réconfort dont elle a grand besoin. L'adolescente fait d'ailleurs de remarquables progrès qui lui permettent d'intégrer le conservatoire, et de s' affranchir du joug de sa belle-famille. L'art est un refuge pour l'auteur, sur lequel personne d'autre qu'elle a la moindre emprise. Un livre rédiģé dans un style épuré, sobre, néanmoins somptueux.
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