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Critique de evergreen13


Cold case

L'affaire est entendue : Amyas Crane a été tué par sa femme, il y a maintenant seize ans de cela… Une triste histoire, lui, un artiste peintre génial, encensé par la critique et dont les toiles commençaient à bien se vendre, mais aussi un homme incapable de résister à la gente féminine… Elle, Caroline, une « grande dame » qui tolérait ses incartades jusqu'au jour où… Où Amyas a tiré un peu trop sur la corde et amené dans leur grande propriété la très belle Elsa Green dont il peignait le portrait et dont il était éperdument amoureux… Amyas était sur le point de quitter Caroline pour épouser Elsa : Caroline jalouse n'a pu en supporter davantage et a empoisonné Amyas, un peu de cigüe dans sa bière, et le tour était joué. Echappant de peu à la peine capitale, elle s'est laissée mourir de désespoir à peine un an plus tard. Oui, une bien triste histoire, surtout pour leur fillette, Carla. Carla a maintenant vingt-et-un ans, elle entre en possession de son héritage et dans le même temps, apprend son histoire familiale. Or, Carla est persuadée que sa mère n'est pas coupable du meurtre de son père, d'ailleurs, peu avant sa mort, elle lui a laissé une lettre où elle clamait son innocence. Mais pourquoi s'était-elle laissée condamnée sans se défendre ? Carla veut des réponses, et qui de mieux que le meilleur détective du monde pour les lui apporter ?
Voici une enquête atypique pour Hercule Poirot, un « cold case », où il lui faudra remonter le temps pour connaître la vérité sur le meurtre d'Amyas Crane. Car si ce n'est pas Caroline qui a tué son mari, qui a bien pu le faire ? Ils sont cinq, cinq suspects, comme les cinq petits cochons de la comptine :
« Premier petit cochon est allé au marché,
Deuxième petit cochon n'est pas sorti de chez lui,
Troisième petit cochon a mangé tout le pâté,
Quatrième petit cochon n'a rien eu pour lui,
Cinquième petit cochon a pleuré groui, groui, groui… »
Ce livre est vraiment très bien construit, les petites cellules grises d'Hercule Poirot (« Un énergumène impossible, habillé comme ça n'est pas permis, chaussé de bottines à boutons et affublé d'une invraisemblable moustache en croc ! ») fonctionnent à plein régime pour parvenir au dénouement.
A côté de l'enquête policière Agatha Christie s'est attachée a décrire avec beaucoup de justesse (je trouve) l'univers d'un artiste peintre, son égocentrisme mettant le processus de sa création au dessus de tout ce (et de tous ceux) qui l'entoure.
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