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En résumé : Contemporain. Dans la Chine des années 50, Chow Ching Lie vit une période charnière pour son pays en pleine mutation mais aussi pour sa vie de femme. le fameux “bond en avant” qui, s'il avait pu avoir lieu ne serait-ce que quelques années plus tôt lui aurait évité bien des souffrances.

En détail :

Ce récit est celui d'une histoire vraie, celle de Chow Ching Lie, recueillie par Georges Walter. Son histoire est une illustration frappante de l'évolution de la Chine suite à l'arrivée au pouvoir de Mao Tsé-Toung. Née dans une Chine médiévale, empreinte de croyances et de superstitions, dans laquelle les femmes sont plus une marchandise qu'un être humain, son enfance est à peine croyable. Élevée dans une famille pourtant aimante, elle va se retrouver mariée tout naturellement de force à l'héritier d'une riche famille. Pour ses parents il s'agit de lui ménager une vie douce, mais que dire de cette nuit de noce à 13 ans alors qu'elle n'est pas encore formée et complètement ignorante de la chose ?

De nombreuses traditions sont ainsi passées au crible par l'autrice, avec le recul de sa vie désormais éclairée par l'expérience. Elle raconte les meurtres des petites filles, qui seraient élevées à perte car destinées à servir dans leur belle-famille. L'asservissement des jeunes mariées à leur belle-mère qui les traitent comme des esclaves. Les moindres aspects de la vie sont guidés par les horoscopes, les signes et les croyances.

De nombreuses explications sont également fournies sur le changement de régime, avec l'avènement du communisme et la chasse aux propriétaires et autres capitalistes. Son mari étant issu d'une des plus riches familles de Shanghaï, elle va aussi assister au redressement mis en oeuvre par les cadres du parti. Si ce nouveau régime aura ses propres dérives, il aura néanmoins le mérite d'interdire le mariage forcé.

C'est encore écolière que la narratrice démarrera sa vie d'épouse. Talentueuse pianiste, elle y trouve un moyen d'émancipation et d'autonomie financière.

De la même autrice : Concerto du fleuve Jaune
Dans le même genre : Pivoine, de Pearl Buck
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Bouleversant.

Un roman autobiographique très poignant où nous apprenons sur la culture et l'histoire de Chine dans sa transition entre la vieille Chine ancestrale avec tous ses rites, ses croyances, supersititions vers la nouvelle Chine penchée vers le capitalisme et la mondialisation, influencée par la culture occidentale.
Nous suivons cette évolution à travers la vie d'une jeune femme du milieu du XXe siècle en Chine : femme d'une beauté hors du commun, méritante, pleine de talents, qui eut une vie pleine de souffrance, subit ce que tant de femmes chinoises subissaient sans qu'on ne lève le petit doigt : la souffrance ? rien de plus normal, presque un devoir.

J'ai été, contrairement à beaucoup de livres de cette même veine, pour une fois très éprise par le style littéraire, par les mots de Ching Lie. Je me suis sentie liée à elle, j'ai ressenti ses émotions, ses frustrations. Je me suis rebellée moi aussi contre ce système si injuste, cruel à mes yeux d'Occidentale du XXIe siècle !

Un peu comme dans Princesse Bari de Hwang Sok-yong, une histoire n'est pas assez pour narrer toute une vie : que d'événements, que de péripéties, que d'émotions ! Pas le choix, vous devrez lire pour vous rendre compte par vous même de toute la richesse de la vie de l'auteure dont je suis très admirative.

Cerise sur le gateau : Ching Lie était une grande pianiste ! Je suis heureuse qu'elle ait pu trouver enfin son épanouissement et vivre de sa passion pianistique à Paris.

Je lirai d'autres de ses livres qui relatent, complètent cette vie riche, avec grand plaisir !
Une très belle découverte, qui m'a permis d'en apprendre bien plus sur la Chine.
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Un récit dur et émouvant, intéressant sur le contexte historique. Chow Ching Lie est étonnante et pleine de force, une femme incroyable et résiliente.
Histoire de la Chine sous Sun Yat-sen et celle de Mao Tsé-toung vue par les yeux d'une jeune fille puis d'une jeune femme, une Chine que Chow Ching Lie quittera suite au décès de son mari.
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« le palanquin des larmes » offre une perspective riche sur la vie des Chinois avant et pendant la prise du pouvoir par Mao tse toun, explorant les rites de l'époque, les impacts du communisme et la vie des bourgeoisies qui ont souvent été contraintes de fuir. L'approche du roman offre une vision complète de l'histoire et de ses implications, tout en dévoilant des aspects souvent méconnus de la vie quotidienne.
La narration semble être à la fois informative et émotionnelle, offrant des détails précis sur les expériences de Chow Ching Lie, notamment son parcours de femme chinoise à une époque où les rôles traditionnels étaient en train de changer. Les défis auxquels elle est confrontée, sa résilience face à la pauvreté et sa détermination à élever ses enfants ajoutent une profondeur humaine à l'histoire.
J'ai été captivé par ce récit autobiographique.
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J'ai adoré lire ce livre et me plonger dans des coutumes et des façons de penser différentes de la culture occidentale actuelle. J'ai aimé lire tout ce qui lui arrivait et découvrir un peu plus la manière dont les chinois ont vécu le changement de regime. Ce j'ai trouvé de plus beau dans cette autobiographie c'est l'amour entre Chow Ching Lie et son père.
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Voilà un livre que j'avais adoré adolescente, et que je viens de partager avec ma fille. Avec mes yeux d'adulte, je suis un peu déçue par cette relecture loin d'être à la hauteur de mes souvenirs.

De son enfance à sa vie de pianiste en Europe, Chow Ching Lie a vécu de profonds bouleversements, à l'unisson de son pays.

Car à travers son histoire, son témoignage de femme obligée à un mariage forcé dans sa jeune adolescence, subissant les affres de sa belle-famille et le joug des traditions, ce sont quelques décennies cruciales de l'histoire de Chine que nous sommes invités à traverser. de Tchang Kai Tchek à la République Populaire de Chine, en passant par la Seconde Guerre Mondiale, les débuts de Mao et la chasse aux capitalistes.
C'est tout l'intérêt de cette biographie, qui nous immerge dans l'histoire, la grande, de cet immense pays.
Pour ce qui est de l'histoire personnelle de Ching Lie, elle connaît malheureusement quelques longueurs et le style ampoulé est un peu lourd à lire.
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Ce livre est une autobiographie. C'est le recueil de la vie de Chow Ching Lie avant qu'elle devienne une grande pianiste qui exerce à Paris.
Dans une Chine qui subit de profonds et difficiles changements, Chow Ching Lie qui vit à Shanghaï a une vie plutôt épargné par un bon niveau de vie et des parents protecteurs. Je préfère vous laisser découvrir sa vie qui commence vraiment depuis très jeune et qui se termine vers 26 ans (le récit, pas sa vie).

J'ai beaucoup aimé cette autobiographie, notamment parce qu'elle s'ancre dans la chine des années 40 et plus mais aussi parce que je trouve le travail impressionnant. Chow Ching Lie est capable de nous raconter beaucoup de détails, elle fait un travail de mémoire profond. Il ne faut pas s'attendre quelques choses de fou, le récit est très descriptif mais passionnant.
C'est une belle découverte de la culture chinoise.
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Le Palanquin des Larmes, l'autobiographie de Ching-Lie Chow, offre une plongée profonde dans l'histoire et l'émotion d'une femme chinoise à travers le tumulte du XXe siècle. Raconté à la première personne, le récit commence avec une première moitié où l'auteure nous livre ses émotions avec une intensité qui vous fait passer par le rire, les larmes, et ressentir tout ce qu'elle a traversé.

L'auteure nous guide à travers les épreuves et les triomphes de sa vie, depuis son enfance en Chine jusqu'à son mariage forcé et au-delà. La narration à la première personne permet au lecteur de s'immerger profondément dans les sentiments du personnage principal et de partager son parcours émotionnel. de la découverte de la vie quotidienne à la réalité crue du mariage arrangé/forcé, on ressent, on vibre. Cette partie est tellement riche qu'elle garde la puissance du roman.

Lorsque je suis passée à la deuxième moitié du livre, après le mariage forcé, semble souffrir d'un certain essoufflement en rapport à cette première partie. Les années qui suivent sont moins détaillées, et l'adaptation du personnage principal à sa nouvelle situation semble étant différente, parfois plus aisée, cela crée un contraste avec la première partie du récit. Les événements sont moins étoffés, ce qui laisse avec une impression plus lente dans la narration. On perd en rythme, mais cela est dû à ce qu'on se prend de plein fouet et sans voile lors de la première partie.

En dépit de cette transition abrupte, Ching-Lie Chow mérite des éloges pour sa capacité à partager ses expériences de vie avec une telle honnêteté et émotion. Il n'est pas facile de parler de soi, de ses difficultés, de ses traumatismes, car la ligne est parfois très vite franchie avec une forme de pathos. Ici, son écriture est poignante et riche en détails, ce qui ajoute une couche d'authenticité à l'histoire, mais au précise et parfois distante, un peu comme observatrice des faits. J'ai apprécié cette particularité dans le ressenti. Les passages mystiques, bien que pouvant dérouter certains, montrent une ouverture d'esprit de la part de l'auteure, ce qui rend son récit encore plus authentique.

En bref : le Palanquin des Larmes est une autobiographie qui offre un voyage émotionnel grâce à une narration à la première personne. Bien que la deuxième moitié du livre puisse paraître moins élaborée, l'ensemble est une exploration sincère de l'expérience de l'auteure à travers l'histoire chinoise du XXe siècle. Des émotions et de la lucidité.

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Le palanquin des larmes est un roman asiatique dépeignant l'histoire de Chow Ching Lie, une petite fille née à Shanghai dans les années cinquante. Élevée dans le respect des traditions chinoises, Julie (surnommée Lie) grandit dans un foyer aimant. Sa vie change drastiquement à treize ans, lorsqu'elle est mariée contre son gré à Liu, héritier d'une immense fortune de Shanghai. Ce mariage choquant et dense est au coeur du récit, illustrant les coutumes ancestrales chinoises.
La vie de Julie devient douloureuse; elle doit quitter sa famille bien-aimée, apprendre à être une épouse encore enfant et subir les brimades de sa belle-mère jalouse qui désire ardemment un petit-fils. Parallèlement, le roman présente la montée du communisme en Chine avec l'ascension de Mao Tsé Toung et l'abolition du régime féodal.

Le livre offre une immersion fascinante dans la culture chinoise avec ses coutumes minutieusement décrites et les défis oppressants auxquels font face les femmes chinoises. L'autrice ne prend pas position sur ces changements politiques mais note que certaines coutumes étaient cruelles pour les femmes.

L'atmosphère bouddhiste apaisante contraste avec ces descriptions difficiles. de nombreuses maximes inspirantes sont partagées tout au long du récit.

En somme, ce livre offre une plongée informative dans l'histoire chinoise des années cinquante. Malgré quelques longueurs vers la fin, l'histoire reste passionnante.

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C'est en 1936 que naît Chow Chin Lie, dans une Chine encore dirigée par Tchang kai-chek, chef du Kuo-min-tang. D'une famille de la petite bourgeoisie, elle est choyée par son père, un universitaire qui doit délaisser l'enseignement pour devenir agent de change, par son grand frère Chow Chin Son et par sa mère, même si cette dernière s'avére sévère avec la petite fille et sa soeur plus jeune d'un an. C'est une enfance heureuse, une scolarité dans une école britannique, la famille habitant dans la concession francaise de Shangaï et la découverte du piano, un instrument dans lequel elle excelle rapidement. Cette enfance heureuse va brutalement prendre fin quand une grande famille de Shangaï souhaite que le fils aîné épouse la jeune Chow Chin Lie, quatorze ans et contre sa volonté, après une période de fiançailles de trois ans. Mais les événements vont précipiter ce mariage. Grâce à son intelligence et son éducation dans le respect des traditions séculaires, la jeune fille va traverser la transformation politique de la Chine, après la domination japonaise, la chute du nationalisme de Tchang Kaï-Chek et la prise de pouvoir par Mao Tsé-Toung qui va transformer la Chine pour en faire un pays moderne dirigé par une main de fer.

Le palanquin des larmes est le récit du destin d'une jeune chinoise Chow Chin Lie qui deviendra Julie, qui va traverser l'évolution de la société chinoise entre 1936, date de sa naissance aux années 70, quand elle aura une carrière de pianiste en France notamment. C'est également la connaissance des traditions souvent écrasantes qui pèsent sur les femmes. de mariage arrangé, à 14 ans, encore petite fille, où elle doit subir pendant trois jours des brimades - boire de l'alcool sous peine de vexer les invités, changer plusieurs fois de tenues et tolérer les insultes proférées traditionnellement car il ne faut pas faire honte à la famille, à la soumission des femmes à leur belle-mère et leur belle famille qui peuvent les maltraiter pour effectuer toutes les tâches ménagères. Mais le récit est surtout celui de la traversée de la Chine qui passe d'un pays quasi médiéval à un pays qui va supprimer certaines pratiques ancestrales pour régenter la société de façon certe plus égalitaire mais surtout autoritaire.
Un récit recueilli par Georges Walter, édifiant et qui permet de mieux comprendre l'évolution politique et sociale de la Chine.
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