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EAN : 9782843984914
160 pages
Apogée (20/03/2017)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Ses aïeuls bretons, affirmait Alejo Carpentier, faisaient partie d’une longue généalogie de marins, bourlingueurs des côtes d’Afrique à la mer de Chine, de la Méditerranée aux Caraïbes et, selon les temps, soldats du Roi, de l’Empire ou de la République. Pour autant, les indices laissés derrière lui restaient bien maigres et n’ayant aucune prédisposition pour les recherches dans les archives de marine, mes tentatives de percer son secret apparaissaient vouées à l’éc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les Editions Apogée pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.

Je l'ai lu sur le temps de mon trajet de train de retour (1h20). J'ai trouvé l'écriture de Jean-Louis Coatrieux fort agréable et j'ai bien envie de découvrir son oeuvre. Cela étant dit cet essai est consacré à un autre auteur : Alejo Carpentier.

C'est une sorte d'enquête biographique, avec des documents d'époque (lettres, photos, ...) et il y a aussi des passages que Coatrieux a imaginé.

On s'imprègne de toute une série d'informations et puis on ferme les yeux et on laisse vagabonder son imagination... J'ai trouvé cette façon de faire très originale et très réussie.

Je n'avais jamais entendu parler d'Alejo Carpentier avant de trouver ce livre dans la liste des livres à choisir. Je ne suis pas dévorée de curiosité à son sujet mais je vais peut-être lire le partage des eaux (1955), juste pour voir...

Pour la bande son, pas de musique cubaine ^^ comme ça papotait grave dans le train j'ai écouté en même temps Spiegel im Spiegel d'Arvo Pärt avec Sally Maer au violoncelle et Sally Whitwell au piano.

Belle découverte...
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"Nous avons tous une propension à ranger les livres dans une catégorie connue comme si cela pouvait nous aider dans leur lecture. Aucune ne semble pouvoir contenir celui-ci."....première phrase du livre. Accroche attirante, oh combien vraie !
N'y cherchez pas une biographie complète de l'homme Alejo Carpentier, ni un roman, non, il s'agit plutôt d'une enquête sur un point particulier, les origines de l'auteur cubain, qui semble-t-il a marqué, son temps et la littérature sud-américaine notamment du fait de ses engagements humains et politiques. L'homme était secret, on découvrit après sa mort qu'il était né à Lausanne et non à Cuba, et très vite je devins désireux d'en apprendre beaucoup plus sur Alejo Carpentier. En effet l'homme est si multiple et le sujet semble si vaste que Louis Coatrieux ne pourra que montrer quelques facettes du personnage et faire venir l'eau à la bouche du lecteur dans ces 150 pages.
Le livre requiert une attention de tous les instants, car l'auteur jongle avec les périodes, depuis Trafalgar où s'illustra un ancêtre breton d'Alejo Carpentier, jusqu'aux années 1980, date de sa mort, et jongle avec les divers Carpentier et leur époque. Alejo Carpentier, homme aux rencontres multiples, vivait à Cuba. À Paris, il approcha Desnos, Queneau, Picasso, Prévert et j'en passe. Ses parents musiciens connurent Pablo Casals, César Frank, avec lesquels il travaillèrent.
En jonglant avec les siècles il jongle aussi avec les prénoms des Carpentier ancêtres d'Alejo, et j'étais un peu perdu, je cherchais un arbre généalogique permettant de me repérer, que je trouvai quand j'atteignis les pages 78-79...que mon marque-page ne quitta plus. Bien utiles, elle ne sont pas annoncées...Pensez-y !
Alors oui, il avait des origines bretonnes lointaines, mais elle n'ont pas été déterminantes, selon moi, dans ses engagements et sa vie.
Afin d'écrire ce livre Louis Coatrieux s'est appuyé sur de nombreux documents, les écrits d'Alejo, des photos de famille, des actes judiciaires, des correspondances... Son travail est important et mérite d'être souligné. Louis Caotrieux est multiple, narrateur racontant des évènements de la vie d'Alejo, biographe et historien reprenant des archives, et écrivain imaginant des écrits qui pourraient être attribués à l'un ou l'autre de personnages croisés dans le livre...
Celui-ci mis à ma disposition par Babelio, dans le cadre de l'opération Masse critique, m'a permis de découvrir deux auteurs, d'une part Louis Coatrieux, mais surtout, c'est sans doute l'une des ambitions de Coatrieux, Alejo Carpentier dont j'ignorais l'existence, l'autre étant sans doute de montrer que la Bretagne a donné au monde de grands hommes. J'en suis confus...nous avons été contemporains pendant mes trente premières années de vie. Un auteur cubain, né en Europe d'un père français et d'une mère russe, qui fut lauréat de plusieurs prix littéraires, Médicis étranger, Cervantes....avec lequel je vais faire mieux connaissance.
Un grand merci à Babelio

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Un voyage mêlant passé, histoire, histoires, et géographie, pour cerner les influences, les remous de l'histoire, les trajectoires improbables qui ont façonné Alejo Carpentier, cubain, reporter et écrivain majeur.
Cubain, oui, dont il s'est toujours réclamé, d'ascendance bretonne et russe : ses parents, suivant en cela leurs ascendants, ont fait des choix radicaux et osés qui les ont menés à Cuba.
L'auteur s'attache ici surtout à retrouver la filiation bretonne d'Alejo Carpentier, capitaines de vaisseaux qui sillonnaient le monde et ont pris part aux batailles navales, aux découvertes et exploration des fleuves d'Amérique du Sud; notant aussi les incohérences, approximations, affabulations même, de la famille.
Voilà un récit qui ne s'adresse pas uniquement aux aficionados d'Alejo Carpentier : on y retrouve des bribes d'Histoire, de Conquêtes, de Découvertes, tout un monde disparu, des changements de nom inexplicables qui brouillent les pistes, des voyages entrepris qui ne mènent à aucunes retrouvailles, l'ombre de la seconde guerre mondiale, une valise perdue et retrouvée des dizaines d'années plus tard, la fuite du père, une mère-courage, Cuba, l'écriture, et la Bretagne, toujours, en toile de fond.
Une écriture fluide qui enrobe le tout avec bonheur.
Merci à Masse Critique pour cette découverte.
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Marie-Hélène Prouteau. D'emblée le lecteur est averti : ce livre ne donne pas dans le genre statufié de la biographie ou de l'essai achevé sur le monde baroque de l'écrivain figuré en couverture par Mariano Otero. Mais comment écrire sur Alejo Carpentier, le romancier du continent-histoire dont l'oeuvre réunit Indiens, Espagnols, peuple noir ? L'inventeur du « réalisme merveilleux ». On ne peut que se sentir tout petit. Jean-Louis Coatrieux a choisi l'oeuvre ouverte, ambivalente, hors des catégories convenues. Il brouille les compartiments des genres. Est-ce une « chronique-fiction » ? Oui, mais de celles où souffle un air revivifiant : « [I]l y a là des marins de haute mer, des artistes, des noms célèbres comme des noms d'inconnus », écrit-il. Ainsi Robert Desnos, l'ami d'Alejo Carpentier, côtoie-t-il en ces pages un grand-oncle breton Georges, abonné au journal Breizh Atao. le peintre mexicain Diego de Rivera croise dans ce livre l'ancêtre, le commandant Lucas héros de Trafalgar, parti de Brest avec La Fayette. Et que dire du lieu de naissance de l'écrivain que celui-ci a toujours indiqué comme étant Cuba alors qu'il est né à Lausanne ? Et de cette mère russe qui se fait appeler Catalina Valmont alors que son nom est Blagoobrasoff ? le lecteur est happé dans le flux de ces chapitres foisonnants dont les titres ont une saveur authentiquement romanesque, « Oyapock », « Toutouche », « El buque », « La Bretagne », « La mala perdida », « Eva, Lilia, Machila ».
Voici donc un livre minutieusement documenté, en particulier sur cette ascendance bretonne par un arrière-grand-père, Augustin Carpentier, parti de France explorer le fleuve Oyapock et appartenant à une famille de grands marins bretons, comme sur d'autres figures, tel le docteur Paul Carpentier, personnalité connue à Hennebont et cousin d'Alejo.

Lien : https://terresdefemmes.blogs..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Années de guerre, de défaite et d'occupation.
Comment supporter ce temps de vide et d'attente? Comment simplement penser? Les lectures ne guérissent rien quand il y a trop de fantômes. Et demain est trop loin pour y croire encore.
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Et c'est ainsi que doivent se lire les livres d'Alejo Carpentier : quand nous contemplons les tableaux de Vermeer, on observe en nous approchant que chaque touche de pinceau comprend des centaines de petits points finement gravés ; chez vous, ce sont les mots et leur ordonnancement qui provoquent cet enchantement de la phrase et de toute l'oeuvre. (Extrait d'une lettre de Paul Carpentier à Alejo Carpentier)
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Nous avons tous une propension à ranger les livres dans une catégorie connue comme si cela pouvait nous aider dans leur lecture.
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Ce n'était pas après tout le trahir puisque sa veine littéraire entretenait avec gourmandise ce mélange de vécu et d'imaginé, de présent et de passé.
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(...) tenter de démêler les fils d'une vie demeure un exercice périlleux.
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