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Critique de PG35


La journaliste Christine Clerc nous livre un portrait d'un personnage étrange et inquiétant : Domenica Walter-Guillaume, surnommée « la diabolique de l'art », épouse du célèbre marchand de tableaux Paul Guillaume et collectionneuse elle-même. Aventurière, séductrice, ambitieuse et manipulatrice, elle se trouve par surcroît soupçonnée dans les décès suspects de ses deux maris et dans un complot familial sordide visant son fils adoptif.
Maîtresse de nombreux hommes et femmes, politiques, sportifs, artistes et écrivains – on cite notamment Albert Sarraut, Georges Carpentier, Mistinguett, Paul Poiret, van Dongen, Otto von Stülpnagel, Edgar Faure – elle est aujourd'hui connue grâce à la cession de sa collection de 148 tableaux à l'État français en 1966. Celle-ci, composée de Renoir, Cézanne, Picasso, Derain, Modigliani, Laurencin et autres peintres illustres, est aujourd'hui exposée au musée de l'Orangerie.
Face à une telle personnalité, Christine Clerc semble hésiter entre la chronique mondaine et le roman policier. L'intérêt du lecteur s'en ressent. Les principaux protagonistes sont, pour la plupart, peu sympathiques. Cependant il eût été possible de développer les détails des complots criminels, d'étudier en profondeur les dossiers judiciaires et de tirer parti de la noirceur des principaux personnages. L'auteur a choisi de se disperser entre rappels historiques, évocation du marché de l'art, considérations sociales et portraits annexes. On peut le regretter.
On peut regretter également que le livre ne présente aucune photo acceptable de la « diabolique » et que la bibliographie présente au moins une erreur dans la citation du film le Train : les tableaux volés par les nazis et récupérés par la Résistance font l'objet de la production hollywoodienne mise en scène en 1964 par John Frankenheimer avec Burt Lancaster et non du film éponyme réalisé en 1973 par Pierre Granier-Defferre avec Jean-Louis Trintignant.
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