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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Devenue orpheline à 16 ans, Fanny est emmenée à Londres par une « bienfaitrice » qui l'abandonne sitôt arrivée. La jeune fille est aussitôt repérée et recueillie par une maquerelle, qui entreprend aussitôt de mettre sa virginité à prix. Une amie délurée et quelques séances de voyeurisme suffiront pour l'instruire.

Fanny tombe amoureuse de son premier amant, amour par ailleurs réciproque. Mais le père de ce dernier l'éloigne du pays : Fanny n'a alors plus d'autres ressources que de se prostituer à nouveau.

L'auteur semble assez fasciné par la virginité, et comme Fanny ne peut la perdre qu'une fois, le calibre des messieurs ira grandissant, pour en donner l'illusion à chaque fois. de même, les autres femmes que la jeune fille rencontre ne manqueront pas de lui faire leur récit de leur première fois. le récit se fait parfois moraliste : condamnation de l'homosexualité (« En effet, sur un grand nombre de gens de cette espèce, ou du moins universellement soupçonnés de ce vice, qu'elle avait connus, à peine en pouvait-elle nommer un seul dont le caractère ne fût, sous tous les rapports, absolument vil et méprisable ») et même du « Vice » en général (« La tempérance élève les hommes au-dessus des passions, l'intempérance les y asservit ; l'une produit santé, vigueur, fécondité, gaieté, tous les biens de la vie ; l'autre n'enfante que maladies, débilité, stérilité, dégoût de soi-même, tous les maux qui peuvent affliger l'humaine nature. »), ce qui est quand même le comble dans un roman dit érotique !

L'écriture est assez réussie, ni vulgaire ni précieuse. Toutefois, on a l'impression que l'auteur n'a pas réussi à se dépêtrer de la moralité de son temps.
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Voilà un petit récit bien coquin d'une jeune fille innocente qui découvre les joies de la luxure. Fanny Hill, orpheline, se rend candidement à Londres chez une dame pour trouver du travail honnête en tant que domestique. Elle est plutôt repérée, à son insu, par une matrone qui entend vendre son pucellage à ces messieurs.
Roman léger et joyeux écrit en 1774, on ne peut que sourire en lisant toute la poésie qu'emploie l'auteur pour décrire l'indescriptible, la volupté de l'acte d'amour ô combien contraire à la morale d'alors et soumis à la sévère censure des autorités religieuses.

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[...]
Loin des mutilations, des profanations, du sang et des excréments chers au Marquis de Sade, Fanny Hill incarne des fantasmes masculins très - trop -sages – et par là-même, presque décevants:

---- le mythe du sauveur: pauvre Fanny! Orpheline à 16 ans, la voilà seule au monde. Elle n'a de cesse de tomber entre les griffes de mères maquerelles qui cherchent à abuser de sa faiblesse pour en tirer profit – soit dit en passant, inquiétante analyse de la psychologie et de la solidarité féminine.
Heureusement pour la jeune fille, des gentilshommes pleins de compassion se relayeront pour lui assurer une vie digne et confortable. Merci messieurs, car selon John Cleland, la gent féminine ne ferait pas long feu livrée à elle-même.
Rassurez-moi, les hommes ne croient pas vraiment qu'une femme tombe amoureuse parce qu'on lui offre gîte et couvert… si?
.
---- le culte de la virginité: le sexe, dans Fanny Hill, se résume à un dépucelage continu. Et puisque qu'on ne se fait déflorer qu'une fois, l'imagination de l'auteur a fait le reste et Fanny Hill semble retrouver sa virginité avec chacun de ses amants. Chaque nouvelle conquête étant bien mieux dotée que la précédente, la jeune héroïne revit plusieurs fois la scène initiatique qui fit d'elle une femme. Et ces hommes plein de fatuité de jouir de l'illusion d'être le premier - chacun son tour.
.
Pas de quoi grimper aux rideaux pour le lectorat féminin… Il y a fort à parier que les amateurs de littérature érotique trouveront ce roman un peu fade. Mais quelle écriture! On retrouve le style des classiques: des phrases élégantes, un vocabulaire choisi avec soin, un style imagé, des tournures châtiée.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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La langue précieuse du 18ème siècle sied elle à l'histoire d'une pure jeune fille qui chute dans le stupre et la lubricité ?

L'imparfait du subjectif y côtoie les parties de jambes en l'air.

John Cleland aurait peut écrire : "il me plairait que vous m'enculassiez !"

Et en plus, l'amour triomphe à la fin !
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