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Critique de mariedupuis


Marie-Hélène Prouteau. D'emblée le lecteur est averti : ce livre ne donne pas dans le genre statufié de la biographie ou de l'essai achevé sur le monde baroque de l'écrivain figuré en couverture par Mariano Otero. Mais comment écrire sur Alejo Carpentier, le romancier du continent-histoire dont l'oeuvre réunit Indiens, Espagnols, peuple noir ? L'inventeur du « réalisme merveilleux ». On ne peut que se sentir tout petit. Jean-Louis Coatrieux a choisi l'oeuvre ouverte, ambivalente, hors des catégories convenues. Il brouille les compartiments des genres. Est-ce une « chronique-fiction » ? Oui, mais de celles où souffle un air revivifiant : « [I]l y a là des marins de haute mer, des artistes, des noms célèbres comme des noms d'inconnus », écrit-il. Ainsi Robert Desnos, l'ami d'Alejo Carpentier, côtoie-t-il en ces pages un grand-oncle breton Georges, abonné au journal Breizh Atao. le peintre mexicain Diego de Rivera croise dans ce livre l'ancêtre, le commandant Lucas héros de Trafalgar, parti de Brest avec La Fayette. Et que dire du lieu de naissance de l'écrivain que celui-ci a toujours indiqué comme étant Cuba alors qu'il est né à Lausanne ? Et de cette mère russe qui se fait appeler Catalina Valmont alors que son nom est Blagoobrasoff ? le lecteur est happé dans le flux de ces chapitres foisonnants dont les titres ont une saveur authentiquement romanesque, « Oyapock », « Toutouche », « El buque », « La Bretagne », « La mala perdida », « Eva, Lilia, Machila ».
Voici donc un livre minutieusement documenté, en particulier sur cette ascendance bretonne par un arrière-grand-père, Augustin Carpentier, parti de France explorer le fleuve Oyapock et appartenant à une famille de grands marins bretons, comme sur d'autres figures, tel le docteur Paul Carpentier, personnalité connue à Hennebont et cousin d'Alejo.

Lien : https://terresdefemmes.blogs..
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