Aujourd'hui, je n'étais pas heureuse sans savoir pourquoi. Demain, je le serai de nouveau sans savoir comment. Je rame, le bonheur est là.
J'ai repris ma carapace de silence, bouche cadenassée, clef brisée dont Florent à gardé le double suspendu à mon corps stoppé net.
Aujourd'hui, il me reste peu de mots et peu de souvenirs. J'écris notre histoire pour oublier que nous n'existons plus.
Aujourd'hui, je n'étais pas heureuse sans savoir pourquoi. Demain, je le serai de nouveau sans savoir comment. Je rame, le bonheur est là.
Il joue ma partition toute blanche et c'est lui chaque fois que j'écris, trois soupirs par seconde.
Il me semble alors que le savoir peut guérir. Que lire, écrire, traduire, c'est reformer le sein, étaler l'origine, aérer le fumier d'où sortiront les fleurs derrière chaque tort redressé.
Chaque sourire me soutient que la vie est bonne, qu'il ne faut pas toujours chercher à comprendre mais relever les cœurs tombés.
Maman plaisante En tristesse, je fais du quarante-deux, j'ai du mal à mettre les bottes, Vous êtes mon chausse-pied, mon plaisir avant la foudre. Nous sommes pris au piège, du sommet jusqu'au puits en passant par la case Se taire.
Chaque sourire me soutient que la vie est bonne, qu'il ne faut pas toujours chercher à comprendre mais relever les cœurs tombés. Quand la tristesse vient miauler dans mes jambes, je la prends sur mes genoux, j'appose mes mains guérisseuses et je t'offre mon dos rond. Aussi, quand tu pourras, sois fier de ce que nous n'avons pas reçu et qui nous sert d'épines.
Je suis d'une fièvre qui perce et dure, jamais ne se repose, ni de cerisaie ni de mains autour. Au cimetière, j'ai des larmes assises sur leur jour d'aimer [...]
Dans notre ferme, il n'y avait pas beaucoup d'air, nous manquions de terre profonde, mais nous avions des racines qui couraient sans déranger les pierres.