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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je commence par remercier Masse critique privilégiée et les éditions Gallimard pour m'avoir permis de lire "Et toi, tu as eu aussi une famille?" de Bill Clegg, en avant-première, sa sortie étant prévue aujourd'hui 18 août. avec la demande express de Babelio de ne pas publier de commentaire avant cette date.
Chaque chapitre est un morceau de vie d'une série de personnages ayant tous un lien familial par le sang ou par alliance. Silas, June, Edith, Lydia, Rick, Rebecca, George, Dale, Kelly, Lolly, Cissy. Il y a Luke aussi, pas le moins important, mais le seul qui ne figure pas dans la liste des prénoms en tête des chapitres. Un drame s'est joué qui atteint chaque famille d'une manière plus ou moins forte. Ce livre met en exergue les relations entre les membres de ces familles, les tensions, les incompréhensions, les non-dits et l'insurmontable épreuve qu'ils doivent affronter .
J'ai bien aimé, l'écriture est souple, agréable.
J'ai moins aimé cette façon de faire parler plusieurs personnages séparément, j'ai mis du temps avant de m'y retrouver, avant de comprendre qui était qui dans l'histoire. Bill Clegg est un auteur américain, ce livre est le 3ème qu'il a écrit, il est aussi agent littéraire.
Je n'ai pas lu ses autres livres, je lui souhaite beaucoup succès.
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En une seule nuit, le monde de June s'écroule. La veille du mariage de sa fille Lolly, un incendie a ravagé la maison. Lolly, son futur époux Will, Adam l'ex-mari de June (et père de Lolly), Luke le petit ami de June ont trouvé la mort. A bord de sa voiture, June part de la petite ville du Connecticut. Elle roule sans but précis, sans savoir où elle ira.

Dans ce roman choral qui tutoie les sommets du genre, différents personnages qui dont du subir de près ou de loin les effets de cette tragédie vont chacun va s'exprimer sur cette incendie : levoisin adolescent, Lydia la mère de Luke, la propriétaire de l'hôtel où June va trouver refuge, un commerçant ayant participé aux préparatifs du mariage, les parents de Will mais aussi bien évidemment la personne la plus concernée, June l'unique survivante de la tragédie.

L'auteur nous fait entendre la voix de ces laissés pour compte de l'Amérique avec un roman ambitieux, et par sa narration et par les thèmes abordés.

"Et toi as eu une famille ?" brosse en effet de manière intelligente la thématique de résilience, en nous interrogeant sur ces nombreux liens qui forment entre des personnes l'entité d'une famille, et sur la faculté que possèdent les humains à se sortir d'épreuves terribles et à la possibilité de retrouver une famille autre que celle du sang...

Avec une économie de style et de phrases, Clegg parvient à tresser des personnages plein de failles de secrets, et de questionnements sur leurs avenir.

Résultat : incontestablement, de la belle ouvrage comme on dit, à qui il manque tout de même certainement, et si on veut être pointilleux, un peu de souffle et d'émotion à un récit qui n'échappe pas toujours au déjà lu et au calibrage..


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La construction narrative d'Et toi, tu as eu une famille ? amène à s'interroger. Son intérêt et ses limites sont en effet contenus dans son architecture complexe, son aspect choral et son absence de dialogues. Chaque chapitre du roman s'intéresse à un personnage différent (certains reviennent à plusieurs reprises) ayant un rapport particulier avec l'événement dominant du livre, l'incendie dans lequel 4 personnes ont trouvé la mort, ou encore l'après-drame. le récit procède par cercles concentriques et l'honnêteté oblige à dire que les différents passages sont inégaux, certains purement anecdotiques et digressifs par rapport au thème central et d'autres plus intenses, touchant directement au travail de deuil. Il arrive même assez fréquemment que l'on sente perdu au fil des scènes de cet entrelacs de destins enchevêtrées. Si l'on se demande parfois si faire moins compliqué n'aurait pas été plus simple (sic) et efficace, il faut reconnaître à Bill Clegg un style délié et un vrai talent pour décrire l'Amérique de gens "sans importance", de ceux qui ne font jamais l'actualité des journaux hormis quand ils apparaissent dans la rubrique des faits divers. C'est aussi l'art de l'écrivain que de rendre des vies banales hautement romanesques.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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J'ai refermé ce livre avec un sentiment ambigu : celui d'une histoire attachante et profonde mal servie par une construction inutilement compliquée.

Sans être originale, la trame de Et toi, tu as eu une famille ? est en effet particulièrement bien travaillée : après un drame qui a vu quatre membres d'une même famille périr dans un incendie la veille du mariage de deux d'entre eux, les survivants cherchent à comprendre et, pour certains, à se reconstruire. Ce qui n'est pas simple car les blessures sont parfois plus anciennes et plus profondes.

Tout en remontant le fil du drame pour en livrer les causes à la fin, Bill Clegg explore les thèmes de la repentance, de la bienveillance, du pardon, des relations familiales simples que l'on complique, ou compliquées alors qu'elles pourraient être si simples.

Mais il le fait dans une construction qui - selon moi - nuit au roman. Chaque chapitre est un bout de l'histoire relatée par un des personnages, souvent longuement, et sans quasiment de dialogue. Mais les personnages et les relations qui les unissent sont si nombreux que l'on finit vite par se perdre, perdant également au passage de l'intérêt pour la lecture.

Clegg distille par petites touches des éléments de son récit qui, à partir de la deuxième moitié, commencent à se relier les uns avec les autres et à faire sens, mais c'était déjà trop tard pour ma part, trop déconcerté par la complexité narrative de l'ensemble.

Dommage, car les portraits et études de caractères des protagonistes sont poussés et particulièrement réussis, avec une mention spéciale pour June, Lydia ou l'exceptionnelle Cissy.
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Le roman s'ouvre sur un drame. le matin du mariage de la fille de June Reid, un incendie ravage sa maison. Elle est la seule rescapée mais elle vient de perdre sa fille, Lolly, son futur gendre, son ex-mari Adam et son petit-ami Luke. Comment se remettre d'un tel drame ? Pour June, la solution est dans la fuite. Elle prend la route et quitte le Connecticut. Au fil de son voyage, c'est l'histoire de sa famille qui se recompose : les liens perdus, ceux que l'on a cherché à reconstruire, les liens naissants.
Bill Clegg ne s'attarde pas sur la tragédie de l'incendie mais, comme le laisse suggérer le titre, s'interroge sur la famille. Il donne la parole à de nombreux narrateurs, proches des victimes, parents, amis, employés,… Grâce à ce procédé et à une construction non linéaire du récit, le lecteur lève peu à peu le voile sur l'intrigue et sur les liens qui unissent chacun des personnages.
L'incendie finit par devenir presque un simple prétexte pour décrire une galerie de personnages que l'auteur parvient en peu de lignes à rendre incroyablement attachants et crédibles. C'est parce qu'il semble éprouver une réelle empathie à leur égard. On retrouve ici toute la sensibilité de l'auteur, déjà révélé par son précent livre, autobiographique cette fois, Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme. La finesse de son écriture, son lyrisme mais aussi son talent pour décrire les pires drames sans tomber dans le larmoyant transparaissaient déjà.
Les personnages de June, de Lydia (la mère de Luke, le petit-ami de June, décédé dans l'incendie) mais aussi celui de Rebecca sont saisissants de réalisme et de profondeur. L'auteur sait choisir les anecdotes qui en diront le plus long sur ses personnages sans avoir à s'éterniser sur de longues descriptions assommantes. En très peu de mots, tout est dit. En peu de lignes, les personnages se dessinent avec leurs doutes, leurs failles, leur passé et leur questionnement sur l'avenir. Bill Clegg fait rejaillir ici d'anciens démons puisque les allusions à la drogue sont nombreuses. Lui qui a touché le fond sait à quel point les erreurs de parcours influencent les choix d'aujourd'hui.
Le style de l'auteur déjà remarquable dans Portrait d'un fumeur de crack en jeune homme se précise ici dans ce texte de fiction. Si Bill Clegg invente une intrigue éloignée de tout fait réel, il semble évident qu'il met encore beaucoup de lui dans son écriture. C'est certainement ce qui donne autant de force à ce roman, dans lequel l'intrigue se dilue un peu face aux portraits de personnages et aux chapitres aux allures de nouvelles. Comment et pourquoi s'est déclenché l'incendie, après tout peu importe. Les faits sont là, il faut se relever et avancer. Pour cela, il faut apprendre à pardonner, aux autres et à soi-même. Il faut réaliser l'importance de la famille. La vraie, celle qui s'impose par les liens du sang et du mariage, mais aussi celle que l'on se crée et qui est tout aussi importante.
Je remercie Babelio et Gallimard de m'avoir permis de découvrir ce roman dans le cadre d'une Masse critique.

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Un incendie, des vies brisées, des non-dits, des blessures, des joies, des amours,... dans ce roman choral de Bill Clegg, les souvenirs s'entremêlent et nous dévoilent le passé des différents personnages qu'ils soient principaux ou secondaires dans l'accident qui a laissé June seule. L'auteur esquisse aussi ce qui peut-être sera leur avenir grâce à une foule de détails aussi inutiles que justement utilisés. A travers ce fait divers, il évoque aussi l'Amérique moyenne sans jugement.
Au début, j'ai été perturbée par le point de vue tantôt extérieur tantot intérieur en fonction des personnages, déjà assez nombreux. Mais globalement ce roman se lit facilement et se révèle plutôt bienveillant. Et, allez savoir pourquoi, je l'imagine bien porté à l'écran avec Meryl Streepou Julianne Moore...
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