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Critique de Meps


Meps
09 novembre 2023
Il y a parfois des livres avec lesquels on a une histoire particulière, contrariée. Même quand ils sont des références... Peut-être surtout quand ils sont des références.

2001 : l'Odyssée de l'espace avait tous les atouts pour me plaire. Déjà le sujet: l'espace... moi qui ai souvent rêvé tout petit de devenir spationaute... puis qui a abandonné quand il a compris que partir à la conquête du grand vide nécessitait apparemment de sérieuses connaissances en mathématiques. J'ai presque hésité à poser ma candidature quand j'ai entendu parler il y a 10 ans qu'on cherchait des recrues pour un projet de départ vers Mars, un départ sans retour. J'ai depuis construit ma petite famille et cela restera un doux rêve inachevé. Cet amour de l'espace est forcément aussi dû à mon père qui était féru du sujet, avait de nombreux livres scientifiques sur le sujet... et quelques livres de fiction... dont.... et non pas 2001, l'odyssée de l'espace... mais 3001, l'odyssée finale, du même auteur... J'ai forcément décidé de le lire, n'en garde pas un souvenir grandiose, l'impression de ne pas toujours avoir toutes les clés... Forcément... quatrième tome d'une tétralogie.

Vous me direz que j'aurais pu voir le film. Un grand réalisateur, Kubrick... Avant de commencer ma lecture j'avais des souvenirs de quelques images volés, quand j'étais enfant... mais qui se sont avérés correspondre à Rencontre du troisième type, au vu de ce que je croyais être le scénario, alors qu'il était tout autre...

Bon, et ce livre, alors, cette rencontre qui se fait finalement, après tant de malentendus... Et bien, je vais vous l'avouer... on s'aime, tous les deux. Parce qu'il a tout pour être un des livres essentiels de la science fiction. Ce que j'adore dans la SF, c'est qu'elle est le genre littéraire le mieux placé pour apporter ses réponses à des questions existentielles: d'où venons nous ? Qui sommes- nous ? Où allons-nous ? Sommes-nous seuls dans l'univers ? Toutes ces questions sont abordées dans ce roman... et de façon brillante ! L'essentiel du roman est le récit d'une mission d'exploration spatiale, de celles dont j'aurais tellement rêvé faire partie. Mais cette partie est précédée d'abord d'un prologue, qui apporte des hypothèses originales dans la question de nos origines... et ensuite d'une première petite partie qui aborde l'hypothèse d'une présence extra-terrestre dans l'univers.... le tout fusionne vers la fin, comme une expérience scientifique puissante et novatrice...

La science-fiction a parmi ses règles fondamentales la vraisemblance scientifique. C'est parfois cela qui rebute certains car elle regorge souvent d'explications logiques pour démontrer que le récit est possible (vous vous souvenez des longues démonstrations dans certains romans de Jules Verne ? C'est ce qui fait d'eux les prémices de la science-fiction moderne). Cette nécessaire vraisemblance éloigne souvent la SF de la poésie, lui enlève la plupart du temps la possibilité d'un style trop imaginatif. C'est le cas ici, pas de grandes envolées lyriques... mais la construction que j'évoquais auparavant est là pour apporter toute l'émotion, toute la grandeur du livre.

J'ai souvent lu que Clarke faisait partie des auteurs fondateurs de la SF au même titre qu'un Asimov. Grand admirateur des cycles de Fondation et des Robots, j'avais du mal à mettre Clarke au même niveau... n'ayant lu que 3001 l'odyssée finale. Après cette lecture, je sens qu'une belle histoire d'amour est née entre cet auteur et moi, après des années d'incompréhension... C'est pas mignon ?
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