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Citations sur Fourrure (82)

...mais il y a des blessures, surtout celles de l'enfance, que l'on ne peut pas refermer.
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J'étais contente de moi et de l'effet que je produisis en me dépliant comme une liane qui aurait poussé de cette petite graine de tôle rouge et luisante. J'avançais sur de très haut talons, de mon pas élastique et impérieux. L'air était doux. Mon manteau de cachemire beige s'ouvrait dans un mouvement fluide sur ma robe de soie claire. Je sentais l'air dans mes boucles brunes et les regards des hommes qui déjà m'avaient aperçue se poser un à un sur moi. Je m'emplis de cette électricité narcissique qui faisait de moi l'égale de ces gens à qui la vie avait tout donné. Personne ne pouvait m'ignorer. Jétais bombardée de désir et de jalousie, d'une multitude de sentiments violents qui me grisaient. Je me prêtais à la caresse de ces regards, laissant entrevoir les parties de mon corps dont je connaissais le pouvoir. Je ralentis le pas, leur donnant le temps de m'admirer, savourant le moment, le faisant durer autant qu'il était possible sans trahir le plaisir que j'y prenais. J'étais le centre de leur attention et, en moi, la fillette méprisée du 31 bis, rue l'Université ne se satisferait jamais assez de cette revanche. Elle l'avait si longtemps attendue.
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Prendre de lui tout ce que je peux. Je voudrais qu’il y ait la place en moi pour y loger son âme.
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Ils avaient passé une nuit de tendresse sans même faire l'amour, se contentant de regards et de caresses.
Il pensait que c'était le début d'une nouvelle vie.
Ce fut leur dernière nuit.
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"Que peut-on construire dans ce monde où tout vacille ?"
Il faut avoir devant soi des décennies de jeunesse pour imaginer que choisir n'est pas sacrifier.
Pour moi, les possibles se sont résorbés.
Je n'ai qu'ici et maintenant.
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Très vite je la déçus. Ma fille voyait bien que je n'étais pas comme les autres mamans, et les enfants, épris qu'ils sont de conformité, pardonnent rarement à leurs parents d'être différents.
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Pour limiter le temps que j'y consacrais, j'imaginai un questionnaire de Narcisse :
Votre premier souvenir
Le moment le plus heureux de votre enfance
De votre vie
Votre heure de gloire
Le souvenir qui vous fait encore honte
Votre plus belle qualité
Votre plus charmant défaut
Ce que vous préférez de votre personnalité
Ce que vous préférez de votre corps
Votre juron
Ce que vous chantez le matin
Ce que vous achetez les jours de déprime
Votre doudou
Votre péché mignon
La caresse dont vous ne sauriez vous passer.
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Pourquoi les hommes aiment ils les garces dans mon genre ?
Parce quelles les soulagent.
Avec les femmes bien, ils sont débiteurs. Rien de plus annihilant que cette prison de l'amour et de la perfection dont elles ligotent leurs maris et leurs amants.
Elles les écrasent de culpabilité, dissolvent leur confiance, sapent leur virilité.
Auprès de ces mantes religieuses drapées de sainteté, ils n'ont pas d'excuses. Pas le droit d'être ratés, fragiles ou infidèles.
Avec une femme comme moi ils sont libres. Libres d'être aussi salauds que je le suis. Libres d'être eux-mêmes, avides et conquérants, sans loyauté et sans fardeau.
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La tristesse s'empara de moi comme un virus.
Je dus la combattre d'une bouteille entière de vodka. L'alcool béni.
Le vin rouge me fatigue, le blanc me casse le crâne, le goût médicamenteux du whisky m'écoeure, le rhum me semble vulgaire, mais la vodka ..... Je la vois quand le froid l'a rendue huileuse, épaisse. J'aime ses contradictions. Elle rafraîchit la langue et le palais, les réveille de ses piques amicales avant de réchauffer la gorge et la poitrine en soulevant les briques qui m'oppressent le coeur.
Son pouvoir s'étend ensuite à l'âme.
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Parfois la vulgarité de sa voix me heurtait. Il dégueulait les mots. Ce ton que l'on n'imaginerait pas chez une personne aussi cultivé que Romain, lui venait quand il était en colère.
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