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Critique de garanemsa


Clément Catherine
La Senora
Donna Gracia Mendez Nassi (1510-1569)
Son nom chrétien était Béatriz de Luna et s'est appelée aussi Dona Mendès, Hannah Gracia Nasi ou La Senora (la dame)
Au départ je pensais m'installer et vivre une aventure de femme, du 16ème, quelqu'un qui pour son époque aurait été quelqu'un de particulier, mais surtout je pensais lire une histoire. En avançant dans ce livre, des questions se sont posées, mais c'est un roman ou c'est historique. Je suis donc allée me renseigner, non c'est historique. Comme j'aime les femmes qui marquent leur temps ou leur époque, fatalement je m'y suis attelée.
Qui est donc cette Senora
Je cite : une femme légendaire, dont le destin exceptionnel intrigue et fascine… plusieurs milliers de Marranos et d'autres juifs persécutés ne lui donnaient pas d'autre nom que « notre Ange »
Mais un petit résumé s'impose :
Je vous donnerais le 4ème de couverture ,
Pourchassée par l'Inquisition, expulsée successivement de Lisbonne, Anvers, Venise, Ferrare, le destin extraordinaire de la Senora s'achève en apothéose dans l'Empire ottoman. de son vrai nom Gracia Nasi, cette jeune et séduisante héritière d'une immense fortune, ennemie des Habsourg, des papes et de la république de Venise, incarne aujourd'hui encore la fierté et la douleur des Marranes, ces juifs contraints à l conversion, ces nouveaux chrétiens pour lesquels elle est devenue une figure de légende, et dont l'auteur restitue l'existence épique et romanesque
Au coeur de l'Occident déchiré par les haines religieuses et les conflits politiques, elle va organiser des réseaux destinés à la fuite des persécutés et des victimes de l'intolérance. Avant de payer chèrement la protection d'Istanbul, elle commandite la Bible de Ferrare, première bible en judéo-espagnol, magnifique emblème qui lui sera dédié et la fera entrer dans l'histoire
La Senora et son neveu sont les héros de cette fresque flamboyante où se mêlent péripéties amoureuses et querelles théologiques, initiation à la puissance politique et grands événements de l'époque. Roman vrai, mais aussi conte, épopée, La Senora est encore une prière, un chant d'amour, un mémorial
J'ai lu aussi et je cite : un étudiant du nom de Christopher Marlowe entendit un soir l'histoire de Gracia Nasi, il confondit Chypre et Malte et ne retint à son réveil qu'une livre de mémoire, une parcelle de vérité ; un mauvais négociant juif avait réussi, par ses ruses à tromper les princes européens…. Il en fit une pièce qu'il intitula « le Juif de Malte »
Plus tard William Shakespeare à son tour eut connaissance de cette pièce et transforma Josef Nasi, duc de Naxos en Shylock : le Marchand de Venise
Un excellent livre (pour ma part certes) une fameuse épopée, des vies incroyables, un rappel de l'histoire sous Charles Quint avant et après….
Je n'ai pas loupé une seule voyelle, je me voyais là, comme dans un film.
Pour bien comprendre qui sont les Marranes, qui elle est et ce qui la caractérise ainsi que le parcours chaotiques de ces Marranes si vous le désirez, allez voir le site : http://www.terredisrael.com

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