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Comment dire en quelques mots le tourbillon de la vie d'une femme pas comme les autres.

Ses errances, ses douleurs, ses amours surtout, et sa chute tout cela raconté de manière insolente, provocante parfois et romanesque surtout ; réunis dans un dernier manuscrit.

Comment ne pas aimer cette Zita belle, rebelle, cruelle aussi et sans concessions pour elle même et les actes qui ont jalonnés sa vie.

Elle a aimé et aimé encore et encore tout ce qui était possible de brûler jusqu'à se consumer.

Brûler de désir de s'en sortir, de devenir écrivaine à succès, femme désirée et désirable - aimer plus que de raison trois hommes d'un amour entier, total avec "fureur" , douleur, sous emprise et totale abnégation de soi.

"Il n'y a pas d'amour, que des preuves d'amour !"

Le Chapitre 29 une "tuerie" romanesque à souhait.

La page 36 - douleur et vide incommensurable.

Ses amours Romain, Timothée et Pierre aussi dissemblables qu'il est possible, mais en commun l'amour de la Femme et de son corps et du plaisir partagé.

Echelle de Richter sentimentale au top.

Se termine par une magnifique et émouvante lettre d'une maman à sa fille - une lettre retrouvée - amour maternel qui dit ses manquements mais aussi tout l'amour intense qui lui a brûlé le coeur.

Un bonheur de lecture

En remerciements : ceci
. Un grand merci à ...... pour ce cadavre exquis à quatre mains.

(ET , m'a fait remarqué un ami babelio beaucoup beaucoup d'aimer - BREF un livre sur l'Amour avec un grand A et les Amours)
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Découverte à l'arrière de sa Mercédès, le corps emmitouflé d'une fourrure de vison blanc, l'écrivaine Zita Chalitzine est morte comme elle avait vécu, en attirant l'attention.
Un suicide à l'alcool et aux barbituriques a mis un terme à la vie de cette femme dont chacun, fille, mère, connaissances, s'attachait à dénigrer la personnalité, le comportement, le passé sulfureux, l'égocentrisme et l'ambition démesurée.

Fille ingrate, mère indigne, call-girl de luxe du réseau de Madame Claude dans les années 1970, femme de lettres suspectée de supercherie littéraire, maîtresse de grand écrivain, épouse d'un homme de vingt ans son cadet ? Qui était réellement celle qui a toujours laissé planer autour d'elle un parfum de scandale?
De sa fille Ondine, à sa mère Mme Lourdes en passant par son amie Solange, devenue Lady Beauchamp, tous les proches de Zita en ont gros sur le coeur. Mais non de tristesse…plutôt de colère, de rancune et d'aigreur. Abandon, trahison, indifférence, tous ont des reproches à fleur de bouche. « Une vraie s… qui a gâchée la vie de tous ceux qui l'ont approchée. »
Seul, Pierre, le dernier amour de Zita et tout jeune mari, est sincèrement anéanti par le décès de l'écrivaine et tente maladroitement de joindre Ondine à sa cause. Mais cette dernière, brouillée avec sa mère depuis près de dix ans, est loin de vouloir pardonner, surtout que la mort de Zita lui ôte à jamais toute chance de connaître le nom caché de son père.
La découverte, dans son appartement, du dernier manuscrit de Zita, sorte d'autobiographie posthume dédiée à sa fille Ondine, permettra peut-être de réhabiliter la femme malmenée, méprisée, désirée, honnie, adulée, convoitée et détestée que fut Zita tout au long d'une vie consacrée à l'écriture et aux livres.

Petite fille aux origines modestes, enfant de concierge dans un immeuble de la haute bourgeoisie, femme objet aux amours tarifés au sein du sérail de Mme Claude, égérie d'un auteur narcissique et névrosé aux allures de pygmalion, femme meurtrie n'aspirant qu'à l'élévation sociale, le lecteur entre alors de plain-pied dans l'univers de Zita Chalitzine.
Livre dans le livre, l'ouvrage de l'écrivaine, tel une voix d'outre-tombe, remet les pendules à l'heure, règle les comptes, dit la douleur et les fautes, les plaies et les bosses, les éclats et les désordres d'une femme ivre de liberté et d'indépendance qui aura voulu « être maîtresse de son destin jusqu'à son dernier souffle ».

Avec « Fourrure », Adélaïde de Clermont-Tonnerre fait une première entrée sensationnelle et très remarquée dans le monde littéraire. Faisant fi de la bienséance, elle n'hésite pas à égratigner le beau monde, celui en vase clos du milieu littéraire parisien et celui de la haute-bourgeoisie. Ses coups de griffe associés à un humour plein de finesse et une observation délicate dévoilent avec beaucoup d'à-propos cette comédie humaine faite d'autant de bons sentiments que d'hypocrisie.
Si la jeune normalienne use pour la forme du « name-dropping » (Sagan, Giscard, Mme Claude), s'inspire de personnages réels et attribue certains traits de caractères d'auteurs connus à ses propres protagonistes (les homards de Sartre, les pseudonymes de Romain Gary), ceux-ci sont tellement bien incarnés qu'ils prennent très vite la distance d'avec ceux qui les ont influencés. C'est toute la force de ce roman, un écho d'histoire connue qui résonne dans l'inconscient du lecteur et dans le même temps une texture, une tonalité et une épaisseur tout à fait personnelles qui rend l'ouvrage tout bonnement captivant.
Récompensée par le Prix Bel Ami 2010 et le Prix Maison de la Presse 2010, Adélaïde de Clermont-Tonnerre, avec ce premier roman, peut se targuer de jouer déjà dans la cour des grands.
Le tout file et défile avec tant de fluidité et d'entrain que le lecteur, captif de l'indomptable Zita, ne demande rien d'autre que continuer ce bout de chemin avec elle.

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J'ai beaucoup vu Adelaïde de Clermont-Tonnerre sur les plateaux TV lors des funérailles de la reine Elisabeth II. Elle descend de la princesse Isabelle d'Orléans et dirigea la revue “Point de vue”, deux raisons de sa visibilité médiatique.

Ces éléments ne plaidaient pas vraiment en la faveur de cette lecture, alors je le dis tout net, j'ai été agréablement surpris par ce roman.

L'autrice réussit à rassembler ce que j'attends d'un roman : des personnages entiers et attachants, proches de la réalité, une époque décrite par petites touches qui stimulent nos souvenirs, une construction judicieuse et efficace avec une mise en abyme d'une biographie dans le livre qui remet en cause ce que nous avions initialement compris.
Le tout est servi par une jolie écriture qui m'a fait vibrer avec Zita et son livre.
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Je serai rapide, contrairement aux longueurs du texte... C'est un livre qui m'a été prêté, je ne l'aurais pas de moi-même lu.

La seule chose qui m'a un peu intéressée, ce sont les références à peine masquées à la vie de Romain Gary, si riche et pleine d'imprévu ...

Le début semblait prometteur: humour décapant et agressivité dans le comportement d'Ondine, la fille de Zita, l'actrice controversée décédée. Mais qu'Ondine ne pleure pas!

La suite m'a ennuyée. Le procédé assez artificiel du manuscrit retrouvé qui permet de retranscrire la vie de Zita ne m'a pas convaincue. L'écriture n'a rien de transcendant et l'aspect trop romanesque de l'histoire ne m'a pas emballée.

Je ne connaissais cette auteure que pour les prix qu'elle a remportés avec " Le dernier des nôtres". Que je ne le lirai pas... Je suis peut-être sévère, mais c'est mon ressenti à chaud!
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Encore une belle découverte et une auteure à suivre...
Fourrure m'a beaucoup plus, l'écriture est fluide et ce roman se lit assez vite. On y découvre la vie de Zita qui m'a passionné : son enfances, ses rencontres....
Beaucoup d'émotions et de sentiments se détachent des pages, on rit, on pleure, on éprouve de la colère.
J'ai beaucoup apprécié l'alternance des personnages, tantôt Zita nous livre son histoire, tantôt c'est Pierre (le mari de Zita) ou Ondine (sa fille) qui deviennent narrateur. le personnage de Pierre m'a plu et j'ai éprouvé de la compassion pour lui mais Ondine m'a plutôt irrité. Zita, elle est une femme forte qui a fait des choix dans sa vie (sans doute pas toujours les meilleurs) mais qui est resté libre et indépendante.
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Un seul regret : ne pas avoir lu ce roman plus tôt!
Avec un talent indéniable, l'auteur nous livre l'histoire de Zita, écrivaine à la réputation sulfureuse. Méritée? Certes, c'est ce que pensent en tous cas tout son entourage.
Mais lorsqu'elle met fin à ses jours, elle tient à écrire toute la vérité, à faire la lumière sur tout ce qu'elle a vécu, ressenti, caché aussi pour se protéger et surtout pour protéger ceux qu'elle aimait.
On suit tour à tour l'histoire du point de vue de sa fille, Ondine, de son "amie" Solange et de son mari Pierre. C'est en même temps que celui-ci, à la lecture de l'autobiographie de Zita,qu'on découvre ses choix de vie, pas toujours heureux, mais surtout le pourquoi de ses choix.
Une plume incisive, insolente, romanesque, une auteure à suivre!
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Fourrure Adélaïde de Clermont-Tonnerre , un premier roman qui à sa sortie en 2010 a fait grand bruit . le temps a passé , je ne le découvre que maintenant mais quel plaisir j'ai pris. J'ai savouré ce roman page après page , je m'y suis sentie bien , laissez moi vous raconter.
Ondine Chalitzine apprend la mort de sa mère Zita Chalitzine par la presse. L'auteure au passé sulfureux a été retrouvée emmitouflée dans son vison blanc à l'arrière de sa Mercédès. Cette femme charismatique a marqué son temps , sa génération, connu un nombre incalculable d'hommes , eu des amants à foison , fait partie des filles de Madame Claude avant de devenir une auteure de talent . Mais Ondine a renié cette mère absente ... Dans l' appartement de sa mère elle trouve un manuscrit mis sous enveloppe à son nom . C'est Pierre le jeune époux de Zita qui accepte de lire "En souvenir de moi". Zita s'y dévoile ...
Un texte flamboyant, une écriture à la fois alerte, intelligente, suave et sensuelle . Un premier roman de belle facture qui brosse un tableau sans complaisance de la société française des années 70 . Les intellectuels, les politiques, les écrivains, les VIP , ils sont tous là ou presque de Romain à Françoise, de Jean-Jacques à Jean -Charles , de Madame Claude à l'Elysée. Souvenirs, souvenirs me direz-vous mais qu'importe c'étaient obligatoirement de belles années puisque c'étaient celles de mes 20 ans ...

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Découverte à l'arrière de sa Mercedes, emmitouflée dans son vison blanc, Zita Chalitzine est morte comme elle a vécu, en attirant l'attention.

Fille de concierge dans un immeuble de la bourgeoisie parisienne, séductrice chevronnée aux prestations tarifées, maîtresse d'un auteur célèbre de presque trente ans son aîné puis épouse d'un homme de vingt ans son cadet, écrivaine accusée de supercherie, fille ingrate et mère indigne : qui était réellement cette femme, dont l'existence a toujours été entourée d'un halo de scandale ?

Son suicide n'attriste ni sa mère, ni sa fille Ondine, recueillie par cette dernière à l'adolescence.
La découverte du dernier manuscrit de Zita, sorte d'autobiographie posthume dédiée à sa fille, raconte les blessures, les combats, les espoirs et la souffrance d'une femme qui consacra sa vie à l'écriture et à ses trois amours.

Dans ce roman passionnant on croise Madame Claude, Joseph Kessel, Françoise Sagan, Jean-Edern Hallier, Valéry Giscard d'Estaing pudiquement appelé « le Président » et on reconnaît sans peine certains traits de Romain Gary dans le personnage de Romain Kiev, écrivain narcissique et névrosé qui fut le pygmalion de Zita. Ce « name dropping », qui ancre le roman dans une époque et stimule les souvenirs du lecteur est l'une de ses forces ; la plume intelligente et sensible de Adélaïde de Clermont-Tonnerre en est une autre. Même si c'est Zita qui écrit, Zita la rebelle, Zita l'indomptable, Zita qui livre des réflexions profondes sur la séduction, l'amour et le sexe, la fidélité et la liberté, le déterminisme social et le changement de classe, la culture, l'écriture et le milieu de l'édition, sans hésiter à décocher quelques flèches vers la bourgeoisie bien-pensante de l'époque, assise sur ses privilèges et son hypocrisie.

Le récit est enflammé, captivant, par moments très drôle.

J'ai ADORÉ.
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J'ai parcouru les pages de ce livre avec un sentiment partagé: j'étais captivé par l'histoire de cette femme et en même temps je la trouvais immorale et égoïste, ce qui m'a maintenu tout au long de l'ouvrage entre l'empathie et l'antipathie. le cul entre deux chaises. C'est probablement l'effet recherché par l'auteur dont le talent est indéniable. Très bon roman où apparaît un double de Romain Gary et où sont relatés quelques faits historiques véridiques des années 70. Un bon moment de lecture.
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Une belle héroïne, intense, tragique à laquelle on s'attache d'emblée. J'ai commencé ce roman, par hasard, en ne connaissant pas l'auteur - j'ai récupéré ce bouquin dans un sac qui en contenait beaucoup d'autres, pas mal de trésors d'ailleurs, donnés par une collègue qui désencombrait sa bibliothèque. J'ai vite été accrochée par les premières lignes du fait que l'intrigue débutait dans mon quartier, à Nice, tout à côté de chez moi. Cela donne toujours un air d'étrangeté aux récits quand ils s'ancrent dans une réalité, un environnement qui vous touche.
Zita est morte, sa fille découvre la nouvelle du décès de sa mère à la une d'un quotidien. Voici bien longtemps qu'Ondine n'est plus en relation avec l'écrivain, dont elle ne conserve qu'un souvenir d'abandon et de désamour.

C'est par un procédé littéraire bien connu que l'auteur nous entraîne sur les pas de Zita qui a laissé un manuscrit, en forme d'autobiographie, qui nous permet de découvrir le destin de cette femme. Zita grandit auprès d'un père qui meurt prématurément, par la suite idéalisé, et d'une mère qui ne trouve de réconfort que dans la boulimie. Enfant, Zita vit dans un immeuble bourgeois, sa mère occupant l'emploi de concierge. Elle côtoie donc un milieu très aisé, où l'argent coule à flots. Cela lui permet de se réfugier chez son amie Solange, petite peste gâtée, qui va néanmoins l'aider à s'extraire d'un quotidien étriqué.

La lecture et l'écriture deviennent pour Zita un exutoire, donnent un sens à sa vie. Mais vivre de son art est impossible. C'est pourquoi, à la sortie de l'adolescence, Zita va devoir des choix pour avoir une existence différente que celle de sa mère – qui passeront notamment par devenir une des filles de Mme Claude. Elle y rencontrera des artistes, des politiques, des industriels ; l'auteur laisse suffisamment d'indices pour qu'on puisse en identifier certains, je pense notamment à l'amant le plus fidèle de Zita, Romain Kiev. Autant d'expériences qui la transforment en femme irrésistible sans entamer – à première vue – ses tendres sentiments à l'égard de Timothée, le cousin de Solange.

L'auteur ne ménage pas notre héroïne et la jeune femme n'est pas épargnée par la vie et la souffrance – on comprend au fil des pages qu'elle perde tout espoir d'être jamais heureuse, alors même qu'elle aura chercher l'amour toute sa vie.

C'est ample, dense, émouvant, mêlant fiction et réalité avec talent. Alors qu'on sait dès les premières pages que tout cela finira mal, on espère jusqu'au bout un peu de douceur pour Zita. J'ai beaucoup aimé 😊.

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