Granville et sa région

Une fois n'est pas coutume, je ne suis pour rien dans l'impression de lecture qui va suivre.
Elle est signée Michel Reulos et extraite du supplément au tome 20, fascicule 77, de la Revue de la Manche, paru en janvier 1978.
"Les quatre chapitres se succèdent accompagnés d'illustrations toujours intéressantes et typiques, reproduisant des cartes postales anciennes ou des photographies de meubles, de vitrines du musée de Granville.
Les remarques de l'auteur ne se limitent pas à Granville mais s'étendent notamment à Bréhal et Cérences, Saint-Martin et autres localités.
Le premier chapitre est intitulé "les vieux métiers" ; pour Granville il s'agit surtout des huîtres, de leur pêche et leur tri ; pour la région de Granville, nous voyons la fabrication du cidre, la couverture de chaume, le lavage du linge, etc.
Le second chapitre est consacré aux "costumes et coutumes folkloriques" : naturellement les coiffes y occupent une large place avec spécialement le capot de Granville ; des images de noce montrent des costumes variés ; certains costumes évoquent des coutumes : la pêche et spécialement la pêche aux lançons ; des images du kiosque à musique et de la terrasse du casino, de la plage et de ses cabines de bain constituent des témoignages remarquables des modes de l'époque du début du siècle.
Les militaires eux-mêmes fournissent des documents concernant la lessive sur les bords du Boscq et le bain au pied de la falaise.
Dans le troisième chapitre,"l'habitation, les intérieurs, le mobilier", sont montrées de belles images de mobilier qui témoignent de la richesse du musée de Granville ou résultent de l'amabilité de madame Louis Gallouin-Chauvet.
Enfin le quatrième chapitre concerne une activité plus particulière : "les transports publics et privés".
A côté des vues des charrois de la coupe du varec, des omnibus et voitures diverses, nous y voyons la photographie de documents notamment sur les chemins de fer de la Manche (le petit train) et un arrêté de police de 1897 donnant le tarif des places des voitures et des omnibus à Granville.
Naturellement la marine a sa place avec des voiliers pour la pêche à Terre-Neuve et les bateaux pour Jersey.
L'auteur termine en évoquant la cloche de Cérences "Charlotte", et son histoire, qui touche à tous les événements de l'histoire de cette localité.
Un petit lexique de termes locaux et régionaux complète le livre : nous notons seulement que Limonaire, Magondeaux et Taurine sont des noms propres appliqués les deux premiers à des appareils et le dernier à un site.
Monsieur Taurines était notaire - 7 rue Lecampion - depuis le 14 août 1869 et fit construire les villas de la Falaise situées un peu avant le jardin public.
Pendant assez longtemps ces villas furent les seules de la Falaise.
Quant au "rocher feignant" c'est un rocher assez proche du rivage de la haute ville au pied de l'escalier du nord devant une petite plage où l'on se baignait ; son rebord était surmonté d'une dalle de granit permettant de sauter dans l'eau.
Ce volume constitue un document précieux sur la vie à Granville et ses environs immédiats au début du siècle ; il met à la disposition de tous des renseignements que l'on trouve difficilement dans des écrits ; le texte met en valeur les documents".